Passionnée d’Histoire comme son père, Léa Arnoux était tellement attristée de voir le manque d’intérêt pour les soldats décédés qu’elle a démarré un projet pour leur rendre hommage. Elle crée des bracelets en leur mémoire, qu’elle commercialise par son auto-entreprise nouvellement créée, pour laquelle elle ne fait pratiquement aucun profit.
Elle n’a que 22 ans et étudie en BTS de communication à Caen (Calvados). Léa Arnoux veut travailler dans l’événementiel, mais elle a un autre projet qui lui tient à cœur : elle conçoit des bracelets en aluminium en mémoire des soldats qui se sont battus pour leur pays, « pour qu’aucun ne soit oublié ».
Touchée par le sort des soldats du monde entier qui ont donné leur vie pour leur patrie et se retrouvent bien souvent complétement oubliés, « comme s’ils étaient invisibles », Léa a eu le déclic il y a deux ans, après avoir visité le Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus (Var).
« Je me suis demandée de quelle manière il était possible d’honorer leur mémoire, en portant un objet sur soi dans la vie de tous les jours. L’idée du bracelet m’est venue, car c’est quelque chose de simple et discret, en plus d’être original. Cela change des plaques militaires notamment ! » explique la jeune femme à La Presse de la Manche.
Les bracelets, vendus au prix de 15 euros plus les frais de port, sont gravés avec le nom, le prénom, la division, la date de naissance, le lieu et la date du décès du soldat. Il peut s’agir d’un soldat que l’on a connu, mais on peut aussi commander un bijou en l’honneur d’un soldat inconnu.
« L’objectif, c’est essentiellement de faire découvrir au porteur du bracelet l’histoire d’un homme décédé au combat qui était plus ou moins tombé dans l’anonymat jusqu’à présent. Derrière chaque nom, il y a une histoire à raconter », assure la jeune auto-entrepreneure. « Je pense que chaque soldat a le droit d’être honoré de cette manière. »
C’est le père de Léa qui s’occupe des recherches pour fournir l’histoire de chaque soldat. Celui qui a transmis sa passion pour l’Histoire à sa fille dispose déjà d’un grand nombre de fichiers comportant entre 16 000 et 18 000 noms de soldats, qu’il met à jour au fur et à mesure de ses recherches.
Pour chaque bracelet, Léa n’empoche que 1,20 euros puisque son objectif n’est pas de faire des profits. « Les gravures sont réalisées dans une entreprise bretonne, à Brest. Je m’occupe de tout le reste, que ce soit la découpe, la mise en forme ou l’envoi du bracelet. Il y a entre 20 et 30 minutes de travail par bracelet », explique la jeune femme.
Depuis la parution de l’article de La Presse de la Manche, Léa croule sous les messages et les commandes. Son entreprise K.I.A. et son initiative touche toutes sortes de gens : ceux qui veulent honorer un proche mort pour son pays, ceux qui veulent faire un cadeau à des jeunes qui aiment l’Histoire, ceux qui soulignent l’importance de perpétuer la mémoire des soldats.
Pour l’instant, les commandes se font uniquement par la messagerie de la page Facebook de l’entreprise.
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