Des milliards de personnes à travers le monde continuent de vivre sous le confinement du Covid-19 ou dans des conditions de vie très restrictives. Et pour presque tous, la vie au milieu de la pandémie en 2020 a été une année isolante et difficile.
Aujourd’hui, des médecins avertissent que les enfants, en particulier, subissent de graves conséquences sur leur santé mentale en raison de ces confinements, ce qui entraîne une « épidémie internationale » de suicides d’enfants.
L’Associated Press a interviewé à ce sujet le Dr David Greenhorn, qui travaille au service des urgences de l’Infirmerie royale de Bradford, en Angleterre. Le nombre de crises de santé mentale qu’il a vues, comme des tentatives de suicide, est passé de 2 par semaine avant la pandémie à plusieurs par jour aujourd’hui.
« C’est une épidémie internationale, et nous ne la reconnaissons pas », a déclaré M. Greenhorn. « Dans la vie d’un enfant de 8 ans, un an est une période vraiment, vraiment, vraiment longue. Ils en ont assez. Ils ne voient pas de fin à tout cela. »
Le Dr Richard Delorme, qui dirige le service psychiatrique de l’un des plus grands hôpitaux pour enfants de France, a lancé un avertissement similaire à l’agence de presse Associated Press.
Le Dr Richard Delorme a souligné que ce sont clairement les restrictions et les confinements imposés par le Covid qui font des ravages chez les enfants qui se retrouvent dans son hôpital.
« Ce dont ils vous parlent, c’est d’un monde chaotique, disant : ‘En effet, je ne fais plus mes activités’, ‘Je ne fais plus ma musique’, ‘Aller à l’école est difficile le matin’, ‘J’ai du mal à me réveiller’, ‘J’en ai marre du masque.' »
L’hôpital du Dr Delorme est passé d’une vingtaine de tentatives de suicide par mois impliquant des patients de 15 ans ou moins, rapporte l’AP, à plus du double – et, fait troublant, plus de détermination que jamais dans les tentatives.
« Nous sommes très surpris par l’intensité du désir de mourir chez des enfants qui peuvent avoir 12 ou 13 ans », a déclaré Delorme. « Nous avons parfois des enfants de 9 ans qui veulent déjà mourir. Et ce n’est pas simplement une provocation ou un chantage au suicide. C’est un véritable désir de mettre fin à leur vie. »
Le simple fait de taper cette histoire a inondé mes yeux de larmes. Mais les conséquences involontaires des mesures drastiques de lutte contre la pandémie, qui mettent la vie en danger, sont trop importantes pour être négligées.
Des restrictions gouvernementales qui auraient été impensables il y a deux ans ont été imposées dans la peur et l’incertitude de la pandémie. Les partisans de ces mesures espéraient sans doute sauver des vies. Pourtant, l’efficacité des restrictions gouvernementales s’est révélée douteuse, les études et les exemples concrets ne montrant pas de relation claire entre la rigueur du confinement et les décès dus au Covid.
Parallèlement, les confinements et autres restrictions ont fortement réduit l’interaction sociale et catalysé une crise de la santé mentale chez les jeunes. Aux États-Unis, les Centres de contrôle et de prévention des maladies ont signalé que 25 % des jeunes adultes ont envisagé de se suicider pendant les confinements, tandis que les taux globaux de santé mentale et de suicide semblent également avoir augmenté.
Le suicide des enfants n’est que la dernière révélation mortifère montrant à quel point ces politiques nous ont fait payer un lourd tribut. Nous devons tenir compte de ces dommages humains dans notre analyse lorsqu’il s’agit de mettre fin aux restrictions pandémiques, et pas seulement du nombre de cas de Covid.
Comme toute politique, les ordonnances de santé publique doivent être évaluées en fonction de leurs résultats. Comme l’a dit le prix Nobel d’économie Milton Friedman, « l’une des grandes erreurs consiste à juger les politiques et les programmes en fonction de leurs intentions plutôt que de leurs résultats ». Les confinements en cas de pandémie ont peut-être découlé d’un désir sincère de protéger le public, mais leurs conséquences ont fait le contraire.
Pourquoi ? Eh bien, toute action gouvernementale, en particulier les mandats de grande envergure, n’a pas seulement un effet voulu, mais aussi des conséquences involontaires de deuxième et troisième ordres.
« Toute action humaine a des conséquences intentionnelles et non intentionnelles », ont expliqué l’économiste Antony Davies et le politologue James Harrigan pour FEE.org. « Les êtres humains réagissent à chaque règle, réglementation et ordre imposé par les gouvernements, et leurs réactions aboutissent à des résultats qui peuvent être très différents de ceux que les législateurs avaient prévus. »
En ce qui concerne les confinements, nous avons largement documenté les conséquences involontaires à la FEE, notamment l’isolement, la dépression, la suicidalité, le chômage, la toxicomanie, la violence domestique, et plus encore. Ces graves effets de second ordre nous rappellent douloureusement pourquoi les décideurs politiques doivent faire preuve d’humilité dans la portée de leurs actions. Les confinements à grande échelle sont tout sauf humbles : ils supposent que des bureaucrates dans un bureau quelque part peuvent sauver la société en donnant des ordres du haut vers le bas et que tout ira bien.
Les gouvernements du monde entier doivent prendre en compte plus que le simple nombre de cas de Covid lorsqu’ils évaluent les politiques de confinement actuelles et futures. Les dommages que nous infligeons aux enfants sont trop dévastateurs pour être ignorés au nom de la santé publique – c’est une urgence à part entière.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez a besoin d’aide, ou si vous vous trouvez en situation d’urgence, vous pouvez composer le 18 (pompier), le 17 (police), le 15 (samu). Vous pouvez également appeler Suicide écoute au 01 45 39 40 00 ou bien S.O.S Amitié au 09 72 39 40 50.
Brad Polumbo (@Brad_Polumbo) est un journaliste libertaire-conservateur et rédacteur d’opinion à la Foundation for Economic Education. Cet article a été initialement publié sur FEE.org.
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