Le transport aérien se rapproche des niveaux d’avant-crise

Par Epoch Times avec AFP
20 janvier 2023 15:55 Mis à jour: 20 janvier 2023 18:53

Le transport aérien en France en 2022 a retrouvé 80,6% de ses passagers de 2019, avec une « dynamique continue » au second semestre qui lui a permis de se rapprocher de ses niveaux d’avant la crise sanitaire.

Ces chiffres cachent toutefois de fortes disparités, certaines liaisons et aéroports étant restés à la traîne, selon les statistiques annuelles de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Selon ce récapitulatif disponible vendredi sur le site internet de la DGAC, 144,81 millions de voyages en avion ont eu lieu en 2022 en France, territoires d’Outremer compris, que ce soit au départ ou à l’arrivée.

Cela traduit une accélération de la reprise : en 2020, le Covid-19 avait divisé par quatre le nombre de passagers aériens en un an. Et, en 2021, le secteur n’avait retrouvé qu’un voyageur sur deux par rapport à l’avant-crise.

En outre, la moyenne cache une progression constante depuis le reflux du variant Omicron qui a marqué le début de 2022.

Une « dynamique continue »

En décembre, le trafic est ainsi remonté à 93,9% du même mois de 2019, selon la DGAC qui a relevé une « dynamique continue et plus soutenue à partir du mois de mai ».

Le trafic intérieur, incluant l’Outremer, a représenté 28,7 millions de passagers en 2022, soit 84,1% des niveaux de 2019, tandis que les liaisons internationales, à 116,1 millions de voyageurs, ont atteint 79,8% de 2019.

Sur le seul mois de décembre, deux groupes de liaisons ont dépassé leur fréquentation de la même période de 2019 : l’Afrique (113,5%) et l’Outremer (104,6%). Sur l’ensemble de l’année, ces ratios sont respectivement de 88,8% et de 98,7%.

Parmi les autres fréquences ayant connu une reprise supérieure à la moyenne figurent celles vers l’Union européenne (85,2% de 2019), les Amériques (81,5%) et la Turquie (106,1%).

En revanche, sans surprise, les vols de ou vers la zone Asie-Pacifique n’ont retrouvé que 54% de leurs voyageurs d’avant-crise, plombés par la Chine (5,5%) et le Japon (30,7%), pays qui ont longtemps fermé leurs frontières.

Une reprise du trafic inégale en France

La reprise s’avère inégale au sein du territoire français. La liaison Paris-Nice a ainsi évolué à 91,3% du niveau de passagers de 2019 mais celle de Paris-Toulouse est restée à la traîne, à 74,7%.

Dans un contexte d’interdiction des liaisons aériennes lorsqu’il existe une alternative de moins de 2h30 en train, l’aéroport de Bordeaux, amputé de sa ligne vers Paris Orly, a vu son trafic retrouver seulement 74,1% du niveau d’avant-crise.

D’autres plateformes ont aussi été à la peine, notamment Lyon (72,9%) et Toulouse (73,2%).

De son côté, le plus fréquenté des aéroports français et qui dessert davantage de destinations lointaines, Roissy-Charles-de-Gaulle, avec 75,5% des passagers de 2019, s’est moins bien comporté que le deuxième, Orly (91,6%). En volume, Nice occupe la troisième marche du podium et a tourné à 83,7% des passagers de 2019.

Le Groupe ADP, gestionnaire des installations franciliennes, avait lui aussi noté lundi une « reprise du trafic particulièrement dynamique au deuxième semestre ».

Parmi les dix premières plateformes françaises, c’est Beauvais, base de Ryanair et d’autres compagnies low-cost, qui s’est la mieux comportée, à 115,6% des passagers d’avant la pandémie.

Alors que les professionnels du secteur ont noté l’absence d’une partie de la clientèle d’affaires, conséquence selon eux des visioconférences et de l’attention de grands groupes à leur empreinte carbone, les liaisons radiales ont davantage souffert que les transversales.

Ces dernières, entre aéroports de régions, ont retrouvé 86,3% de leur clientèle de 2019 tandis que les trajets Paris-province et inversement ont évolué à 77,2%.

Les principaux acteurs du secteur aérien français ont retrouvé des couleurs en 2022 : Air France-KLM a dégagé un bénéfice net de 232 millions d’euros lors des trois premiers trimestres après avoir perdu plus de 10 milliards d’euros cumulés sur 2020 et 2021, tandis qu’ADP a prévu de revenir dans le vert sur l’ensemble de l’exercice après 1,42 milliard d’euros de pertes totales pendant la crise.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.