Le Sri Lanka ordonne une nouvelle enquête sur les massacres jihadistes de Pâques 2019

Par Epoch Times avec AFP
8 octobre 2024 11:07 Mis à jour: 8 octobre 2024 11:12

Le nouveau gouvernement du Sri Lanka a annoncé mardi une nouvelle enquête sur les massacres de Pâques 2019, une série d’attentats-suicides d’origine jihadiste qui avait causé la mort de 279 personnes dont 45 ressortissants étrangers.

Selon le ministre des Affaires étrangères Vijitha Herath, un vice-inspecteur général de la police a été nommé pour diriger de nouvelles investigations sur les circonstances de la plus meurtrière attaque ayant visé des civils dans l’histoire du pays.

Trois églises et trois hôtels avaient été visés par ces attentats, attribués à un groupe revendiquant son affiliation au groupe terroriste État islamique.

(Photo ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Images)

« Il y a eu plusieurs commissions d’enquête mais des preuves ont disparu », a commenté M. Herath devant la presse à l’issue d’une réunion du gouvernement. « Nous voulons découvrir pourquoi il y a eu des irrégularités dans les enquêtes précédentes, voir ces attentats sous un nouvel œil, identifier les coupables et les traduire en justice », a-t-il ajouté.

Le chef des services de renseignement accusé de complicité

Cette annonce intervient quelques jours après la décision du nouveau président de gauche du pays, Anura Kumara Dissanayake, de mettre fin aux fonctions du chef des services de renseignement Suresh Sallay, accusé de complicité dans l’attaque.

L’Église catholique du Sri Lanka a affirmé que des officiers du renseignement militaire étaient en relation avec les extrémistes auteurs de l’attentat, qui a favorisé les ambitions politiques de Gotabaya Rajapaksa.

Quelques mois plus tard, cet ancien officier de l’armée qui avait fait campagne sur la sécurité était élu à la présidence. Il avait alors promu M. Sallay à la tête du service de renseignement d’État.

M. Rajapaksa a été chassé du pouvoir en juillet 2022 après des mois de protestations contre une crise économique et financière sans précédent.

Le président Dissanayake a visité dimanche une des églises visées par les attentats de 2019. « L’idée est répandue dans la société que les attaques de Pâques ont été menées pour un gain politique », a-t-il dit.

Plusieurs investigations précédentes ont conclu que les autorités avaient négligé des alertes des services de renseignement indiens dix-sept jours avant les attentats-suicides.

Le président de l’époque, Maithripal Sirisena, et ses collaborateurs ont été condamnés en 2023 à verser 310 millions de roupies (960.000 euros) d’indemnités aux victimes et à leurs proches.

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