Le 12 janvier, les États-Unis ont imposé des sanctions à deux entreprises pour avoir expédié des marchandises iraniennes pour le compte de Saïd al-Jamal, un facilitateur financier houthi soutenu par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et son unité d’élite la Force Al-ods de l’Iran. Cette action s’est produite quelques jours après que le CGRI a menacé Israël et ses alliés de représailles pour la mort du son général Razi Mousavi, tué lors d’un tir de missile israélien en Syrie.
Israël est aujourd’hui attaqué sur plusieurs fronts par le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, tandis que les rebelles houthis au Yémen prennent pour cible les navires à destination d’Israël dans la mer Rouge. Ces trois organisations terroristes ont en commun d’avoir reçu le soutien direct du CGRI.
Le CGRI a été fondé en 1979 pour défendre la révolution islamique. Il dépend directement du Guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité politique et religieuse du pays. Le Guide suprême exerce une influence considérable sur les institutions politiques, militaires et religieuses de l’Iran. Bien que le CGRI soit une composante officielle de l’armée iranienne, il opère en dehors de la chaîne de commandement militaire habituelle, agissant sur ordre direct du Guide suprême.
En outre, le CGRI opère indépendamment du cadre judiciaire et juridique de l’Iran et dispose d’une autorité presque illimitée pour faire respecter les codes et la morale islamiques installés par le gouvernement. En plus de maintenir le pouvoir du gouvernement en Iran, le CGRI contrôle de vastes secteurs de l’économie et utilise son argent et son influence pour financer des activités terroristes et soutenir des groupes de militants en Afghanistan, en Irak, au Liban, dans les territoires palestiniens, en Syrie et au Yémen.
Le CGRI, l’organisation paramilitaire la plus puissante de la région, a été qualifié d’organisation terroriste par de nombreux pays. Le CGRI soutient d’autres groupements terroristes et militants, notamment le Hezbollah, le Hamas et les Houthis, en leur fournissant l’entraînement, des armes, de l’argent, des renseignements et des conseils militaires.
Selon l’agence de presse Fars, affiliée au CGRI, l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre était une riposte à l’assassinat en 2020 du général Qassem Soleimani, le commandant de la Force Al-Qods du CGRI. Soleimani était également responsable des opérations à l’étranger. Il a été spécifiquement ciblé et tué par un drone américain près de l’aéroport international de Bagdad, en Irak, en raison de son rôle dans la direction des guerres par procuration menées par l’Iran dans toute la région. Le Pentagone a accusé Soleimani de planifier des attaques contre des diplomates et des militaires américains, y compris même sur le territoire des États-Unis. Le ministère américain de la Défense a déclaré que la frappe avait été menée pour dissuader de futures attaques iraniennes et pour protéger le personnel américain dans la région.
Les groupes soutenus par l’Iran ne menacent pas seulement l’Amérique et Israël, mais pourraient également déclencher une guerre majeure. Outre les attaques des Houthis contre les navires internationaux, les acolytes de l’Iran ont lancé des missiles et des roquettes sur des bases américaines en Irak et en Syrie, blessant ainsi plusieurs militaires.
Jusqu’à présent, les États-Unis ont sanctionné un certain nombre d’entités impliquées dans le soutien financier fourni par le CGRI aux Houthis. Les fonds transitent par un réseau complexe de maisons de change dirigées par la Force Al-Qods extraterritoriale du CGRI, l’unité du général Razi Mousavi, récemment tué. À mesure que les attaques contre des cibles américaines et alliées s’intensifient, la réponse est plus susceptible d’être aussi militaire. Depuis l’attaque du 7 octobre contre Israël, les milices soutenues par l’Iran ont lancé des attaques de drones, de roquettes et de missiles contre des cibles américaines à 37 reprises en Irak et à 40 reprises en Syrie. En réponse, une frappe aérienne américaine en Syrie a visé des dépôts d’armes et d’autres installations liées au CGRI et aux milices. Le mois dernier, de nombreux sites en Irak ont été également frappés après qu’un groupe de miliciens a attaqué la base aérienne américaine d’Al-Asad.
Bien que les Houthis affirment ne vouloir cibler que les navires israéliens et les navires à destination d’Israël, de nombreux navires de différents pays et de différentes destinations ont été attaqués. En conséquence, l’International Maritime Security Construct a lancé un avertissement aux chargeurs internationaux, leur conseillant d’éviter la mer Rouge. Toutefois, le détournement par l’Afrique coûte jusqu’à un million de dollars supplémentaires. Ce coût s’ajoutera à celui de toutes les matières premières et de tous les produits de consommation transportés à travers la région.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a rencontré son homologue saoudien, le prince Khalid bin Salman, pour discuter de la menace houthie et de la formation d’une coalition internationale pour protéger les navires traversant la région. Un rapport du Wall Street Journal a révélé l’implication directe de l’Iran dans les attaques des Houthis, affirmant que l’Iran avait fourni des armes et une aide au ciblage au groupe rebelle. Maintenant que la Maison-Blanche a confirmé ce rapport, de nombreux Américains réclament une réponse plus dure, y compris des attaques contre le Yémen et l’Iran. Joe Biden, quant à lui, est sur la corde raide : il tente de protéger les intérêts américains et israéliens, ainsi que les navires d’autres pays, tout en empêchant l’escalade du conflit.
Israël semble vouloir confronter directement le Hezbollah et mettre fin une fois pour toutes à la menace dont il fait face. Les retombées, cependant, seraient des destructions massives dans de nombreux pays. Si les États-Unis soutiennent Israël contre le Hezbollah et lancent également des attaques massives contre le Yémen, l’Iran pourrait être directement impliqué. Toutefois, si les États-Unis ne font rien, le CGRI continuera à œuvrer comme un outil clandestin de Téhéran, soutenant des groupes terroristes et des milices dans la région, ce qui emportera de nombreuses vies et provoquerait une instabilité indéfinie. Dans l’immédiat, si l’Amérique et ses alliés ne donnent pas une réponse forte et punitive aux Houthis, le transport maritime mondial sera considérablement perturbé et les biens de consommation seront plus chers.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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