Législatives : France TV a « mis en retrait » cinq journalistes pour avoir pris position

Par Epoch Times
22 juin 2024 10:00 Mis à jour: 22 juin 2024 10:10

Cinq journalistes de la rédaction de France Télévisions ont été « mis en retrait » jusqu’au 8 juillet par leur direction, pour avoir signé une tribune appelant à faire « front commun contre l’extrême droite », a-t-on appris auprès de la direction vendredi.

Ces cinq journalistes « ne traitent plus des sujets qui couvrent la campagne » électorale, mais ils « sont au planning », a précisé France TV, qui leur reproche de ne pas s’être conformés au guide des pratiques professionnelles prônant la neutralité politique.

Mercredi, ces cinq membres qui se revendiquent de la Société des journalistes (SDJ) de France 3 rédaction nationale, avaient signé une tribune de 90 médias appelant à faire « front commun » contre l’extrême droite qui menace, selon eux, « la liberté de la presse ».

Le Media Reporterre a publié une tribune politique intitulée « Pour un front commun des médias contre l’extrême droite ». « Face à la montée de l’extrême droite et aux risques d’atteinte à la liberté de la presse, plus de 80 médias appellent dans cette tribune à soutenir la mobilisation sociale en cours » peut-on lire dans cette tribune. Parmi les médias signataires : L’Humanité, Mediapart, Reporterre, Politis, Arret sur image, SDJ de France 3 – Édition nationale…

« Image d’impartialité »

« Cet appel au vote s’avère incompatible avec le traitement de la campagne électorale sur l’ensemble des supports de France Télévisions », est-il notifié aux intéressés, selon le courrier de la direction dont l’AFP a eu copie. « Il en va de l’image d’impartialité des rédactions de France Télévisions », ajoute le courrier.

Selon la direction, cette SDJ n’est plus représentative depuis la fusion des rédactions. La SDJ de la rédaction nationale de France Télévisions, qui regroupe des journalistes de France2 et France 3, avait indiqué, sur le réseau social X, avoir été « sollicitée » et n’avoir ensuite « pas signé cette tribune ».

L’un des cinq journalistes a déclaré à l’AFP « condamner l’interprétation fallacieuse de la direction ». « Nous ne soutenons aucun parti politique dans cette tribune mais nous alertons sur les dangers que peut courir la liberté d’informer en cas de victoire de l’extrême droite. » « Cette mise en réserve est contestable sur le fond et la forme. »

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