L’enseignement à distance nuit à la santé mentale des enfants, selon les CDC

Par The Center Square Square
19 avril 2022 19:42 Mis à jour: 19 avril 2022 19:44

Lorsque les écoles se sont tournées vers l’apprentissage à distance dans le cadre de la pandémie de Covid‑19, les premières victimes ont été les enfants, leur santé mentale.

Une nouvelle étude des Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC), portait sur la santé mentale des adolescents de janvier à juin 2021. L’étude a révélé que la proportion de visites aux urgences liées à la santé mentale en 2020 avait augmenté d’environ 31 % par rapport à 2019 chez les enfants âgés de 12 à 17 ans.

Dans l’ensemble, 37,1 % des élèves avaient une santé mentale fragile pendant la pandémie. Au cours des 12 mois précédant les résultats de l’enquête, 44,2 % ont éprouvé des sentiments persistants de tristesse ou de désespoir, 19,9 % ont sérieusement envisagé de se suicider et 9 % ont fait une tentative de suicide.

Les chercheurs ont noté que la « connexion en ligne » avec son environnement scolaire semblait contribuer à réduire la consommation de substances psychoactives chez les élèves.

« La prévalence de la mauvaise santé mentale et de tendance suicidaire était élevée chez les élèves de tous les sexes, de toutes les identités sexuelles et de tous les groupes raciaux et ethniques. Cependant, la mauvaise santé mentale, les sentiments persistants de tristesse ou de désespoir et les pensées et comportements suicidaires étaient moins fréquents chez ceux qui se sentaient proches de personnes à l’école et qui étaient connectés avec les autres en ligne pendant la pandémie », note l’étude.

Les élèves qui entretenaient des relations avec d’autres élèves et globalement leur environnement scolaire ont enregistré une prévalence significativement plus faible de mauvaise santé mentale pendant la pandémie, par rapport à ceux qui n’avaient plus de liens (28,4 % contre 45,2 %).

Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire de 110 points auprès de 7 705 répondants. Le questionnaire portait sur les comportements des lycéens pendant la pandémie, de janvier à juin 2021, dans 128 écoles. Elles abordaient tout un ensemble d’éléments, tels que le fait de se faire du mal involontairement, la violence, la consommation de tabac, les comportements sexuels et les comportements alimentaires.

Parmi les élèves du secondaire interrogés, 26,7 % étaient en troisième, 25,5 % en seconde, 24,3 % en première et 23,6 % en terminale.

Selon l’étude, environ un élève sur trois ayant déjà consommé de l’alcool ou d’autres drogues a déclaré avoir consommé davantage ces substances pendant la pandémie.

Pendant la pandémie, de nombreux enfants ont été confrontés à des facteurs susceptibles d’accroître le risque de consommation de substances, notamment l’isolement social, l’ennui, le stress et la peur, le désespoir, l’insécurité en matière de logement et d’alimentation, et l’interruption des services médicaux et sociaux.

Les lycéens ont déclaré avoir consommé diverses substances pendant la pandémie : les plus courantes étant les cigarettes électroniques, l’alcool et le cannabis.

Entre janvier 2021 et juin 2021, 31,6 % des lycéens ont déclaré consommer du tabac, de l’alcool ou du cannabis ou faire un usage abusif d’opioïdes sur ordonnance. La consommation actuelle d’alcool (19,5 %), de cigarette électronique (15,4 %) et de cannabis (12,8 %) était plus fréquente chez les lycéens que le mésusage d’opioïdes sur ordonnance (4,3 %), la consommation actuelle de cigarettes (3,3 %), de cigares (2,3 %) et de tabac sans fumée (1,9 %).

Les évaluations pour 2021 montrent que les notes des élèves ont globalement baissé avec l’apprentissage distance.

Selon un rapport de McKinsey, les lacunes de l’apprentissage résultant de la pandémie ne se limite pas au programme scolaire.

« Ils risquent de terminer leur scolarité sans les compétences, les comportements et la mentalité nécessaires pour réussir à l’université ou sur le marché du travail », indique le cabinet.

Le rapport estime que  » les étudiants pourraient gagner de 45 000 à 57 000 euros de moins au cours de leur vie en raison de l’impact de la pandémie sur leur scolarité. »

Au moment où cette génération d’élèves sera en charge de maintenir l’activité économique du pays, le manque à gagner s’élèvera à des dizaine de milliards d’euros par an pour chaque pays.

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