La fête des Pères est une fête annuelle célébrée en l’honneur des pères dans plusieurs pays. Dans les pays catholiques, on célébrait les pères de famille dès le Moyen Âge à la date du 19 mars, jour de la Saint-Joseph, ce dernier étant le père putatif de Jésus.
La célébration officielle de la fête des Pères en France, tout comme aux États-Unis, est relativement récente. En France, ce n’est qu’en 1950–1952 qu’on commence à la célébrer.
Cette journée spéciale nous rappelle de réfléchir à la paternité. Les filles et les fils qui aiment et apprécient leur père font de ce dimanche particulier une fête, en offrant à leur papa des cadeaux et des cartes, en organisant des barbecues dans l’arrière-cour ou en allant au restaurant. Les enfants, jeunes et moins jeunes, qui ont perdu leur père bien-aimé, les bénissent dans leurs souvenirs. Ce jour-là, beaucoup de ceux que le père a abandonnés ou maltraités se rappellent qu’ils doivent être de meilleures personnes et de meilleurs parents.
Bien entendu, le fait de se souvenir et d’apprécier les cadeaux offerts par les pères n’est pas nouveau. L’histoire regorge de pères qui ont su gagner l’affection de leur progéniture, qui leur ont non seulement fourni les nécessités matérielles, mais qui leur ont aussi inculqué des vertus et des habitudes qui leur ont permis de traverser toute une vie de joies et de chagrins.
Rencontrons quelques-uns de ces enfants et écoutons ce qu’ils ont à dire sur leur père.
Les anciens
L’empereur romain et philosophe Marc Aurèle (121-180 apr. J.-C.) a trouvé en son beau-père adoptif, Antoninus Pius (Antonin le Pieux), « le plus beau modèle d’une vie parfaite ». L’essentiel de ce que nous savons aujourd’hui d’Antonin provient des Pensées, ce manuel de stoïcisme dans lequel Aurèle ne cesse de faire l’éloge de son beau-père pour lui avoir inculqué la vertu, la sagesse et la bonne façon de vivre.
Contrairement aux pratiques de son époque, Sir Thomas More (1478-1535) jouait avec ses enfants et leur a donné à tous – trois filles et un fils – une excellente éducation. Après qu’Henri VIII a fait décapiter More pour avoir refusé de reconnaître le roi comme chef de l’Église d’Angleterre, sa dépouille a été remise à la famille, mais la tête de More a été fixée sur le pont de Londres. Margaret, sa fille bien-aimée, est allée chercher sa tête en cachette et a avoué, lorsqu’elle a été appréhendée, qu’elle l’avait fait par amour pour son père et a été libérée. Elle a fait conserver la tête de son père qui a été enterrée avec elle dans son cercueil. Épouvantable, certes, mais qui témoigne de l’affection d’une fille envers son père.
Theodore Roosevelt (1858-1919) est étudiant à Harvard lorsque son père meurt. Dans son Autobiographie de 1913, le futur président écrit : « Mon père, Theodore Roosevelt, était le meilleur homme que j’aie jamais connu. Il alliait la force et le courage à la douceur, à la tendresse et à un grand désintéressement. (…) Je n’ai jamais connu personne qui ait éprouvé plus de joie à vivre que mon père, ni personne qui se soit acquitté de son devoir de tout son coeur. »
Sonora Smart Dodd (1882-1978) a honoré son père d’une manière très particulière. Aînée d’une famille de six enfants, Sonora a 16 ans lorsque sa mère meurt. Au cours de la décennie suivante, elle a vu son père, William Smart, assumer « le rôle de père et de mère dans l’éducation de ses six enfants. Il s’est acquitté de cette tâche avec courage et abnégation jusqu’à ce que nous ayons tous nos propres foyers ». En conséquence, Mme Dodd a passé le reste de sa vie à plaider en faveur d’une fête des Pères reconnue au niveau national. Elle a vécu jusqu’à ce que le président Nixon fasse de ce rêve une réalité officielle. « Mon père n’a jamais accepté que la fête des Pères lui soit dédiée personnellement », a-t-elle confié en 1965. « Mais dédiée à tous les pères – des pères dignes de ce nom. »
Aujourd’hui, Mme Dodd est connue comme « la mère de la fête des Pères ».
Témoignages d’aujourd’hui
Il serait facile d’ajouter d’autres ingrédients à cette série classique d’hommages et de souvenirs, mais j’ai décidé d’y ajouter des épices contemporaines. En plus d’une explication, j’ai envoyé par mail deux questions à une quinzaine d’amis et à deux membres de ma famille : « Quelles sont les valeurs et les traits de caractère que j’admire le plus chez mon père ? Ou, si vous préférez, qu’est-ce qui fait de lui un bon père ? »
Voici quelques-unes de leurs réponses.
Jenny : « Je suis reconnaissante envers mon père, il nous a appris à travailler dur et à apprécier la beauté qui nous entoure. J’ai aussi de bons souvenirs (entre le CE2 et la troisième) où il m’arrivait de me réveiller tard le soir et d’aller dans l’atelier d’art de mon père dans notre maison. Je le regardais peindre, lui posais des questions sur ce qu’il peignait ou sur les personnes qu’il peignait, ou nous parlions d’autres choses. Il ne m’a jamais dit que je devais retourner au lit. Je suis certaine que je n’étais pas debout très longtemps avant de retourner au lit, mais ce sont des souvenirs particuliers. »
Anne : « Mon père était calme. Je suppose que son trait de caractère était l’égalité d’humeur, mais il n’y avait pas de rigidité. Je pense qu’il devait avoir une vie de prières profondes, même s’il n’en parlait jamais. Il chantait dans la maison, mais pas pour se montrer. Ce n’était pas un showman. Il souriait et riait, il lisait beaucoup. Le plus important pour moi, c’est qu’il semblait apprécier ma compagnie. C’était la plus grande leçon. Il m’a appris que j’avais de la valeur. Il enseignait par l’exemple – il ne donnait jamais de leçons ni ne prêchait. Il aimait la vie. Certes, ce n’était pas toujours le cas, mais il ne faisait pas tout un drame, si bien que nous savions rarement qu’il était contrarié. Je l’ai rarement vu en colère. Je me souviens d’une ou deux fois où il mettait silencieusement son chapeau, le genre de chapeau que les hommes portaient dans les années 1950, et sortait de la maison. L’atmosphère était froide ; je savais qu’il était en colère, mais il gérait la situation. »
Annie : « Ce que j’apprécie vraiment chez mon père, c’est sa patience et sa gentillesse. Il n’a jamais été un père à qui il aurait été terrifiant d’avouer qu’on avait fait quelque chose de mal. Il a toujours pris les choses en douceur, en faisant preuve d’amour et de pardon. En faisant ainsi, il m’a donné une meilleure image de ce qu’est Dieu – un Père céleste aimant qui veut toujours que je vienne à lui pour obtenir son pardon, qui m’attend avec les bras ouverts de l’amour, de l’acceptation et de la restauration lorsque je confesse mes péchés, plutôt qu’un Père qui attend juste de me foudroyer de sa colère. »
John : « Il voyait ce qu’il y avait de bon en nous, quoi qu’il arrive. Il était toujours plein d’espoir, d’une manière discrète, pour ses enfants. »
John Henry (7 ans) : « J’aimerais être un bon père et un saint homme. Et un père amusant et aimant comme mon père. »
Chez toutes ces filles et tous ces fils, d’hier et d’aujourd’hui, nous trouvons un éventail d’attributs qu’ils appréciaient chez leurs pères : la sagesse, des normes morales élevées, le travail acharné, le courage, la maîtrise de soi et la patience. Si nous distillons ces vertus et ces actes en un seul sentiment, nous trouvons ces mots que tous les enfants veulent entendre de la bouche de leur père : « Je t’aime ».
Par nos paroles et nos actes, la fête des Pères est l’occasion de rendre ce grand cadeau, de dire « je t’aime » à ces hommes qui ont fait une si grande différence dans nos vies.
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