Le Trésor américain a imposé des sanctions aux entités qui ont contribué à l’avancement du programme nucléaire iranien.
Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC : Office of Foreign Assets Control) du département du Trésor « désigne cinq entités et un individu basés en Iran pour leur soutien à des entités clés qui gèrent et supervisent le programme nucléaire iranien, notamment l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (AEOI : Atomic Energy Organization of Iran) et la Compagnie de technologie des centrifugeuses pour l’Iran (TESA), subordonnée à l’AEOI », a déclaré le département exécutif dans un communiqué daté du 9 avril.
Selon la déclaration du Trésor, « l’AEOI est la principale organisation iranienne responsable des activités de recherche et de développement dans le domaine de la technologie nucléaire, notamment les programmes iraniens d’enrichissement par centrifugation et d’enrichissement expérimental de l’uranium par laser. L’AEOI supervise de nombreuses entreprises iraniennes qui effectuent des travaux liés au nucléaire en Iran ».
Dans le cadre des sanctions visant à décourager le programme nucléaire iranien, tous les biens des entités désignées seront bloqués et signalés à l’OFAC.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la politique américaine visant à dissuader la nation islamique de se doter d’une arme nucléaire.
« Le programme nucléaire iranien, y compris ses capacités d’enrichissement et de retraitement et ses missiles à capacité nucléaire, représente un danger existentiel pour les États-Unis et l’ensemble du monde civilisé », indique un mémorandum présidentiel publié par la Maison-Blanche au début du mois de février.
La sanction imposée aux entités iraniennes a été prise en vertu du décret 13382, signé en 2005 par le président George W. Bush, qui vise les proliférateurs d’armes de destruction massive.
L’AEOI a été incluse dans le décret exécutif, le Trésor ayant désigné TESA en 2011 comme un facilitateur du programme nucléaire iranien.
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a réitéré la menace dans le dernier communiqué du Trésor.
« La poursuite inconsidérée d’armes nucléaires par le régime iranien reste une grave menace pour les États-Unis et une menace pour la stabilité régionale et la sécurité mondiale », a-t-il déclaré.
« Le Trésor continuera d’utiliser ses outils et ses pouvoirs pour empêcher l’Iran de faire avancer son programme nucléaire et son programme de déstabilisation plus large. »
L’Iran finance et fournit des armes aux terroristes houthis au Yémen, en soutenant le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza.
Négociations avec l’Iran
Le président américain Donald Trump a annoncé son intention d’organiser des discussions de haut niveau avec l’Iran le 12 avril, lors d’une récente réunion à la Maison-Blanche avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Israël reste un ennemi essentiel du régime iranien, les deux nations se livrant à des interactions militaires réciproques dans le cadre des conflits en cours au Moyen-Orient.
« Je pense que tout le monde est d’accord pour dire qu’il serait préférable de conclure un accord plutôt que de faire ce qui est évident », a déclaré M. Trump, en faisant référence à des actions militaires contre l’Iran.
« Et il est évident que ce n’est pas quelque chose dans lequel je veux être impliqué ou, franchement, dans lequel Israël veut être impliqué s’il peut l’éviter », a-t-il ajouté. « Nous allons donc voir si nous pouvons l’éviter. »
Donald Trump a souligné que l’Iran ne pouvait pas disposer d’arme nucléaire.
En réponse à M. Trump, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré qu’il s’agissait « autant d’une opportunité que d’un test. La balle est dans le camp de l’Amérique ».
Face à la montée des tensions, le Pentagone a annoncé le 1er avril qu’il renforçait ses capacités militaires par le « déploiement d’escadrons supplémentaires et d’autres moyens aériens » dans la région.
« Le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, continue d’affirmer clairement que si l’Iran ou ses mandataires menacent le personnel et les intérêts américains dans la région, les États-Unis prendront des mesures décisives pour défendre [le] peuple [américain] », a indiqué le communiqué.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré lundi que les États-Unis subiraient un coup dur si M. Trump mettait ses menaces à exécution.
Le commandant aérospatial des Gardiens de la révolution iraniens, Amirali Hajizadeh, a menacé les forces américaines au Moyen-Orient, évoquant les bases américaines qui s’y trouvent et ajoutant : « Ils sont dans une maison de verre et ne doivent pas jeter de pierres. »
Avec Reuters
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