Le roi Salmane d’Arabie saoudite a accueilli mardi le prince héritier d’Abou Dhabi pour des discussions, ont annoncé les médias saoudiens, après le soutien accordé par ces deux alliés du Golfe aux militaires soudanais qui ont renversé le président Omar el-Béchir.
Le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, homme fort des Emirats arabes unis, a discuté des « événements régionaux » avec le roi et avec le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Après plusieurs semaines de silence au sujet de la crise politique au Soudan, le royaume saoudien et son allié émirati ont brièvement réagi dimanche à la chute du président soudanais Omar el-Béchir, appelant à la « stabilité » et à une « transition pacifique ». Le président Béchir a été écarté par l’armée soudanaise, à l’issue de près de quatre mois d’un mouvement de contestation populaire.
L’Arabie et les Emirats se sont associés pour exprimer leur soutien au Conseil militaire de transition, à la tête du pays depuis la destitution du président. Ryad a promis un ensemble de mesures d’aide au peuple soudanais. Le Soudan est un pays stratégique pour l’Arabie saoudite et ses alliés. Il s’est rangé du côté de Ryad contre l’Iran chiite.
Les troupes soudanaises sont engagées au sein de la coalition militaire conduite par l’Arabie saoudite qui combat au Yémen. Le numéro deux du Conseil militaire de transition a indiqué lundi que les troupes soudanaises resteraient dans cette coalition jusqu’à ce que son but soit atteint. Le Yémen est déchiré par un conflit dévastateur. La coalition arabe sous commandement saoudien est intervenue à partir de mars 2015 pour soutenir les forces progouvernementales contre les rebelles Houthis.
Ces deux pays puissants du Golfe sont également attentifs à la situation en Libye, où des combats violents opposent depuis le 4 avril dans la banlieue sud de Tripoli les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, à l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, qui veut s’emparer de la capitale, siège du GNA.
Les relations étroites qu’entretient Haftar avec l’Arabie saoudite et les Emirats sont essentielles à son combat, selon des observateurs. L’Arabie saoudite aurait récemment promis des dizaines de millions de dollars pour soutenir les forces du maréchal, selon le Wall Street Journal.
D.C avec AFP
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