Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’influenceur Jeremstar, qui se nomme Jérémy Gisclon, a déclaré avoir été approché par des partis politiques dans le but de promouvoir ceux-ci et ainsi influencer les votes lors des prochaines législatives.
Pour l’influenceur Jeremstar, la question d’afficher son appartenance pour un quelconque parti politique n’est même pas envisageable. Pourtant, on lui aurait proposé une coquette somme en contrepartie de quoi, il devait influencer le vote de ses abonnés via plusieurs posts, ainsi qu’il l’explique sur son compte TikTok ce mercredi 19 juin.
« Tu reçois presque un brief de ta prise de parole »
Les élections législatives, qui se dérouleront le 30 juin et le 7 juillet, approchent à grand pas et chaque parti politique y va de sa petite technique pour tenter de récupérer des voix. Certains partis n’hésitent pas à soudoyer des influenceurs pour arriver à leurs fins. « On m’a proposé 15.000 euros – c’est pas une plaisanterie – pour faire trois stories et un post où notamment je prendrai en photo ou filmerait dans l’isoloir ce que je mets dans l’enveloppe […] pour inciter, à l’ouverture des bureaux de vote, ma communauté à voter pareil », a-t-il déclaré sur TikTok.
Estimant que cette offre est de « l’argent sale », Jeremstar a tout bonnement décliné cette proposition. « Quand on voit comment les partis politiques financent leur campagne… », a d’ailleurs pointé au passage l’influenceur, sans s’étendre sur le sujet.
🇫🇷 Les partis politiques paient les influenceurs pour donner des consignes de vote. Jeremstar a reçu une proposition de 15 000€ pic.twitter.com/B5ffzTEyT4
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) June 18, 2024
Il a expliqué qu’il préfère gagner sa vie en faisant ses montages vidéo et ses reportages, quitte à faire des « nuits blanches », plutôt que de toucher cet argent-là. Il juge la « stratégie de communication » très bien rodée, indiquant : « On a vraiment l’impression que c’est une marque qui va te proposer un placement de produit, alors que c’est un parti politique. » « Tu reçois presque un brief de ta prise de parole », a-t-il précisé dans sa vidéo. À aucun moment le jeune homme, qui a 2,4 millions d’abonnés sur Instagram, n’a dévoilé de quel parti politique il s’agissait.
« Je n’ai absolument pas d’ordre ou de conseil à donner »
« Le vote est libre, je n’ai absolument pas d’ordre ou de conseil à donner », a-t-il martelé dans une autre vidéo, publiée le 18 juin sur TikTok, dénonçant des « gens extrêmement malhonnêtes », qui « détournent des fonds » et « font n’importe quoi avec l’argent public », et ce, peu importe le bord politique auquel ils appartiennent.
Dans cette vidéo, le trentenaire réitère ses propos, disant avoir été démarché par plusieurs partis politiques, qui, contre rémunération, lui demandaient de parler de leurs idées ou de leurs programmes, ce que l’influenceur considère comme « de la propagande ». Il assure avoir « toujours refusé de le faire », bien qu’on lui ait proposé de « très jolies sommes ». Jeremstar, qui rappelle avoir toujours été apolitisé, préférant et de loin, rester sur les sujets qu’il connait ou qui le touchent, tel que le harcèlement scolaire. Il est aussi connu pour ses interviews des candidats de téléréalité.
Maeva Ghennam s’affiche aux côtés du candidat LFI Sébastien Delogu
Si Jeremstar a refusé de répondre aux attentes de ces partis politiques, ce n’est pas le cas de Maeva Ghennam, qui s’est affichée mercredi dans une vidéo aux côtés de Sébastien Delogu, le député sortant de La France insoumise (LFI) étant candidat à sa réélection aux législatives. Saliah Ramdani, une amie de Maeva Ghennam également influenceuse, se trouvait également présente sur cette vidéo.
Quelqu’un qui n’a pas d’humanité en lui ne devrait pas diriger un peuple ni le représenter! Moi je choisis le courage, je choisis la bravoure, je choisis l’humanité AVANT TOUT! Je voterai pour le Front Populaire ! @sebastiendelogu pic.twitter.com/UeRUDRWhjS
— Maevaghennam (@Maevaghennam1) June 19, 2024
Rappelons que ce type de promotion, en échange d’une rémunération, est légalement interdite, ainsi que le précise l’article L52-1 du Code électoral. « Pendant les six mois précédant le premier jour du mois d’une élection et jusqu’à la date du tour de scrutin où celle-ci est acquise, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite », est-il en effet mentionné dans cet article.
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