WASHINGTON – Des représentants de trois groupes religieux persécutés en Chine, ainsi que d’autres défenseurs de la liberté religieuse, ont rencontré le vice-président Mike Pence.
La rencontre s’est déroulée à l’intérieur du bureau de cérémonie du vice-président le 5 août. Ils ont discuté de la manière dont le régime chinois réprime les religions en Chine et des moyens de répondre aux persécutions menées par le régime.
Bob Fu, fondateur et président de l’organisation chrétienne de défense des droits humains ChinaAid, a parlé du contrôle des églises chrétiennes en Chine.
Omer Kanat, directeur du Uyghur Human Rights Project, a décrit la situation dans le Xinjiang, où le département d’État américain estime qu’environ un million de musulmans ouïghours ont été détenus dans des camps de concentration pour endoctrinement politique.
Selon un compte-rendu de la réunion publié sur le site Internet de ChinaAid, Fu a demandé à l’administration Trump d’utiliser la Global Magnitsky Human Rights Accountability Act pour sanctionner les principaux responsables chinois impliqués dans la persécution religieuse, dont le leader du Parti communiste chinois du Xinjiang, Chen Quanguo, pour leur traitement des Ouïghours.
La loi permet en effet aux États-Unis de retirer le visa de toute personne ou entité impliquée dans une corruption de haut niveau, ou dans le cas présent, « est responsable d’exécutions hors du circuit judiciaire, de torture ou d’autres violations flagrantes des droits humains ».
Jeff Chen, vice-président de la défense des droits à la Washington Falun Dafa Association, a parlé de la persécution du Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, une pratique de méditation couplée à un enseignement spirituel qui est gravement persécutée par le régime chinois depuis juillet 1999.
Il aurait rapporté au vice-président les propos suivants : « La persécution est toujours sévère. Au cours des 20 dernières années, nous avons identifié plus de 4 000 personnes qui sont mortes de torture ou d’autres abus physiques. En raison du blocus de l’information, le nombre réel serait beaucoup plus élevé. Les prélèvements forcés d’organes existent également depuis près de 20 ans. Le nombre de victimes est également très élevé. »
À quoi M. Pence répondit sérieusement : « Nous ne vous oublierons pas, [le Falun Gong]. Je vous le promets », selon Jeff Chen.
Selon le compte de ChinaAid, Russell Moore, président de la Commission d’éthique et de liberté religieuse de la Convention baptiste du Sud, a proposé que le gouvernement américain presse la Chine d’inviter une commission américaine sur la liberté religieuse et Sam Brownback, un ambassadeur américain pour la liberté religieuse internationale. M. Moore a déclaré que les autorités américaines devraient avoir un accès illimité au Tibet et au Xinjiang pendant le voyage.
Pendant ce temps, Greg Mitchell, coprésident de la Table ronde internationale sur la liberté religieuse, a suggéré que le gouvernement américain demande ouvertement la libération de prisonniers de conscience en Chine. La table ronde a été convoquée à l’occasion de la conférence ministérielle de 2018 pour faire progresser la liberté religieuse, la plus grande conférence au monde sur la liberté religieuse, organisée par le département d’État des États-Unis.
David Curry, PDG d’Open Doors USA, un groupe de défense des chrétiens persécutés, a demandé au département d’État de désigner à nouveau la Chine comme un pays particulièrement préoccupant dans son rapport annuel sur la liberté religieuse. Un tel statut mettrait en évidence les violations des droits de l’homme commises par la Chine et permettrait au président d’imposer un plus large éventail de sanctions contre le régime chinois, a-t-il fait valoir d’après ChinaAid.
Randel Everett, président de l’organisation chrétienne de défense des droits de l’homme 21Wilberforce, a souligné l’importance de soutenir la liberté d’Internet et les technologies permettant aux citoyens chinois de contourner le grand pare-feu du régime chinois.
Pendant ce temps, Yang Jianli, fondateur de Citizen Power Initiatives for China, un groupe qui milite pour la démocratie en Chine, a rapporté que de nombreuses organisations de défense des droits humains liées à la Chine ont récemment poussé le Congrès américain à s’armer d’un arsenal juridique. Les lois permettraient par exemple de sanctionner les entreprises américaines et chinoises qui ont aidé le Parti communiste chinois à établir des systèmes de surveillance.
Après le départ du vice-président, le groupe a continué à discuter de l’importance de mettre fin aux persécutions religieuses en Chine.
M. Chen a exprimé l’idée que les persécutés ne sont pas seulement les victimes des groupes, mais tous les Chinois.
Afin de persécuter le Falun Gong, le système juridique a été modifié, parfois contourné pour permettre de condamner les pratiquants du Falun Gong. Et ce, quand bien même la liberté religieuse est un acquis garanti par la Constitution chinoise.
Entre-temps, les fonctionnaires chinois désirant d’eux-mêmes participer à la persécution ont été promus, ce qui a alimenté la corruption. Il en a résulté une baisse profonde du niveau de moralité en Chine, selon M. Chen.
La réunion dans le bureau de M. Pence était la dernière initiative en date de l’administration Trump pour défendre la liberté religieuse. Lors de la deuxième réunion ministérielle pour l’avancement de la liberté religieuse, tenue du 16 au 18 juillet, M. Brownback a décrit la répression des croyants comme une crise à l’échelle mondiale. Un groupe d’experts en particulier a mis l’accent sur la persécution religieuse en Chine.
Le 17 juillet, dans le bureau ovale, le président Donald Trump a rencontré un groupe de survivants de persécutions religieuses, dont quatre Chinois : Jewher Ilham, musulmane ouïghoure, Yuhua Zhang, pratiquante du Falun Gong, Nyima Lhamo, bouddhiste tibétaine, et Manping Ouyang, chrétienne.
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Par The Epoch Times
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