L’épidémie de Covid-19 s’aggrave à Pékin et à Shanghai

Par Nicole Hao
26 janvier 2021 20:41 Mis à jour: 26 janvier 2021 21:14

Les responsables de la capitale chinoise, Pékin, et de son centre financier, Shanghai, ont annoncé ce week-end de nouvelles infections par le virus du PCC (Parti communiste chinois) et ont fermé des dizaines de quartiers supplémentaires.

Pendant ce temps, les provinces du Heilongjiang, du Jilin et du Hebei, au nord, ont également signalé d’autres cas de Covid-19 le 24 janvier, tout comme la province du Guangdong, au sud, et la province du Jiangsu, à l’est.

Soixante-douze régions chinoises ont été désignées par les autorités locales comme présentant un risque élevé ou moyen de propagation du virus en date du 24 janvier, ce qui signifie que les résidents de ces régions ne sont pas autorisés à quitter leur domicile et qu’aucun transport public ne peut fonctionner.

Certains habitants ont également signalé des fermetures de quartiers qui n’ont pas été signalées par les autorités locales, ce qui les a amenés à soupçonner que celles-ci dissimulaient l’épidémie dans ces régions.

Sur les réseaux sociaux, des personnes ont déclaré que les autorités n’ont pas laissé aux gens le temps de se préparer à ces soudaines fermetures de résidence. Cela a conduit les habitants à ne pas avoir suffisamment de nourriture, et les malades n’ont pas accès à des médicaments, pas plus que les bébés n’ont assez de lait maternisé pour être nourris. Alors que les quartiers sont fermés et surveillés en permanence.

La ville de Tongliao, dans la province de Jilin, par exemple, a été fermée trois heures seulement après que les autorités ont annoncé la décision le 18 janvier. Le 22 janvier, les autorités locales ont scellé les portes d’environ 360 000 habitants du district de Dongchang.

Les habitants du district de Dongchang ont publié des commentaires sous les publications des médias d’État Le Quotidien du peuple, Xinhua sur la plateforme chinoise de médias sociaux Weibo, suppliant pour de la nourriture et des médicaments nécessaires.

Des gens font la queue pour se faire tester pour le Covid-19 à Pékin, le 23 janvier 2021. (NOEL CELIS/AFP via Getty Images)

Pékin

Le 24 janvier, la Ville de Pékin a annoncé qu’un habitant de la région de Yunlifang dans le district de Daxing avait été diagnostiqué positif au Covid-19. C’était le premier cas diagnostiqué et annoncé pour cette région. Les autorités ont rapidement désigné la communauté Ronghui du district de Daxing comme une région à haut risque, tandis que deux villages du district de Shunyi ont annoncé être classés comme à « risque moyen. »

Le 19 janvier, les autorités locales avaient déjà fermé cinq communautés à Daxing, ajoutant ainsi 11 autres communautés et villages.

« Ils ont scellé nos portes à 6 heures ce matin et nous ont dit que tous les villageois ne peuvent pas quitter nos maisons », a déclaré un habitant du village de Haizijiao à Daxing, surnommé Wu (pseudonyme), à l’édition en langue chinoise du journal Epoch Times dans une interview téléphonique le 23 janvier.

Wu a ajouté que tous les résidents de Daxing sont tenus de passer un test Covid-19 chaque jour. Elle et les autres villageois ont été testés trois fois ces derniers jours.

« Il n’y a pas d’infection annoncée dans notre village, mais nous avons été enfermés chez nous. Le problème principal pour nous est que nous ne pouvons pas aller travailler mais que nous devons acheter la nourriture qui est devenue si chère », a déclaré Wu. Elle a ajouté que parfois, il n’y a pas de nourriture disponible à acheter.

Les résidents du complexe résidentiel de Ronghui, où le régime a annoncé des dizaines d’infections, ont déclaré à Epoch Times que tous les résidents ont été transférés dans des centres de quarantaine centralisés.

« Ils ne nous ont pas permis d’amener nos animaux de compagnie, mais nous ont mis en quarantaine pendant 21 jours », a déclaré un résident. « J’ai dû laisser beaucoup de nourriture pour chats, de nourriture pour chiens, et de l’eau pour mon chat et mon chien. J’espère qu’ils ne vont pas mourir. »

Pendant ce temps, depuis le 22 janvier, tous les résidents des districts de Dongcheng et Xicheng – avec une population totale de plus de 2 millions d’habitants – sont tenus de passer un test d’acide nucléique. Beaucoup ont dû faire de longues files d’attente dans le froid.

Des gens font la queue pour se faire tester pour le Covid-19 à Pékin, le 23 janvier 2021. (NOEL CELIS/AFP via Getty Images)

Shanghai

Le 24 janvier également, la Ville de Shanghai a désigné le complexe résidentiel de Guixi, dans le district de Huangpu, comme une région étant à risque moyen. Au moment de la mise sous presse, les autorités avaient annoncé quatre secteurs à risque moyen dans les districts de Huangpu et de Baoshan.

Cependant, les habitants de Shanghai ont déclaré à Epoch Times que d’autres régions de la ville avaient été fermées.

« Ils ont verrouillé les zones situées le long des routes de Dahuakou et de Lingshi dans le district de Baoshan, près de la frontière avec le district de Putuo, et le parc Zhabei dans le district de Jing’an », a déclaré Mme He le 23 janvier.

Les régions évaluées comme étant à risque moyen, telles que les autorités les ont annoncées, sont situées à environ 10 à 24 km des zones décrites par Mme He. Alors que les autorités n’ont annoncé aucune infection dans les régions mentionnées par Mme He.

« Il est certain que les autorités ont diagnostiqué des cas de Covid-19 chez certains résidents de nos régions, mais ils n’ont pas été annoncés officiellement par les autorités », a-t-il déclaré.

Des agents policiers et des travailleurs se tiennent à côté de bus dans un quartier où les habitants sont obligés de se rendre dans des centres de quarantaine centralisés dans le district de Huangpu à Shanghai, le 21 janvier 2021. (STF/AFP via Getty Images)

Mme Wang, du district de Jing’an, a déclaré avoir entendu parler d’une femme qui a soudainement perdu connaissance alors qu’elle faisait la queue pour acheter des médicaments dans une pharmacie locale le 21 janvier.

« L’épidémie se trouve dans les zones les plus fréquentées de Shanghai. Nous sommes effrayés. La seule chose que nous pouvons faire est d’éviter de sortir », a déclaré Wang.

De nombreuses personnes interrogées à Shanghai ont déclaré ne pas croire que les annonces officielles aient été totalement transparentes.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.