Un législateur géorgien souhaite interdire la chirurgie de changement de sexe sur les mineurs

Par Matthew Vadum
5 novembre 2019 15:45 Mis à jour: 5 novembre 2019 15:45

Un législateur de l’État géorgien souhaite ériger en infraction pénale le fait pour un médecin d’opérer des enfants mineurs, notamment par vasectomie, castration, mastectomie et autres mutilations génitales, et interdire la prescription de médicaments bloquant la puberté et d’hormones sexuelles croisées dans de tels cas.

La proposition législative fait suite à une bataille juridique très médiatisée au Texas au sujet de James Younger, un garçon de 7 ans dont la mère prétend qu’il s’identifie comme une fille et préfère s’appeler Luna. La mère veut également que James commence une hormonothérapie substitutive en vue de le faire changer de sexe ; le père quant à lui s’y oppose et cherche à obtenir la garde exclusive de l’enfant et de son frère jumeau, ayant montré des preuves indiquant que c’est la mère qui inciterait son enfant à se définir comme une fille. Un juge a ensuite accordé la garde conjointe au père et à la mère le 24 octobre.

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Ginny Ehrhart, une républicaine, a déclaré que sa législation protégerait les enfants contre les procédures irréversibles lorsqu’ils sont jeunes, mais n’aurait aucun effet sur les médecins travaillant avec des adultes ou jeunes adultes qui cherchent à changer de sexe.

Actuellement, la loi géorgienne autorise les mineurs à se faire opérer – en vue d’un changement de sexe – et à recevoir des médicaments sur ordonnance si un parent y consent.

« Nous parlons d’enfants qui ne peuvent pas se faire tatouer ni fumer un cigare ou une cigarette dans l’État de Géorgie, mais qui peuvent être castrés et stérilisés », a-t-elle déclaré. « Il devrait être interdit de prélever des parties du corps d’enfants mineurs qui seraient autrement saines ou non malades. »

Mme Ehrhart a déclaré que le libellé final du projet de loi, qui est encore en cours de rédaction, pourrait punir les parents qui permettent à un enfant de subir une transition sexuelle.

« Il peut y avoir des implications sur la responsabilité des parents de soumettre l’enfant à ce genre d’intervention médicale dangereuse », déclare-t-elle, selon le quotidien The Atlanta Journal-Constitution.

Jeff Graham, directeur exécutif du groupe LGBT Georgia Equality, a déclaré que la proposition de Mme Ehrhart est une mauvaise idée.

« Cette loi criminaliserait les décisions qui sont prises avec soin au sein des familles, en consultation avec des professionnels de la santé et des professionnels de la santé mentale. Aider les enfants à reconnaître leur identité sexuelle n’est pas seulement humain, c’est aussi sauver des vies et renforcer les familles », a-t-il dit.

Chez PJMedia, l’auteur conservateur Matt Margolis loue les efforts de Mme Ehrhart.

« Cette législation semble être un excellent modèle de législation nationale pour protéger les jeunes enfants qui subissent un lavage de cerveau de la part du lobby LGBT et qui se croient un genre différent », écrit-il.

« Il est temps d’arrêter de prétendre que les jeunes enfants sont assez mûrs ou capables de prendre des décisions bouleversantes qu’ils regretteront plus tard dans leur vie et qu’ils seront incapables de changer. »

L’initiative législative de Mme Ehrhart intervient après que le département américain de la Santé et des Services sociaux a dévoilé une règle en mai visant à renverser une réglementation de l’ère Obama qui définissait le mot «sexe» pour inclure le concept plus flou de «l’identité de genre». Bien que de nombreuses personnes utilisent les mots « sexe » et « genre » de manière interchangeable dans leur conversation quotidienne, le genre est devenu un concept politiquement et scientifiquement controversé dont la définition ne fait pas l’unanimité.

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La réglementation Obama a empêché les assureurs maladie d’imposer ce que les militants progressistes considéraient comme des limites ou des restrictions arbitraires aux services de soins de santé, tels que ceux qui aident une personne dans le processus de changement de sexe. Cette réglementation obligeait les assureurs à payer, entre autres, pour des services liés aux transgenres qui, au cours des années précédentes, avaient été jugés esthétiques ou facultatifs, au motif que le refus d’une telle couverture constituerait une discrimination fondée sur le sexe.

Les fournisseurs de soins de santé, en particulier les hôpitaux gérés par des organisations religieuses, se sont alors opposés à payer pour la prestation de services de contraception ou d’avortement, ainsi que pour les interventions médicales transgenres qui peuvent comporter une stérilisation élective.

Des groupes progressistes ont ensuite enclenché des poursuites en justice devant la Cour fédérale, soutenant également que l’administration Trump serait en train de créer « un régime entièrement nouveau qui élève les objections religieuses au-dessus de tous les autres intérêts et valeurs ».

Pourtant, dans une affaire connexe, la Cour d’appel de Californie a statué le 17 septembre dans l’affaire Minton v. Dignity Health qu’une femme chez qui on avait diagnostiqué une dysphorie de genre pouvait poursuivre un hôpital catholique pour avoir refusé l’ablation chirurgicale de son utérus dans le cadre du processus de changement de sexe, malgré l’opposition religieuse de l’hôpital à cette opération.

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