Vendredi 1er octobre, Makram Akrout, boulanger d’origine tunisienne naturalisé, était devenu le lauréat de la meilleure baguette de Paris. Mais depuis, une polémique a vu le jour via les réseaux sociaux et certains internautes ont pointé des propos « anti-Français, liés à des islamistes » que le boulanger aurait relayé sur son compte Facebook.
Ce n’est « pas automatique » que le lauréat devienne le boulanger de l’Élysée
Makram Akrout venait de décrocher le prix de la meilleure baguette de Paris. Mais cette victoire s’est bien vite assombrie par des messages islamistes qu’il aurait relayés sur son compte Facebook, selon des internautes.
L’Élysée, qui l’avait tout d’abord félicité ce samedi dans un tweet, tout en lui promettant qu’il deviendrait, « comme le veut la tradition », le boulanger de l’Élysée, a fait machine arrière ce lundi 4 octobre, rapporte Le Figaro. Le boulanger tunisien ne s’est d’ailleurs pas déplacé pour recevoir son prix.
En apprenant les messages islamistes du boulanger tunisien, relayés via son compte Facebook et dont la plupart étaient rédigés en arabe, les services de la présidence n’ont finalement pas pris contact avec lui.
En guise d’explication, ils ont souligné qu’il n’était « pas automatique » que le lauréat de la « meilleure baguette de Paris » devienne le boulanger officiel de l’Élysée. Toutefois le lauréat nommé lors de ce concours – qui a été créé en 1994 par la Mairie de Paris – était habituellement désigné pour fournir son pain au chef de l’État.
Des contenus qu’il aurait publiés sur les réseaux sociaux « sans en saisir toute la teneur »
Franck Thomasse, président des boulangers du Grand Paris, a déclaré au Parisien : « Monsieur Akrout nous a dit que son compte Facebook avait été piraté. » Pourtant, le boulanger a par la suite démenti ces propos et son compte Facebook a d’ailleurs été fermé depuis lors. Makram Akrout a par ailleurs précisé à nos confrères qu’il avait déposé plainte.
Me Sylvia Lasfargeas, l’avocate du boulanger, a souligné au Parisien que son client avait été « détruit par ce qu’il lit sur les réseaux ». Elle a également dénoncé une campagne « nauséabonde », se refusant à commenter des « copies d’écran qui viennent de l’extrême droite et que Monsieur Makrout conteste ». Pourtant, ainsi que le relate Le Figaro, Me Sylvia Lasfargeas a néanmoins reconnu que, « comme bien des internautes », son client « a pu partager dans le passé des contenus publiés sur les réseaux sociaux sans en saisir toute la teneur ».
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