D’emblée, le Territoire du Nord séduit. La première surprise surgit à la sortie de l’aéroport quand vous prenez votre taxi. Les chauffeurs sont tous habillés comme de grands scouts avec un chapeau de feutre, un short kaki et de hautes chaussettes dans de grosses bottines de marche. De plus, leur anglais est tout à fait incompréhensible car ils parlent les lèvres presque closes pour ne pas avaler de mouches, particulièrement envahissantes dans ce pays. Si vous ne supportez pas ces petites bestioles si peu farouches qu’elles n’hésitent pas à se promener aux commissures des lèvres ou encore dans les coins des yeux, procurez-vous un chapeau à larges bords recouvert d’une voilette qui vous protégera de tous les insectes volants.
Magie des massifs montagneux aux flancs arrondis, rabotés par le temps, ravinés par les pluies torrentielles de la mousson. Magie de la savane herbeuse, de la plaine arborée d’acacias et d’eucalyptus, du désert enflammé et fleuri – mais oui! – et des dunes de sable rose.
Une capitale à taille humaine
Vue d’avion, Darwin apparaît plutôt comme une grosse bourgade blanche, noyée de verdure, en bordure d’océan, quelque part au bout du monde. Comme la plupart des hôtels sont situés autour du centre historique de la ville, il est aisé de partir à pied à la déc
ouverte de la cité. Mintil Beach, non loin du casino, est le lieu de rencontre favori des Darwinois qui s’y retrouvent chaque jeudi soir en famille ou entre amis, en tenue décontractée ou au contraire très habillée, pour y admirer le superbe coucher de soleil qui plonge dans la mer de Timor dans une aura rose or. Tout ceci en buvant un coca, un verre de vin ou un cocktail de jus de fruit proposé dans l’un ou l’autre stand du marché. Ce rendez-vous hebdomadaire démontre assez combien Darwin est une cité cosmopolitaine où il fait bon vivre puisque s’y côtoient sans tension une cinquantaine de groupes ethniques, à l’image des nombreuses saveurs qu’offre le marché de Mintil Beach, de la cuisine thaï à la turque, en passant par la chinoise, l’italienne, l’argentine, la grecque, la philippine, la portugaise, la malaise et bien d’autres encore.
Au départ de Darwin, plusieurs excursions sont possibles et il est impossible de s’égarer en voiture dans le Territoire du Nord. Une seule artère de près de 1.500 kilomètres la traverse du nord au sud, comme tracée à la règle. La route d’excellente qualité s’enfonce vers le sud dans un décor de savane basse, un océan feuillu qui alterne à perte de vue les tons de vert, d’ocre et de gris. Il faut savoir que le paysage australien est perpétuellement redessiné par l’usage à grande échelle de la technique du brûlis qui embrase le bush à la fin de la saison sèche. Lorsque les flammes se répandent dans les broussailles, la chaleur fait exploser les cosses de certains buissons, libérant des graines qui pourront ainsi germer lors des premières pluies. Curieusement, certaines plantes se sont adaptées au feu, comme c’est le cas pour une variété d’eucalyptus qui sont recouverts de plusieurs séries d’écorces, leur permettant de renaître après le passage du feu.
Une capitale à taille humaine
Vue d’avion, Darwin apparaît plutôt comme une grosse bourgade blanche, noyée de verdure, en bordure d’océan, quelque part au bout du monde. Comme la plupart des hôtels sont situés autour du centre historique de la ville, il est aisé de partir à pied à la découverte de la cité. Mintil Beach, non loin du casino, est le lieu de rencontre favori des Darwinois qui s’y retrouvent chaque jeudi soir en famille ou entre amis, en tenue décontractée ou au contraire très habillée, pour y admirer le superbe coucher de soleil qui plonge dans la mer de Timor dans une aura rose or. Tout ceci en buvant un coca, un verre de vin ou un cocktail de jus de fruit proposé dans l’un ou l’autre stand du marché. Ce rendez-vous hebdomadaire démontre assez combien Darwin est une cité cosmopolitaine où il fait bon vivre puisque s’y côtoient sans tension une cinquantaine de groupes ethniques, à l’image des nombreuses saveurs qu’offre le marché de Mintil Beach, de la cuisine thaï à la turque, en passant par la chinoise, l’italienne, l’argentine, la grecque, la philippine, la portugaise, la malaise et bien d’autres encore.
Au départ de Darwin, plusieurs excursions sont possibles et il est impossible de s’égarer en voiture dans le Territoire du Nord. Une seule artère de près de 1.500 kilomètres la traverse du nord au sud, comme tracée à la règle. La route d’excellente qualité s’enfonce vers le sud dans un décor de savane basse, un océan feuillu qui alterne à perte de vue les tons de vert, d’ocre et de gris. Il faut savoir que le paysage australien est perpétuellement redessiné par l’usage à grande échelle de la technique du brûlis qui embrase le bush à la fin de la saison sèche. Lorsque les flammes se répandent dans les broussailles, la chaleur fait exploser les cosses de certains buissons, libérant des graines qui pourront ainsi germer lors des premières pluies. Curieusement, certaines plantes se sont adaptées au feu, comme c’est le cas pour une variété d’eucalyptus qui sont recouverts de plusieurs séries d’écorces, leur permettant de renaître après le passage du feu.
C’est ici que commence ce vaste territoire naturel encore partiellement vierge et d’accès parfois difficile lors de la saison des pluies. Région de savane herbeuse, faiblement boisée, hérissée de termitières que les Australiens appellent d’ailleurs Cathédrales du Nord. Certaines, des merveilles d’architecture, s’élèvent jusqu’à six mètres de haut, enfermant un réseau complexe de galeries qui peuvent abriter jusqu’à un million d’individus. C’est d’ailleurs de cette région que proviennent les meilleurs didjeridus, ces longues flûtes qui émettent des sons rauques et qui sont façonnées à partir de branches d’arbre, le Stringybark tree, évidées par les termites.
Ces trains routiers attestent que la région est plate, ils n’ont ni pentes ni virages à négocier, ils avalent allègrement des centaines de kilomètres à travers le désert.
La route qui suit les fils de l’électricité et du téléphone est jalonnée tous les cent kilomètres de road-houses. Ces relais-étapes servent à la fois de pub, de motel, de poste, d’épicerie, de restaurant et de garage. Ils se ressemblent tous, avec leur toit de tôles ondulées et leur terrasse couverte, aérée par des ventilateurs bourdonnant aux larges pales. N’hésitez pas à franchir le seuil d’une de ces stations-service qui partout offrent le même menu de fish and chips ou de hamburger with a lot, à savoir de multiples couches de tranches de pain qui alternent rôti, salade, jambon, fromage, macédoine, oeufs, le tout arrosé de ketchup. C’est là aussi que vous pourrez partager, le temps d’une soirée ou d’un repas, la vie des Australiens de la route qui sillonnent la Highway à bord de leurs road-train, ces camions mastodontes de cinquante mètres de long, qui tirent trois remorques et totalisent 68 roues. Ces trains routiers attestent que la région est plate, ils n’ont ni pentes ni virages à négocier, ils avalent allègrement des centaines de kilomètres à travers le désert.
Offrez-vous une promenade en bateau sur la Yellow River afin de saisir en pleine activité toute la faune qui niche dans la lagune. Dans les mangroves qui enserrent la rivière jacasse tout ce qui vole: canards sauvages et cigognes noires appelées jabirus, les oies pie et les brolgas ou grues grises avec un bandeau orange sur la tête, cormorans et Jesus birds, ces petits échassiers qui courent à pas légers sur les feuilles de nénuphars, et bien d’autres encore. Les couches de boue grise et le vert éclatant des palétuviers sont un signe que les cours d’eau ont un environnement d’eau salée et ce jusqu’à 80 kilomètres à l’intérieur des terres. Ce qui signifie que ce que vous prendrez pour un tronc d’arbre flottant est sans aucun doute un crocodile d’eau salée, particulièrement dangereux. D’autres, plus petits – ce sont alors des crocodiles d’eau douce – se chauffent au soleil en bordure de lagune.
Dans la lumière tombante de la fin d’après-midi, le retour sur Darwin en traversant les vastes plaines inondables du fleuve Adélaïde a quelque chose d’apaisant qui appelle le silence. A perte de vue, paissent des troupeaux de buffles qui ne se détournent pas à votre passage. C’est à peine si les brolgas étirent leurs longues ailes dans un salut majestueux.
Christiane Goor, journaliste. Charles Mahaux, photographe. Un couple, deux expressions complémentaires, ils fixent l’instant et le racontent. Leur passion, ils la mettent au service du voyage, de la rencontre avec l’autre.
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