Plusieurs personnalités politiques ont appelé les électeurs à voter pour « le candidat le plus républicain ».
C’est un réel défi pour certaines circonscriptions où le Rassemblement national affrontera un candidat LFI. Pourtant, Édouard Philippe a estimé dimanche soir qu’« aucune voix » ne devait « se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ».
L’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron a demandé « aux candidats Horizons arrivés troisièmes, qui pourraient, par leur présence au second tour, sans espoir de victoire, favoriser l’élection d’un candidat des extrêmes, de se retirer au profit des candidats, des partis avec lesquels nous partageons les mêmes exigences démocratiques et républicaines ».
De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a appelé lundi à voter au second tour des législatives pour « un candidat du camp social-démocrate » sans y inclure LFI, afin de contrer le Rassemblement national (RN), arrivé largement en tête du premier tour dimanche.
Combattre le RN sans pour autant voter LFI
« J’appelle (…) tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour, à voter pour un candidat du camp social-démocrate, c’est-à-dire un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts », afin de priver le RN de majorité absolue, a déclaré M. Le Maire sur France Inter, reconnaissant la « défaite » de la majorité présidentielle.
« Je combats le Rassemblement national, mais je ne vote pas pour La France insoumise », a-t-il ajouté, en raison des « positions contre la nation française » adoptées par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Et de citer « le communautarisme », « l’antisémitisme » ou « la violence » de la formation.
La candidate du parti Renaissance Yaël Braun-Pivet a réagi ce matin à la présence de Rima Hassan, en keffieh au soir des élections législatives françaises, au côté de Jean-Luc Mélenchon. Elle y voit de la provocation et appelle les électeurs à ne pas se laisser entraîner ou leurrer pour le second tour. « Regardez dans votre circonscription qui est candidat et si cette personne est dans l’arc républicain ou pas », déclare-t-elle lundi matin sur le plateau de BFM.
L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale accuse « une partie de La France insoumise qui rejetait les institutions et qui n’avaient comme objectif que de les mettre par terre ». Celle qui dit avoir « lutté » contre « cette frange de La France insoumise extrémiste » ne la soutiendra pas.
Bruno Le Maire voit le danger autant chez LFI que dans le RN. « Pour moi, La France insoumise est un danger pour la nation, comme le Rassemblement national est un danger pour la République ». Le ministre de l’Économie dénonce la volonté du parti d’extrême droite de rétablir le droit du sang ou le fait qu’il veuille empêcher les binationaux de servir à des postes stratégiques.
« On ne choisit pas un danger au profit d’un autre », a insisté Bruno Le Maire. Il faut prendre « des positions de principes et pas des positions de circonstance ».
« Je ne vais pas changer de conviction, en 24 heures »
Concernant la suspension de la réforme de l’assurance chômage par Gabriel Attal, Bruno Le Maire s’est dit « très circonspect sur (…) les positions de circonstance ». « J’ai toujours dit qu’il fallait poursuivre la réforme de l’indemnisation du chômage, je ne vais pas changer de conviction là, en espace de 24 heures, parce qu’il faudrait que j’arrive à convaincre un tel ou un tel », a-t-il dit.
Après sept ans à Bercy, le ministre a par ailleurs reconnu qu’il devrait très probablement passer la main à la tête de Bercy à l’issue du second tour. Il y a eu « des erreurs bien entendu, des choses qui n’ont pas été parfaites, mais j’ai toujours fait le mieux possible », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Économie et des Finances, en poste depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron en 2017, ne s’est pas présenté au scrutin. Il n’avait pas non plus été candidat lors des précédentes législatives, en 2022.
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