Londres, Francfort, Paris, Madrid, Milan: l’épidémie de nouveau coronavirus faisait plonger vendredi les bourses européennes, dans le sillage des marchés asiatiques, confirmant la crainte de conséquences économiques à long terme pour le monde entier.
L’épidémie de Covid-19 affecte dorénavant tous les continents, sauf l’Antarctique, et le nombre de cas dans le monde approchait la barre des 100.000.
Conséquences économiques de l’épidémie
Emporté par l’angoisse liée aux conséquences économiques de l’épidémie, le pétrole a brièvement perdu plus de 5% vendredi, le Brent tombant à un niveau inédit depuis juillet 2017 (47,02 dollars). Idem à New York où le baril américain de WTI est tombé un temps à 43,28 dollars, un plus bas depuis fin 2018.
Après la fermeture à -2,72% de la Bourse de Tokyo, les places financières européennes déprimaient toutes, accusant des baisses de 4% à Paris, -3,23% à Londres, -3,60% à Francfort.
La zone Asie-Pacifique à son plus bas niveau
Cette épidémie pourrait coûter 211 milliards de dollars aux économies de la zone Asie-Pacifique cette année et faire tomber sa croissance à son plus bas niveau depuis plus d’une décennie, a mis en garde vendredi S&P Global Ratings.
Vendredi, la progression du virus restait contenue en Chine, avec soi-disant le chiffre le plus bas depuis le 27 février. La Chine, où l’épidémie est apparue fin décembre, concentre 80.552 des cas et des dizaines de millions de personnes ont été confinées.
La province du Hubei pourrait bientôt être rouverte, plus d’un mois après sa fermeture pour endiguer la maladie, a laissé entendre vendredi le secrétaire général adjoint du gouvernement, Ding Xiangyang.
COVID-19 : Les Bourses mondiales, saisies par la fièvre du coronavirus, continuent leur plongeon. À la clôture ce jeudi, – 3,32% à la Bourse de Paris, -2,13% à Tokyo, -1,82% à São Paulo et jusqu’à -4,61 à la Bourse de New York. pic.twitter.com/7xuHH8cYyC
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) February 27, 2020
« Le jour que tout le monde attend ne devrait plus être si loin que ça », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Contestation inhabituelle du régime communiste
Le régime communiste fait l’objet d’une contestation inhabituelle: une des plus hautes responsables du pays a été conspuée lors d’une visite à Wuhan, berceau de l’épidémie, par des habitants confinés apparemment mécontents d’un manque de vivres.
Les mesures prises par les pays pour lutter contre l’épidémie doivent respecter les droits humains et être « proportionnées au risque évalué », a d’ailleurs averti vendredi la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme.
La maladie Covid-19 « est un test pour nos sociétés », a déclaré Michelle Bachelet, réclamant un soutien économique aux personnes qui ne peuvent plus travailler en raison de l’épidémie, notamment celles qui sont confinées ou en quarantaine.
L’épidémie va tendre les relations entre Etats
L’épidémie, qui perturbe la vie quotidienne dans un nombre croissant de pays, risque aussi de tendre les relations entre Etats, à commencer par le Japon et la Corée du Sud.
Séoul a menacé vendredi de prendre des représailles contre les mesures « irrationnelles » de quarantaine imposées par Tokyo aux personnes arrivant en provenance de Corée du Sud, et accusé le Japon d’arrière-pensées politiques.
Nombre de pays prennent des mesures d’interdiction de territoire ou de quarantaine pour des voyageurs provenant de pays touchés. 36 pays ont déjà imposé une interdiction totale d’entrée aux personnes arrivant de Corée du Sud, selon Séoul, et 22 autres ont pris des mesures de quarantaine.
La maladie continue de se propager
La maladie, qui a contaminé plus de 98.123 personnes et fait plus de 3.385 morts dans 87 pays et territoires, selon le décompte de l’AFP, continue de se propager.
Un premier cas a été détecté jeudi au Vatican, un autre au Cameroun, un Français arrivé le 24 février à Yaoundé. En Serbie, le premier cas a été dépisté chez un homme qui a séjourné en Hongrie. En Slovaquie, il s’agit d’un homme revenant de Venise.
En Egypte, les autorités ont détecté 12 cas parmi le personnel à bord d’un bateau de croisière sur le Nil.
L’expansion mondiale du #coronavirus sème la panique sur les marchés financiers. Plusieurs indices boursiers sont en chute libre :#Finance #Bourse #CAC40 #DowJones
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Les populations se ruent sur les masques, désinfectants, gants ou combinaisons de protection, seuls remparts connus contre le virus en l’absence de vaccin. Pour garantir un approvisionnement suffisant, nombreux sont les Etats à prendre des décrets pour interdire l’exportation du matériel médical.
L’épidémie révèle les failles dans les systèmes médicaux
Ainsi, aux Etats-Unis, le principal syndicat infirmier a dénoncé l’état d’impréparation de nombreux hôpitaux, s’inquiétant du manque d’équipement et d’information pour les professionnels de santé.
Le Congrès a approuvé à la quasi-unanimité un plan d’urgence de 8,3 milliards de dollars pour financer la lutte contre le coronavirus, qui a contaminé plus de 180 personnes et fait au moins 12 morts dans le pays.
Le vice-président Mike Pence, chargé de coordonner la réponse à l’épidémie, a reconnu que le pays ne disposait pas d’assez de tests pour satisfaire la demande attendue.
Autres mesures de précaution prises par la plupart des gouvernements concernés: le report ou l’annulation des événements de grande ampleur.
Les compétitions sportives sont affectées les unes après les autres. Dernière en date: les courses cyclistes italiennes de Milan-Sanremo et de Tirreno-Adriatico.
L’industrie du cinéma indien a annoncé vendredi le report de sa grand-messe annuelle, l’International Indian Film Academy (IIFA), équivalent des Oscars pour Bollywood, qui devait se tenir le 27 mars à Indore (centre de l’Inde).
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