Après la récente déclaration de Jean-Luc Mélenchon – qui a dit se sentir « capable » d’être Premier ministre d’un gouvernement de gauche en cas de victoire du nouveau « Front populaire » aux élections législatives anticipées – au tour du député LFI François Ruffin et du leader communiste Fabien Roussel d’exprimer leur aptitude pour ce poste.
Ce jeudi 13 juin, Fabien Roussel et François Ruffin ont tous deux assuré qu’ils se sentaient « capables » de succéder à Gabriel Attal à la tête du gouvernement, en cas de victoire de l’union des gauches.
« Plusieurs profils possibles » de candidats
Si Fabien Roussel a précisé sur RTL ce jeudi qu’il existe « plusieurs profils possibles » de candidats à ce poste de Premier ministre en cas de victoire de leur camp aux législatives, il a ajouté : « Bien sûr, j’en fais partie comme d’autres. » « Ce qui importe aujourd’hui, c’est d’abord de présenter notre programme aux Français, d’obtenir une majorité et le maximum de députés possible », a-t-il spécifié.
Il s’est par contre montré réservé sur la possibilité de voir Jean-Luc Mélenchon devenir Premier ministre. « Pour le Front populaire, il faudra un Premier ministre populaire, rassembleur, bienveillant, qui parle à tout le monde », a avancé le communiste à ce sujet, ce qui ne semble pas correspondre au profil du leader de La France insoumise. Il a néanmoins souligné ne vouloir « éliminer personne ». « Nous sommes en train de travailler d’abord sur le programme, sur notre engagement à présenter un ou une candidate dans chaque circonscription », a-t-il encore mentionné.
#FrontPopulaire : qui comme prochain Premier ministre ? « Nous sommes plusieurs et bien sûr j’en fais partie »@Fabien_Roussel, secrétaire national du PCF, invité de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/pnfQs7qxMt
— RTL France (@RTLFrance) June 13, 2024
« Il faut gagner partout et nous allons gagner partout »
Ce même jour, François Ruffin a lui aussi déclaré, au micro de France Bleu, qu’il se sentait « capable » d’assurer ce rôle de Premier ministre, spécifiant : « Si jamais il y a un consensus qui devait aboutir à un nom, je suis prêt à prendre la place qu’on voudra pour transformer la vie des gens. »
« Quel que soit le poste que je puisse occuper, que ce soit à Matignon comme Premier ministre, pourquoi pas. Mais si c’est comme ministre des Sports et que je parviens à promouvoir le sport pour tous les enfants de notre pays, j’en serai fier », a par ailleurs expliqué le député LFI de la Somme.
« Il faut gagner partout et nous allons gagner partout », a-t-il martelé, le but étant de « renverser les cœurs » dans ce court laps de temps avant les législatives, du 30 juin et du 7 juillet.
« Je ne m’élimine pas mais je ne m’impose pas »
Les partis LFI, PS, le Parti communiste et les écologistes se sont mis d’accord sur « un programme de gouvernement » et « des candidatures uniques », après quatre jours de négociations. Ce mercredi, Jean-Luc Mélenchon a été le premier à déclarer qu’il se sentait « capable » de devenir Premier ministre. « Je sais quelle est ma contribution à la vie de la gauche », a-t-il affirmé sur France 2, se disant prêt à se plier « à la formule qu’a proposé Olivier Faure », à savoir : « C’est le groupe parlementaire le plus important qui propose un Premier ministre. »
« Je ne m’élimine pas mais je ne m’impose pas », a également précisé le fondateur de La France insoumise, qui, en obtenant 22 % à la présidentielle, avait fait acte de candidature pour le poste de Premier ministre en 2022 au moment des législatives, poussé par l’alliance de la Nupes.
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