La semaine prochaine lors d’une réunion qui se tiendra au Collège américain de cardiologie, des chercheurs de l’Université du Kansas présenteront leurs travaux sur les risques de maladies cardiaques et de dépression liés à l’utilisation des cigarettes électroniques.
D’après LCI, plusieurs études insinuent déjà une augmentation de certains cancers. De plus, le nombre d’infections fongiques dans la bouche s’est accru chez les consommateurs de e-cigarettes.
Lors d’une émission sur LCI, le docteur Marcel Ichou, médecin généraliste à Paris, s’exprime sur le sujet.
D’après lui, il y a certains produits qui sont manifestement toxiques dans les cigarettes électroniques, tels que le propylène glycol et la glycérine végétale, qui en sont d’ailleurs les ingrédients de base. Mais il précise aussi que c’est une question de dose et de durée d’exposition.
S’il avait un conseil à donner, c’est de ne pas utiliser cette cigarette électronique, même pas pour se sevrer du tabac. Pour lui « c’est la motivation qui fait arrêter le tabac » et non la technique utilisée. Et il ajoute que « la motivation, ça se travaille ! »
Il pose alors la question : « Est-ce qu’il faut prendre un risque pour éviter un autre risque ? »
Sa réponse se trouve dans le bon sens et lui ne prendrait pas ce risque, d’autant plus qu’on ne sait pas si le risque est moindre avec la cigarettes électronique.
Même si certains chercheurs britanniques ont indiqué que l’efficacité des cigarettes électroniques pour l’arrêt du tabac serait supérieure à d’autres produits de substitution, pour le Dr Marcel Ichou, si le but est d’arrêter de fumer, il existe bien d’autres alternatives, telles que l’hypnose ou l’acupuncture pour ne citer qu’elles… Sans compter qu’il apparaît actuellement une nouvelle dépendance à cette cigarette électronique.
D’ailleurs, aux États-Unis, un nouveau phénomène est apparu ; beaucoup de jeunes qui n’avaient jamais fumé auparavant sont devenus de grands consommateurs de cigarettes électroniques et en sont désormais dépendants.
Le médecin Mohinder Vindhyal, professeur à l’université du Kansas s’inquiète : « Lorsque nous avons creusé davantage, nous avons trouvé que quelque soit la fréquence à laquelle une personne utilise sa cigarette électronique, quotidiennement ou seulement de temps en temps, elle est toujours plus susceptible d’avoir une attaque cardiaque ou une maladie cardiaque.»
Des études ont été faites d’après les questionnaires des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) sur les années 2014, 2016 et 2017. Elles montrent que le taux de maladies pour les vapoteurs est plus élevé par rapport aux non-vapoteurs de 34% concernant les crises cardiaques, de 25% au niveau des maladies artérielles et de 55% concernant la dépression et l’anxiété.
En conclusion, il s’avère que les études menées sur cette question n’ont pas encore pu prouver qu’il existe un lien de cause à effets entre les maladies cardiovasculaires et le vapotage.
Pour autant, d’après Mohinder Vindhyal, « ces données doivent être un signal d’alarme et déclencher des actes et une prise de conscience sur le danger des cigarettes électroniques. »
D’autres études devront être menées sur des vapoteurs pendant une longue période afin de pouvoir déterminer les véritables risques de ces e-cigarettes sur la santé.
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