Le Washington Post a dû changer le titre de sa nécrologie parlant du leader de Daech (ISIS en anglais) Abu Bakr al-Baghdadi après avoir entraîné de vives protestations.
Les États-Unis ont tué le chef terroriste lors d’un raid le 26 octobre. Le titre de la nécrologie du Washigton Post se lisait d’abord comme suit : « Abu Bakr al-Baghdadi, ‘terroriste en chef’ de Daech, meurt à 48 ans. »
Mais il a rapidement été mis à jour en : « Abu Bakr al-Baghdadi, un érudit religieux austère à la tête de Daech, meurt à 48 ans. »
La raison de ce changement n’est toujours pas claire, mais cette mise à jour a suscité de vives réactions de la part des commentateurs des médias, des législateurs et d’autres intervenants.
« Qui a écrit ce titre ? Pourquoi le Washington Post embauche-t-il des sympathisants terroristes pour travailler pour lui ? », écrit le critique Mike Cernovich sur Twitter.
« .@washingtonpost essayant désespérément de s’accrocher aux abonnés en ligne #ISIS », a écrit la représentante Liz Cheney (Républicaine-Wyom.) sur Twitter.
« Le qualifier ‘d’érudit religieux austère’ plutôt que de violeur/meurtrier brutal et impitoyable suggère que le Washington Post a perdu son esprit collectif – demandez à Jim Foley et aux parents de Kayla Mueller ce qu’ils pensent de ce titre », écrit Greta Van Susteren, une ancienne de Fox News, sur Twitter.
Calling him an “austere religious scholar” instead of brutal rapist/murderer and evil suggests that the Washington Post has lost its collective mind – ask Jim Foley and Kayla Mueller’s parents what they think about this headline https://t.co/964HMzBou2
— Greta Van Susteren (@greta) 27 octobre 2019
« C’est choquant, Washington Post. Un terroriste, assassin et violeur qui a présidé au génocide, aux massacres, à la torture et à la conversion idéologique pendant des années est pour vous un ‘érudit religieux austère’ ? Les gens n’oublieront pas ce titre de sitôt. On a l’impression que le Washington Post a perdu un être cher », a ajouté le journaliste Aditya Raj Kaul.
Les membres de la famille du président américain Donald Trump ont également réagi à la news.
« Avec des gros titres comme ça et le fait que le @washingtonpost et d’autres dans le MSM ont des critiques plus sévères pour le président des États-Unis que pour le leader Daech, un violeur en série et assassin connu, on doit vraiment commencer à se poser des questions !!! »
Enemy of the people??? With headlines like this and the fact that the @washingtonpost and others in the MSM have harsher criticism for The President of The United States than they do for the leader of ISIS, a known serial rapist and murderer, you really have to start to wonder!!! pic.twitter.com/JH448bCA7Y
— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) 27 octobre 2019
« Ils font littéralement la promotion d’une ordure de terroriste. Allez vous faire foutre Washington Post ! », a ajouté sur Twitter Donald Trump Jr.
Ivanka Trump a ajouté : « C’est irréel, al-Baghdadi décrit comme un ‘érudit religieux austère’ au lieu de ‘terroriste’ dans le titre de la nécrologie du Washington Post. »
Le Washington Post a par la suite remis à jour son titre en : « Abu Bakr al-Baghdadi, chef extrémiste de Daech, meurt à 48 ans. »
« En ce qui concerne notre rubrique nécrologique al-Baghdadi, le titre n’aurait jamais dû être lu de cette façon et nous l’avons changé rapidement », a écrit Kristine Coratti Kelly, vice-présidente du Washington Post Live, dans une déclaration.
Regarding our al-Baghdadi obituary, the headline should never have read that way and we changed it quickly.
— Kristine Coratti Kelly (@kriscoratti) 27 octobre 2019
Ni elle ni le journal n’ont expliqué comment le titre avait été choisi.
Kristine Coratti, une porte-parole du journal, a ensuite déclaré plus tard à CNN : « Les correspondants postaux ont passé des années en Irak et en Syrie à documenter la sauvagerie de Daech, souvent au péril de leur vie. Malheureusement, un titre écrit à la hâte pour décrire les origines d’al-Baghdadi et deDaech ne communiquait pas cette brutalité. Le titre a été rapidement changé. »
La notice nécrologique inclut toujours la ligne : « Quand Abou Bakr al-Baghdadi a pris les rênes de Daesh en Irak en 2010, peu avaient entendu parler de l’organisation ou de son nouveau dirigeant, un érudit religieux austère avec des lunettes à monture métallique et aucune aptitude connue au combat et au meurtre. »
D’autres médias ont également rendu compte de la mort d’al-Baghdadi de manière détournée après que son assassinat a été annoncé par le président Trump.
Bloomberg Politics a écrit qu’al-Baghdadi « s’est transformé d’un professeur peu connu de récitation coranique en un souverain autoproclamé d’une entité qui couvrait des pans de la Syrie et de l’Irak ».
Islamic State leader Abu Bakr al-Baghdadi transformed himself from a little-known teacher of Koranic recitation into the self-proclaimed ruler of an entity that covered swaths of Syria and Iraq https://t.co/CNI5XBsoai
— Bloomberg Politics (@bpolitics) 27 octobre 2019
Rukmini Callimachi, journaliste du New York Times, a également écrit : « Nous connaissons les atrocités que son groupe a commises et nous sommes habitués à considérer al-Bagdadi comme un criminel et un voyou. Mais ceux qui l’ont connu adolescent et jeune homme l’ont décrit comme ayant un don spirituel. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.