L’acte de Nour, un jeune Algérien de 26 ans, a permis de sauver des vies. Le 28 mai dernier, un homme armé d’un couteau s’est assis à côté de lui dans le RER. Il l’a aussitôt désarmé.
Si Nour est fier de son acte, il reconnaît avoir eu peur, ce mardi 28 mai dans le RER D. Ce jeune sans-papier d’origine algérienne a réussi à désarmer un homme qui s’était assis à côté de lui en arborant un couteau, ainsi que le rapporte Le Parisien.
« Je n’avais pas d’autre choix que d’intervenir, sinon il aurait fait une catastrophe »
Il était 7 heures du matin lorsque les faits se sont produits. Nour a vu un homme monter dans le RER, « à peu près entre Paris Nord et Châtelet-Les Halles », précise-t-il. L’individu s’est assis sur le siège juste à côté de lui. Selon les mots de Nour, cet homme avait un « visage bizarre ». Il a voulu entamer une conversation avec lui et lui a demandé s’il travaillait. Ne souhaitant pas lui parler, Nour a remis ses écouteurs sur les oreilles.
« Il a commencé à invoquer le nom d’Allah, puis il a mis des chants coraniques sur son téléphone », se remémore Nour. Après quoi il a ouvert son sac et a pris un couteau de 30 à 35 cm en inox. « J’ai pris son couteau, je l’ai balancé par la fenêtre du RER », poursuit le jeune homme.
« C’était obligatoire, pour moi, que j’intervienne », explique-t-il à nos confrères, soulignant : « J’ai eu peur pour moi et pour les autres voyageurs. Je n’avais pas d’autre choix que d’intervenir, sinon il aurait fait une catastrophe. »
« J’ai peur d’aller au commissariat car je n’ai pas de papiers »
Nour a ensuite crié aux autres passagers d’appeler les forces de l’ordre, mais personne n’a bougé. Il a donc contacté lui-même un numéro d’urgence de la SNCF. Lorsque les policiers du commissariat de Maisons-Alfort sont arrivés, ils ont interpellé le suspect quelques minutes plus tard en gare du Vert de Maisons. Cependant, l’individu n’a pas été placé en garde à vue, son état ayant été jugé « incompatible », a indiqué le parquet de Créteil mardi dernier.
Cette scène, qui n’a pourtant duré que quelques secondes, a profondément marqué le jeune héros algérien, qui n’a pas voulu porter plainte comme le lui a suggéré un policier. « J’ai peur d’aller au commissariat car je n’ai pas de papiers », explique-t-il au quotidien francilien.
Le jeune héros espère une régularisation
Néanmoins, Nour espère que cet acte de bravoure lui vaudra une régularisation. « J’ai sauvé les voyageurs. Quand j’y pense, je suis heureux », avoue-t-il, reconnaissant éprouver à la fois de la fierté tout en étant encore choqué par cet événement pour le moins traumatisant. « Le premier jour, quand je suis allé au travail, j’ai eu des vertiges. J’ai imaginé qu’il m’attrapait, j’ai imaginé qu’il faisait un dégât devant moi », confie enfin le jeune homme.
Nour a reçu les félicitations de sa famille, et notamment celles de son grand-père, chez qui il réside et auquel il apporte une assistance au quotidien, en lui faisant les courses et en lui préparant à manger. « Tout ce que j’ai fait pour la France, pour moi c’est normal », a conclu le jeune homme.
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