Rappelez-vous ! C’était en mars, au début de la terrible crise économique causée par la pandémie et par le confinement. De nombreux experts avaient prédit une récession sans précédent aux États-Unis et un taux de chômage qui atteindrait 25 %, comme dans les années 1930.
Six mois plus tard, l’économie américaine leur donne tort. Une nouvelle fois d’ailleurs. Le taux de chômage est descendu à 8.4 % fin août, presque deux points de moins qu’en juillet. Il était à 15 % au mois d’avril, en pleine crise. L’économie américaine a créé 1.4 millions d’emplois en août et 10.5 millions d’emplois sur les quatre derniers mois. C’est d’autant plus impressionnant qu’il a fallu trois ans après la crise de 2008 pour arriver à une telle performance et un taux de chômage pareil (en août 2012, il était encore à 8.1 %).
Sommaire
– La baisse du chômage se confirme pour toutes les catégories
– Les propriétaires pieds et poings liés
– Un nouvelle source « anonyme » qui tombe à pic
La baisse du chômage se confirme pour toutes les catégories
De plus en plus d’Américains retrouvent du travail et la fin de l’allocation chômage exceptionnelle ( 600 dollars/semaine) décrétée par Trump mais à laquelle les Démocrates s’étaient opposés, a incité beaucoup de monde à travailler.
Le taux de chômage a aussi baissé pour les jeunes (16.1 %), les Noirs (13 %) et les Hispaniques (10.5 %). Même le salaire horaire a augmenté de 4.5 % par rapport au même mois de l’année passée. Bien sûr, il faudra encore beaucoup de temps pour retrouver l’état de santé du mois de février, mais l’indice Dow Jones a pris 51 % depuis le mois de mars.
Les propriétaires pieds et poings liés
Une ombre au tableau. Une ordonnance de l’administration Trump et du CDC ( Centers for Disease Control and Prevention) interdit aux propriétaires d’expulser les locataires qui prétendent ne pas avoir les moyens de payer le loyer en raison de la pandémie. Cette mesure se justifiait durant le confinement mais beaucoup moins maintenant.
Selon l’ordonnance, les locataires qui s’attendent à gagner moins de 99.000 $ (198000 $ pour les couples) cette année doivent simplement fournir une attestation indiquant qu’ils ont subi une perte de revenus, qu’ils ont demandé une aide fédérale au logement disponible et seraient sans abri ou forcés d’emménager avec quelqu’un en cas d’expulsion.
En cas d’impayés, ce sont donc les propriétaires qui devront prouver que les locataires mentent ! C’est en outre un cercle vicieux. Car environ la moitié des 48 millions de logements locatifs aux États-Unis appartiennent à de petites entreprises qui seront obligés d’augmenter les loyers des autres locataires pour couvrir les pertes.
Un nouvelle source « anonyme » qui tombe à pic
Très symptomatique, cette décision de l’administration Trump n’a pas attiré l’attention des membres de l’énorme armée anti-Trump. Probablement parce qu’ils la considèrent comme « progressiste » et que ce serait au-dessus de leurs forces de l’attribuer au président américain. Et aussi parce qu’ils se sont concentrés sur un nouveau scandale avec les « révélations » du The Atlantic sur des propos très désobligeants – selon un témoin « anonyme » – qu’aurait tenu Trump, en 2018, lors d’une visite en France, à propos des soldats morts à la guerre.
On ne sait pas si c’est vrai, ce ne serait pas le premier « scandale » fabriqué pour le discréditer. On sait, en revanche, qu’au moins une dizaine de membres de son cabinet – pas du tout anonymes – présents à l’époque ont déjà contesté ces propos et qu’un scandale semblable s’est produit – comme par hasard – à quelques semaines de l’élection présidentielle, en septembre 2004.
À l’époque, Dan Rather, célèbre journaliste de la chaîne CBS avait présenté un documentaire « prouvant » que le président Bush aurait bénéficié d’un traitement privilégié pendant son service militaire. En fait, les « preuves » fournies par la chaîne étaient fausses. Dan Rather avait démissionné et quatre reporters avaient été licenciés.
Les journalistes n’ont pas prêté non plus beaucoup d’attention au rapport sur la fiscalité de l’OCDE publié le 3 septembre dernier. La France reste championne du monde des prélèvements obligatoires : 46.1 % du PIB ! C’est presque deux fois plus que l’Amérique (25 %) ! Mais nos politiques, à l’occasion du plan de relance, nous ont bien promis qu’ils n’allaient pas augmenter les impôts. Nous voilà rassurés.
Article de Nicolas Lecaussin avec l’aimable autorisation de l’IREF
Directeur de l’IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’iFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques.
Auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet Etat qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française, Anti-Piketty, coauteur (libréchange, 2015).
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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