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« L’épidémie s’arrête quand 70% à 80% de la population est immunisée », avance le Professeur Juvin

avril 22, 2020 14:10, Last Updated: avril 22, 2020 14:13
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Le professeur Juvin, chef du service des urgences à l’Hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP), s’est exprimé au sujet de l’évolution de coronavirus et du déconfinement prévu le 11 mai 2020. D’après lui, lorsque 70% à 80% de la population aura été touchée par le virus, l’épidémie s’arrêtera d’elle même.

Sur TF1, le 21 avril 2020, le journal télévisé de 13h a retransmis l’interview du professeur Philippe Juvin. Selon le professeur, en l’absence de traitement ou de vaccin, si 70% à 80% de la population a été contaminée par le virus, « la population finit par s’immuniser à un moment donné » et par conséquent, « l’épidémie finit par s’arrêter ». Actuellement, le nombre de personnes contaminées semble être de 6%, selon une étude.

Mais il y a une paradoxe car, d’une part il faut rester confiné mais d’autre part, il faudrait que 70% à 80% des personnes soient contaminées pour que l’épidémie s’arrête.

Le professeur Juvin explique : « Le déconfinement, qui va avoir lieu à partir du mois de mai, va permettre à un certain nombre de gens de reprendre des activités », mais cela va également permettre « au virus de se transmettre ». L’idée, c’est de « faire en sorte que ne soient d’abord exposés que les gens qui ont peu de risques de faire des formes graves, c’est ça qu’il faut imaginer, dans la politique du déconfinement, c’est une des stratégies. C’est pour ça que le déconfinement des patients jeunes, sans comorbidité, c’est quelque chose auquel il faut d’abord penser », assure-t-il.

Alors que la barre des 20 000 morts a été franchie en France, le professeur Juvin reconnaît que « ce qu’on observe est très trompeur » car « dans les services d’urgence, il y a moins de nouveaux cas qui arrivent », mais « il y a encore des cas très graves ».

« Aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, il y a en France des patients hospitalisés en réanimation en nombre plus important que le maximum qu’on est capable de faire en temps normal. Donc nos lits de réanimation sont pleins, or, vous l’avez bien compris, quand on va commencer à déconfiner, des gens vont tomber malade, il faut s’y attendre, certains malheureusement feront des formes graves, pour cela il faut des lits de réanimation disponibles », renchérit-il.

La question d’un déconfinement immédiat est inenvisageable car « ne serait-ce que sur les lits de réanimation, nous ne serions pas capables de les accueillir ». Toutefois, « d’ici le 11 mai, il faut que nos lits de réanimation se libèrent, qu’on en ouvre éventuellement d’autres (…) qu’on prépare l’après déconfinement », prévient-il.

Il conclut : « Il est probable que 15 jours à 3 semaines après le 11 mai on va avoir, enfin on devrait avoir, une vague de patients, y compris en réanimation. »

Une seconde vague est donc à envisager pour fin mai, voire début juin.

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