Ceux qui croient au père Noël peuvent se réjouir de savoir que, techniquement, il s’agit d’une personne réelle. Techniquement.
Saint Nicolas est né en 270 apr. J.-C. dans le village de Patara, dans ce que l’on appelait alors l’Asie Mineure, la région que nous appelons aujourd’hui la Turquie.
Ayant hérité de la richesse de ses parents, qui sont morts lorsqu’il était encore jeune, Nicolas a été inspiré de suivre le conseil de Jésus : « Vendez tout ce que vous avez et donnez aux pauvres. »
Le jeune Nicolas prodigue des cadeaux aux nécessiteux et acquiert une réputation de sainteté. Selon la tradition, il mettait souvent secrètement de l’argent dans les chaussures vides des pauvres, afin d’éviter d’être repéré.
Son biographe, Michel l’Archimandrite, raconte que le saint avait appris l’existence d’une famille avec trois belles filles qui connaissait des temps difficiles.
Le père de famille n’ayant pas les moyens de verser une dot à ses filles, celles-ci risquaient de se prostituer pour subvenir à leurs besoins.
Pour éviter cela, Nicolas a cherché à soulager la famille en lançant un sac d’or par la fenêtre pendant la nuit. La première fille a reçu une dot et a été mariée.
Nicolas répète cette charité en secret une autre nuit, et la deuxième fille peut se marier.
La troisième fois, le père de famille a attendu pour découvrir l’identité de son bienfaiteur et a tendu une embuscade à Nicolas alors qu’il lançait le troisième sac d’or.
Sa réputation de sainteté s’est répandue et, alors qu’il était encore jeune, Nicolas a été nommé évêque de Myre. C’était sous le règne de Dioclétien, connu pour sa persécution des chrétiens. Nicolas a été emprisonné, torturé et finalement exilé.
Il était réputé pour ses miracles et on dit qu’il a un jour calmé une violente tempête sur l’océan, préservant ainsi la vie des voyageurs pris dans la tourmente.
C’est pourquoi il est le saint patron des marins.
Saint Nicolas n’était cependant pas toujours jovial. Il a participé au concile de Nicée, où il est réputé pour avoir giflé l’hérétique Arius.
Saint Nicolas est mort en 343. Il a été canonisé plus d’un millénaire plus tard par le pape Eugène IV en 1546.
De Sinterklaas au père Noël
Comment saint Nicolas, un ascète, est-il devenu le « père Noël » ? Il s’agit d’un phénomène relativement récent, qui a débuté dans l’Amérique du XIXe siècle.
La tradition néerlandaise de Sinterklaas remonte au Moyen Âge. Les enfants recevaient des cadeaux, souvent placés dans des sabots de bois, le 5 décembre, la nuit précédant la fête de Saint-Nicolas.
Sinterklaas était souvent représenté vêtu d’une robe d’évêque rouge et d’une mitre, et arborant de longs cheveux et une barbe blanche.
Cette tradition a été exportée dans les colonies américaines lorsque de nombreux immigrants néerlandais ont afflué à la Nouvelle-Amsterdam, que nous appelons aujourd’hui New York.
En 1821, un petit livre intitulé The Children’s Friend (L’ami des enfants) a été publié, avec des dessins d’un vieil homme jovial venu du pôle Nord la veille de Noël, livrant des cadeaux aux enfants sages et une baguette de bouleau noir aux parents des enfants méchants.
La fable du père Noël a été renforcée deux ans plus tard par la publication du poème Une visite de saint Nicolas, aujourd’hui connu sous le titre La nuit avant Noël.
Ce poème s’est répandu très rapidement et a inspiré des représentations artistiques du père Noël sous la forme d’un homme barbu, joufflu et aux joues roses, vêtu d’un costume rouge.
L’idée fantaisiste devenant de plus en plus populaire, les sociétés de publicité ont commencé à s’en emparer, notamment Coca-Cola en 1931. Le père Noël commence à faire régulièrement la couverture du magazine populaire The Saturday Evening Post.
Alors que l’image emblématique du père Noël s’imposait dans l’imaginaire populaire, le bon saint Nicolas n’a pas été oublié. Sa fête est toujours célébrée le 6 décembre par les catholiques, les orthodoxes orientaux et d’autres confessions chrétiennes.
Saint Nicolas est le saint patron des enfants, des marins et des célibataires.
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