Le taux de chômage a nettement baissé en 2019, de 0,7 point, pour s’établir à 8,1% à la fin de l’année, ce qui rend l’objectif d’un taux de 7% à la fin du quinquennat « franchement atteignable », selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
Après une pause au troisième trimestre, le taux de chômage, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a repris sa tendance baissière au quatrième avec une diminution de 0,4 point, pour atteindre son plus bas niveau depuis fin 2008, où il était alors de 7,7%, selon l’Insee.
« On s’attendait à une baisse de 0,2 point sur le trimestre. On est un peu surpris de l’ampleur mais ça reste dans la continuité du mouvement observé depuis 2016 », a commenté Sylvain Larrieu, chef de la division synthèse et conjoncture du marché du travail à l’Insee.
Le #chômage baisse fortement à 8,1% au 4ème trimestre 2019. C’est une excellente nouvelle pour les Français. Notre politique économique, comme la baisse de la fiscalité sur le capital, l’apprentissage, donne des résultats. Il reste du travail, poursuivons ! #BourdinDirect pic.twitter.com/SFg8uUngK1
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) February 13, 2020
Fin 2019, la France (hors Mayotte) comptait 2,424 millions de chômeurs, soit 85.000 de moins sur le trimestre et 183.000 sur un an. En métropole, le taux est descendu à 7,9% de la population active.
La France (hors Mayotte) compte 2,424 millions de chômeurs » mais, « en même temps », 3 308 800 personnes sont inscrites à Pôle Emploi en catégorie A donc SANS emploi…? Et si on arrêtait de mentir aux Français ? MLPhttps://t.co/XdkXBEkngy
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) February 13, 2020
Devant la presse, Édouard Philippe s’est « félicité vivement des excellents résultats du chômage ». « La constance, l’effort, les mesures que nous avons prises, produisent des résultats », a-t-il jugé.
Pour Muriel Pénicaud, l’ambition d’Emmanuel Macron d’un taux de 7% en 2022 est désormais « franchement atteignable ».
Forte baisse du taux de #chômage au 4e trimestre 2019 à 8,1% : « L’objectif de 7% de chômage à la fin du quinquennat est atteignable », considère la ministre du Travail @murielpenicaud invitée de #RTLMatin avec Yves Calvi pic.twitter.com/ACrCNtxQOG
— RTL France (@RTLFrance) February 13, 2020
« On voit une dynamique partout sur le territoire avec 24 départements déjà sous les 7% », s’est réjouie la ministre du Travail. « On n’a jamais autant embauché en CDI, jamais autant formé d’apprentis et de demandeurs d’emploi », a-t-elle vanté.
Le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, a progressé de 0,4 point sur un an à 65,9%, un plus haut depuis que l’Insee mesure cet indicateur.
C’est la conséquence des fortes créations d’emplois enregistrées en 2019 (+210.000 dans le privé) en dépit d’une croissance économique modeste.
Le chômage recule, le pouvoir d’achat augmente mais les Français n’y croient pas ! Dans @Challenges, j’essaie d’expliquer ce passage de la défiance au déni… qui nous rappelle que le travail ne s’arrête pas à l’adoption de la loi.https://t.co/EM3zmqJOP7
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) February 6, 2020
La baisse du chômage est également due à une moindre progression de la population active. Le taux d’activité, soit la part des 15-64 ans qui travaillent ou sont au chômage, est quasi stable sur un an à 71,8%.
« Pendant des années, la hausse du taux d’activité était portée par la progression de l’emploi des femmes et des seniors mais ces moteurs semblent moins forts aujourd’hui. Les effets de la dernière réforme des retraites sur l’emploi des seniors ont principalement eu lieu entre 2010 et 2015 et s’atténuent », explique M. Larrieu.
Parmi les autres tendances positives, le léger recul du chômage de longue durée (plus d’un an) de 0,4 point sur un an, même si cela représente encore 965.000 chômeurs.
??[FLASH] – Le gouvernement se vente sur #Twitter d’avoir ↘️ le chômage au plus bas niveau depuis ? ans mais :
– 5 890 000 chômeurs (Cat.A-B-C)
– 640 000 (Cat.D)
– 1 500 000 inactifs (dit chômeur halo)
+12,8% de radiation sur les listes de demandeurs
+5,6% d’envoi en formation pic.twitter.com/m79Gt0ynQM— La Plume Libre (@LPLdirect) August 15, 2019
La part du sous-emploi, c’est-à-dire des personnes qui souhaitent travailler davantage, comme des employés à temps partiel, est aussi en recul sur un an de 0,5 point.
Si le taux de chômage diminue chez les 25-49 ans et les plus de 50 ans, il repart à la hausse en revanche chez les 15-24 ans (+0,7 point) où il atteint 20%.
La baisse enregistrée par l’Insee vient en tout cas confirmer le recul du nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à Pôle emploi qui a diminué de 120.700 en 2019, à 3,5 millions.
Les deux indicateurs vont dans le même sens même s’ils ne mesurent pas la même chose: alors que Pôle emploi recense les personnes inscrites dans ses fichiers, l’Insee sonde chaque trimestre 110.000 personnes de plus de 15 ans.
Sont considérés comme chômeurs au sens du BIT ceux qui réunissent trois critères: ne pas avoir eu d’activité rémunérée au cours d’une semaine de référence, être disponible pour occuper un emploi dans les 15 jours et avoir recherché activement un emploi dans le mois précédent (ou en avoir trouvé un commençant dans moins de trois mois).
Par ailleurs, l’Insee compte 1,7 million de personnes dans « le halo autour du chômage », c’est-à-dire qu’elles souhaitent un emploi mais ne sont pas considérées au chômage car elles ne sont pas disponibles immédiatement.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.