L’utilisation de l’ortie est attestée dès l’âge de bronze (3000 av. J.-C. – 1200 av. J.-C.).
Entre 58 et 45 avant J.-C., des documents font état des propriétés urticantes de l’ortie, qui aidaient les troupes de Jules César à rester éveillées et alertes pendant la nuit.
Imaginez se piquer avec une plante pour rester éveillé. Toutefois, les soldats n’étaient pas vraiment connus pour leur amour du sommeil.
Une tasse de 25 cl et 37 calories
L’ortie n’est pas seulement une plante piquante poussant partout. Elle a été utilisée dans tous les domaines, des cordages anciens aux salades modernes.
L’ortie est même un superaliment. On ne le croirait pas à cause de son côté urticant, mais elle contient plus de vitamines et de minéraux qu’un rayon de magasin de produits diététiques.
Par tasse, ces feuilles vert foncé contiennent 37 calories, 2 g. de protéines et 6 g. de fibres alimentaires.
Les graines d’ortie femelle, en particulier, sont véritablement une mine de vitamines A, C, E et d’autres encore. On dit même qu’elles améliorent l’humeur, mais personne ne sait si c’est à cause des nutriments ou du soulagement de ne pas être piqué.
L’infusion d’ortie, par exemple, est censée être l’un des breuvages les plus sains que l’on puisse boire (il est particulièrement délicieux associé à la mélisse ou à la menthe poivrée).
Elle est également connue comme un merveilleux tonique de printemps pour ses effets bénéfiques sur les systèmes immunitaire, nerveux, digestif, endocrinien et respiratoire.
Gorgée de minéraux, on dit qu’elle fait des merveilles pour le sang, les os et les muscles.
En cuisine, les orties sont étonnamment polyvalentes. Les faire cuire, c’est leur donner le même goût que les épinards – si les épinards avaient un cousin sauvage et rebelle, ce serait l’ortie. De plus, la cuisson des orties les débarrasse de leur piquant.
Peu caloriques et riches en nutriments, elles sont le complément idéal de tout repas.
L’herbe idéale pour lutter contre le rhume des foins et les douleurs articulaires
Historiquement, l’ortie est la plante de prédilection pour tout ce qui concerne le rhume des foins et les douleurs articulaires. Les Grecs et les Romains ne juraient que par elle, l’utilisant comme diurétique, laxatif et même comme remède pour les problèmes respiratoires.
Dès le XVIIe siècle, Nicholas Culpeper, ce vieil herboriste, recommandait des préparations à base d’ortie et de miel pour soigner les blessures et les infections.
Comme s’il ne suffisait pas de se faire piquer par la plante, les gens ont commencé à l’utiliser pour traiter toutes sortes de maux, de l’arthrite aux piqûres d’insectes.
L’ortie a également trouvé sa place dans la médecine moderne, notamment pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Certaines personnes ne jurent que par l’ortie en cas de rhume des foins, et il existe même des données scientifiques qui confirment ses propriétés antihistaminiques.
Le folklore de l’ortie
C’est dans le folklore de l’ortie que les choses deviennent vraiment intéressantes.
Selon la légende, Milarepa, un saint tibétain, a survécu à des années de méditation solitaire en se nourrissant uniquement d’orties.
On pensait également que les orties protégeaient le bétail des sorcières.
L’ortie a même fait son entrée dans le charme anglo-saxon des neuf herbes, utilisé pour éloigner les mystérieux « tirs d’elfes » – ce qui semble être le genre de chose à éviter, même si l’on ne croit pas aux elfes.
On dit aussi que les orties protègent de la foudre, grâce à leur association avec Thor, le dieu du tonnerre.
Mais elles sont également liées à Loki, le dieu de la malice, ce qui pourrait expliquer pourquoi les orties sont si douées pour nous surprendre avec une piqûre.
Certains disent qu’il s’agissait de refuges de fées et, compte tenu de la façon dont les orties ont tendance à se faufiler derrière nous, cela semble tout à fait exact.
En bref, les orties sont l’équivalent végétal de cet ami qui est toujours plein de surprises – parfois bonnes, parfois moins bonnes.
Qu’il s’agisse de rester éveillé, de préparer un repas sain ou d’éloigner des créatures mythiques, une chose est sûre : les orties ne doivent pas être sous-estimées.
Veillez simplement à les manipuler avec précaution, sinon on risque de se retrouver du mauvais côté de leur aiguillon.
Recette de soupe d’ortie facile
Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson : 30 minutes
Temps total : 45 minutes
Portions : 5 (Rendement : 5 tasses)
Ingrédients :
• 500 g d’orties
• 2 cuillères à café de sel
• 1 cuillère à soupe d’huile d’olive extra vierge
• 1 oignon blanc coupé en dés
• 125 g de riz basmati
• 1 l de bouillon de volaille
• Sel et poivre pour l’assaisonnement
Mode d’emploi :
Faire bouillir une grande casserole d’eau avec 2 cuillères à café de sel. Ajouter les orties et les faire cuire pendant 1 à 2 minutes jusqu’à ce qu’elles ramollissent. Égoutter et rincer à l’eau froide. Retirer les tiges coriaces et les hacher grossièrement.
Faire chauffer l’huile d’olive dans une casserole à feu moyen-doux, puis ajouter l’oignon et le faire suer jusqu’à ce qu’il soit tendre et translucide (environ 5 minutes). Ajouter le riz, le bouillon de poulet et les orties. Porter à ébullition, réduire le feu, couvrir et laisser mijoter pendant 15 minutes jusqu’à ce que le riz soit tendre.
Mixer la soupe jusqu’à ce qu’elle soit lisse, puis l’assaisonner de sel et de poivre selon les goûts.
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