Le véhicule d’un Drômois disparu en 2016 et des restes humains ont été retrouvés dans une zone montagneuse par des enquêteurs de Grenoble et des gendarmes de la Drôme, a annoncé jeudi le parquet de Valence.
Le crâne de cet homme, âgé de 47 ans lors de sa disparition, avait déjà été découvert l’été dernier, dans le massif du Vercors. En janvier, après des analyses, le parquet de Valence avait confirmé qu’il s’agissait de celui d’Éric Foray, vu pour la dernière fois le 16 septembre 2016 en train de faire des courses dans un magasin de Chatuzange-le-Goubet (près de Romans-sur-Isère), en précisant que les causes de son décès restaient à découvrir, « comme le reste de sa dépouille ».
Jeudi, le parquet n’a pas précisé les circonstances exactes ni le lieu des nouvelles découvertes, se contentant d’indiquer que les recherches des enquêteurs de la section de recherches de Grenoble et du Groupement de gendarmerie de la Drôme, avaient « été menées dans un contexte montagneux particulièrement difficile d’accès » le 3 avril.
« Elles ont permis la découverte d’un véhicule fortement accidenté, identifié comme celui conduit par Éric Foray au moment de sa disparition », a indiqué, dans un communiqué, Laurent de Caigny, le procureur de la République de Valence. « À proximité de ce véhicule, il a été retrouvé des restes humains et divers effets », a-t-il ajouté.
« Aucune hypothèse, criminelle ou accidentelle » n’est écartée
L’ensemble va faire l’objet d’expertises et « l’enquête va se poursuivre sans qu’aucune hypothèse, criminelle ou accidentelle, ne soit écartée », a souligné le procureur. « Il est surprenant et regrettable qu’un objet assez voyant tel qu’une voiture n’ait été retrouvé que maintenant. Au moins, après la découverte du crâne, cela permet à la famille d’avoir une conclusion définitive sur le sort de cette personne, même si les circonstances restent à établir », a réagi auprès de l’AFP Bernard Valézy, le vice-président national de l’ARPD (Assistance et Recherche de Personnes disparues), qui soutient notamment Régis Pique, l’ancien compagnon d’Eric Foray.
En 2018, les autorités avaient lancé des appels à témoins dans le cadre d’enquêtes sur deux disparitions dans la Drôme, dont celle de M. Foray, pour y déceler une éventuelle implication de Nordahl Lelandais, tout en précisant que « rien à ce stade dans le dossier ne permettait de le relier à Nordahl Lelandais ». Ce dernier a été condamné en février 2022 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys, 8 ans, en août 2017. Il purgeait déjà une peine de 20 ans de prison pour le meurtre du jeune militaire Arthur Noyer en avril 2017.
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