Le 3 novembre, le secrétaire d’État Antony Blinken a demandé une augmentation substantielle de l’aide humanitaire à Gaza.
Lors de son deuxième voyage en Israël en l’espace de quelques semaines, il a souligné que, bien que des centaines de camions d’aide aient été acheminés à Gaza au cours des deux dernières semaines, ce n’est pas suffisant.
« En ce qui concerne l’aide humanitaire globale, le gouvernement israélien s’est engagé à fournir cette aide ou à permettre à cette aide, plus précisément, de parvenir aux habitants de Gaza », a-t-il indiqué lors de la conférence de presse qu’il a donnée à l’issue de ses rencontres, notamment avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Plus de 370 camions d’aide humanitaire ont pénétré dans la bande de Gaza depuis l’Égypte par le point de passage de Rafah, malgré les craintes d’Israël de voir le Hamas, le groupe terroriste qui contrôle la bande de Gaza, s’emparer des marchandises.
« C’est un progrès significatif accompli en l’espace de deux semaines, mais c’est toujours insuffisant. Nous ne sommes pas les seuls à le reconnaître, le gouvernement israélien, nos partenaires égyptiens et les Nations unies le reconnaissent également », a ajouté Blinken.
Les États-Unis et Israël, a-t-il poursuivi, « cherchent des moyens très concrets d’élargir l’ouverture pour augmenter de manière significative l’aide qui arrive : la nourriture, les médicaments, l’eau, le carburant, d’autres besoins essentiels pour les personnes qui, sans que ce soit de leur faute, sont dans une situation désespérée ».
Le secrétaire d’État américain a fait remarquer que des pauses pendant les combats entre Israël et le Hamas permettraient de mieux acheminer l’aide dans la bande de Gaza. Israël a envahi Gaza la semaine dernière à la suite des frappes aériennes menées en réponse à la dernière série d’attaques du Hamas contre Israël lancée le 7 octobre, journée la plus meurtrière de l’histoire juive depuis l’Holocauste.
Le haut diplomate américain a également mentionné que les pauses permettraient également de libérer les otages. Il y a au moins 10 Américains parmi les plus de 200 personnes retenues en otage par le Hamas.
L’appel du secrétaire d’État américain fait écho aux souhaits de Joe Biden, exprimés le 2 novembre, que les combats s’interrompent.
« Je pense que nous avons besoin d’une pause », a déclaré le président en réponse à la question d’un chahuteur lors d’un événement de campagne.
« Une pause c’est donner du temps pour faire sortir les prisonniers. Donnez du temps », a-t-il ajouté.
« C’est incroyablement compliqué pour les Israéliens », a poursuivi Biden. « Je comprends parfaitement les émotions du côté palestinien et du côté juif. »
Pour Blinken, Israël a le droit de se défendre, mais il a aussi le devoir d’éviter les pertes civiles.
« Nous sommes fermement convaincus qu’Israël a non seulement le droit mais aussi l’obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que ce 7 octobre ne se reproduise plus jamais », a-t-il rappelé avant sa rencontre avec le président israélien Isaac Herzog, ajoutant que « la manière dont Israël s’y prend est importante ».
« Et il est très important, lorsqu’il s’agit de protéger les civils qui se retrouvent pris dans les tirs croisés du Hamas, que tout soit mis en œuvre pour les protéger et pour apporter de l’aide à ceux qui en ont désespérément besoin et qui ne sont en aucun cas responsables de ce qui s’est passé le 7 octobre. »
Cependant, Netanyahu ne semble pas prêt à envisager un arrêt inconditionnel de la défense d’Israël contre le Hamas.
« J’ai clairement indiqué que nous allons continuer avec force et qu’Israël refuse tout cessez-le-feu temporaire qui n’inclurait pas la libération de nos otages », a-t-il fait valoir.
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