Législatives : le ministère de l’Intérieur pointe « la menace terroriste » et « des actions de déstabilisation ciblées »

Par Sarita Modmesaïb
28 juin 2024 17:14 Mis à jour: 28 juin 2024 17:14

Le ministère de l’Intérieur alerte les préfets sur « plusieurs risques sécuritaires » pendant cette période d’élections législatives.

Comment sera géré le « jour d’après » les élections législatives ? Dans une note adressée aux préfets et datée du mardi 25 juin, la place Beauvau alerte sur l’état de la menace terroriste, atteignant « un niveau très élevé ».

« Le contexte international pourrait donner lieu à des actions de déstabilisation ciblées, notamment sur le plan cyber ou en matière de manipulation de l’information sur les réseaux sociaux », a pu lire BFMTV sur cette note.

Déjà, en avril dernier, « des manœuvres coordonnées et délibérées » avaient été dénoncées par le ministre français délégué à l’Europe, Jean-Noël Barrot. L’objectif, selon lui, était de « perturber le débat public et interférer dans la campagne » de la part de la Russie, via des opérations de désinformation.

En cette veille de JO, le ministère rappelle ainsi qu’une part des forces de l’ordre est déjà mobilisée dans certains départements du fait du passage de la flamme olympique.

Aussi détaille-t-il certains points précis nécessitant une vigilance accrue : la possibilité de « manifestations potentiellement violentes » en marge de réunions électorales, « des actions ciblées visant les opérations de préparation du scrutin » et « la manipulation de l’information ».

Selon le ministère de l’Intérieur, cette manipulation a pour but d' »altérer l’information diffusée lors de la campagne électorale et entacher d’insincérité le débat démocratique ».

Des inquiétudes partagées dans les rangs politiques ?

Interrogée sur France 2 ce mercredi 26 juin, Marine Le Pen a directement pris pour cible « l’extrême-gauche » qui « depuis toujours, agit par la violence », lui imputant les éventuels heurts d’après-élections.

« Si pour notre plus grand malheur l’extrême gauche gagnait ces élections législatives, il n’y aurait pas une manifestation dans les rues. Si nous gagnons les élections législatives, alors oui, probablement, il y aura des manifestations dans les rues, c’est donc l’extrême gauche qui est responsable de cela », a-t-elle martelé.

Cette déclaration de la patronne du Rassemblement national sonne comme une réponse aux propos tenus par Emmanuel Macron qui renvoyait, dos à dos, les « deux extrêmes », dont l’élection mènerait à « une guerre civile ».

Pour Marine Le Pen, « le président de la République devrait plutôt appeler à respecter la démocratie, à respecter les Français, à respecter les élections ».

De son côté, la maire de Paris, Anne Hidalgo a accusé le président, en provoquant une « élection décidée au pied levé » si proche des Jeux olympiques, d' »abîmer ce beau moment » et de « gâcher la fête », sur Ouest-France.

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