Maurice, le sanglier de Sylvia Bachellerie et William Vayne, va pouvoir poursuivre sa vie dans sa famille d’accueil, en Corrèze. Blessé, le marcassin avait été recueilli 8 ans plus tôt. Depuis quatre ans, les procédures judiciaires s’enchaînaient, le couple ayant dépensé une coquette somme en frais d’avocats. Il avait essuyé trois refus dans ses demandes d’autorisation pour garder Maurice, la détention d’animaux sauvages en captivité étant régie par le code de l’environnement.
À quatre reprises, le couple avait été convoqué devant le tribunal de Tulle, la dernière fois le 11 octobre dernier, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine. Le tribunal avait alors rendu sa décision, les poursuites judiciaires ayant été abandonnées il ne restait plus qu’à remplir la déclaration de détention envoyée par la préfecture.
Ils peuvent désormais garder le sanglier, mais sous certaines conditions
Le couple de Corréziens vient de recevoir le récépissé de la déclaration de détention pour Maurice, ce mardi 14 février, celle-ci ayant été validée par la préfecture. La famille d’adoption aura désormais le droit de garder le sanglier, mais sous certaines conditions. Conserver chez soi un animal sauvage tel qu’un sanglier est possible, depuis l’arrêté ministériel du 8 octobre 2018, toutefois le demandeur « détenant en captivité des animaux d’espèces non domestiques » doit remplir certaines exigences, auxquelles ne sont d’ailleurs pas soumis tous les animaux non domestiques adoptés.
L’une d’entre elles est de fournir à Maurice un lieu d’hébergement adapté, et même s’il vit déjà dans un enclos sécurisé depuis 2009, les propriétaires ont prévu d’ « agrandir son parc avec un enclos adapté », pour leur propre sécurité et celle de tiers. Les propriétaires de l’animal doivent par ailleurs prouver qu’ils ont les compétences requises pour le maintenir en bonne santé. À noter que cette autorisation de détention n’est valable que pour le département de la Corrèze.
« On s’y attache même si ce n’est pas un animal qu’on prend dans ses bras »
Pour Sylvia Bachellerie, vouloir garder Maurice n’a pas été « une décision prise à la légère », précise France 3. Elle se dit « soulagée » depuis l’audience au tribunal du 11 octobre dernier, mais également et surtout depuis qu’elle a reçu l’accord de la préfecture. Sans cela, le préfet aurait pu décider de saisir Maurice ou pire encore, de le faire euthanasier.
« On s’y attache même si ce n’est pas un animal qu’on prend dans ses bras. Ce n’est pas comme un chat ou un chien », explique-t-elle, ajoutant : « Je ne suis pas allée le chercher… Il était sur mon terrain, il était malade, on l’a soigné et aujourd’hui, on s’y est attaché. » Maurice, qui a été choyé par cette dernière durant toutes ces années, se porte à merveille et fêtera ses 9 ans en septembre prochain.
Au cours de cette procédure, le couple de Corréziens avait reçu le soutien de l’association Brigitte Bardot. De plus, 200.000 pétitionnaires s’étaient également mobilisés lors du procès pour sauver l’animal. Ceux-ci doivent aussi être ravis de cette décision.
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