POLITIQUE

Législatives : Gabriel Attal préfère voter à droite plutôt que pour François Hollande, allié à LFI

juin 17, 2024 11:12, Last Updated: juin 17, 2024 19:27
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La majorité présidentielle sortante ne présentera pas de candidat aux législatives dans une soixantaine de circonscriptions, dont celle de l’ancien président socialiste François Hollande, où elle apportera son soutien au candidat de droite, a affirmé lundi sur RTL Gabriel Attal.

Le Premier ministre, qui mène la campagne du camp présidentiel, a aussi estimé que « beaucoup de jeunes se retrouvent derrière Kylian Mbappé », capitaine de l’équipe de France de football, qui s’est positionné dimanche « contre les extrêmes et les idées qui divisent ».

« Nos candidats sont les candidats utiles contre les extrêmes pour éviter l’arrivée des extrêmes au pouvoir. C’est le cas dans la quasi totalité des circonscriptions », a affirmé Gabriel Attal. La majorité réunie sous la bannière « Ensemble pour la République » présente 489 candidats aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, dans 577 circonscriptions.

« Éviter la victoire des extrêmes »

« Il y a quelques circonscriptions, une soixantaine, où on sait que ce ne seraient pas nos candidats qui seraient les mieux placés pour éviter la victoire des extrêmes. Et dans ces cas-là, on soutient un autre candidat », a-t-il ajouté.

François Hollande, qui se présente dans la 2e circonscription de Corrèze, est « candidat dans l’alliance France Insoumise et donc évidemment, ce n’est pas cette alliance-là qu’on souhaite voir gagner pour le pays », a précisé Gabriel Attal, pour qui « il y a d’autres candidats dans la circonscription (de M. Hollande, ndlr) plus à même d’éviter la victoire du RN ». Il a cité Francis Dubois, candidat de la droite, « qui le permet dans de meilleures conditions ».

L’un de ses prédécesseurs à Matignon, Édouard Philippe, a apporté une autre explication sur BFMTV et RMC : « Le calcul qui a été fait, c’est de constater qu’il n’y avait pas de candidat de la majorité qui était susceptible de pouvoir l’emporter », a-t-il expliqué.

Une triangulaire se dessine

Le chef du parti Horizons, qui a obtenu 80 investitures parmi le contingent de la majorité sortante, a estimé que cette « soixantaine de circonscriptions » laissées à d’autres candidats, « ce n’est pas du tout renoncer à gagner, c’est au contraire se donner les chances de ne pas laisser aux Françaises et aux Français le choix entre le Rassemblement national et La France insoumise ».

Car comme l’a résumé Gabriel Attal, « il y a trois choix ». « Il y a l’alliance menée par La France insoumise, il y a l’alliance menée par le Rassemblement national, les extrêmes, qui seraient une catastrophe en terme de climat social (…) et qui se traduiraient par une saignée pour nos classes moyennes », et un « troisième bloc », celui du camp présidentiel.

Bien que pris de court par la dissolution annoncée dimanche dernier par Emmanuel Macron, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons rempile pour un nouveau mandat.

Selon les listes des candidats investis, la majorité ne présente notamment pas de candidat dans des circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, selon des sources concordantes.

Vingt-quatre des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, à commencer par le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine.

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