Le salon Milipol Paris, consacré à la sécurité intérieure des Etats, s’ouvre mardi 19 octobre à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dans un contexte de reprise pour un secteur en plein essor, mais qui a été lui aussi marqué par la crise du Covid-19, maladie causée par le virus du PCC.
Le premier salon mondial de la sécurité intérieure regroupe tous les grands acteurs du secteur impliqués dans les thématiques de sécurité : lutte contre le terrorisme, protection des citoyens, sûreté urbaine, sécurité de proximité et défense contre les risques majeurs, naturels ou sanitaires.
« Au moment où l’on sort de la crise épidémique, pour nous c’est le salon de la reprise dans un contexte de relance », affirme le préfet Yann Jounot, président des salons Milipol et ancien coordonnateur national du renseignement (CNR).
Des délégations du monde entier
Le salon, qui se tient du 19 au 22 octobre au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte, attend un peu plus de 30.000 visiteurs professionnels et 170 délégations étrangères, comme lors de la précédente édition il y a deux ans.
Il y aura « un peu moins de 1000 exposants », contre 1100 en 2019 du fait de la « quasi-absence d’entreprises chinoises », alors que la Chine était le troisième pays le plus représenté en 2019 après la France et les Etats-Unis.
Entre les besoins de sécurisation de leurs sites et de leurs salariés par les entreprises ou le développement du risque cyber, le marché mondial de la sécurité croît deux fois plus vite que le PIB mondial et est « plus résilient par rapport aux évolutions économiques négatives », explique Yann Jounot.
Il s’est établi au niveau mondial à 605 milliards de dollars en 2020, en baisse de 3%, selon une étude des publications « En Toute Sécurité », spécialiste de l’analyse stratégique sur la sécurité.
En France, le secteur représente 130.000 emplois, avec 4000 entreprises de toutes tailles pour un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros, dont plus de la moitié à l’exportation. C’est « un enjeu d’activité mais aussi de souveraineté pour la France » pour lui permettre de mieux collaborer avec ses partenaires face aux menaces transnationales comme le terrorisme ou le trafic de drogues, selon M. Jounot.
S’il a connu un repli de 3,1% en 2020, le marché français de la sécurité intérieure devrait croître de 5% en 2021, selon l’étude.
« La sécurité privée enregistre toujours de meilleures performances que l’économie du pays, car la demande est stimulée par la multiplication des menaces – terrorisme, mouvements sociaux violents, cyberattaques, sentiments d’insécurité etc., par la nécessité de remplacer les dispositifs de sécurité par des solutions plus innovantes ou par l’obligation réglementaire d’assurer la maintenance des matériels », analyse le directeur d' »En Toute Sécurité », Patrick Haas.
La crise sanitaire a fortement touché certains secteurs comme celui de la sûreté aéroportuaire qui s’est effondré (-39,7%) en 2020 à la suite de la mise à l’arrêt puis de la lente reprise du trafic aérien, de la protection rapprochée (-30,6%) ou du transport de fonds (-10,3%), concurrencé par le paiement sans contact et le commerce en ligne.
Mais d’autres ont poursuivi leur croissance. Le marché de la cybersécurité a progressé de 4,8% en 2020, la hausse étant liée notamment à la recrudescence des cyberattaques dans une période de recours accru au télétravail, et le marché des drones de surveillance a continué son ascension. Il a atteint 93,4 millions d’euros l’an passé (+5,8%) et été multiplié par 20 en moins de dix ans.
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