L’épouse d’un ancien consul adjoint de Chine à Melbourne a observé une grève de la faim pendant plus de 20 jours, protestant contre l’emprisonnement illégal pour sa croyance, selon un rapport publié par Minghui.
He Xiaoling, 66 ans, a été enlevée à son domicile le 8 septembre 2023 et a été condamnée à une peine d’emprisonnement d’un an et huit mois à l’issue d’un procès à huis clos tenu le même jour, en raison de sa foi en Falun Gong, selon le rapport.
Résidente de la ville de Leshan, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), Mme He a été journaliste au Sichuan Business Daily, puis employée du comité de gestion du bouddha géant de Leshan. Le bouddha géant de Leshan est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité.
Mme He a été emprisonnée pour avoir remis des brochures sur le Falun Gong au poste de police de Luexin le 2 novembre 2022, date à laquelle la police l’a enlevée puis détenue au poste de police de Suji. Au même moment, la police locale a saccagé son domicile sans mandat de perquisition et a emporté un ordinateur portable, cinq lecteurs de musique, neuf calendriers porteurs de messages du Falun Gong et d’autres objets de valeur.
Le Falun Gong, une ancienne pratique chinoise du corps et de l’esprit fondée sur les principes moraux de vérité, compassion et tolérance, comportant cinq exercices lents et doux, a été présenté au public au début des années 1990 et est rapidement devenu populaire en Chine en raison de ses bienfaits physiques et mentaux considérables. À la fin des années 1990, entre 70 et 100 millions de Chinois auraient pratiqué le Falun Gong dans tout le pays.
Le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à calomnier et à réprimer cette pratique compte tenu de sa popularité en 1999. Depuis lors, le régime communiste persécute les pratiquants du Falun Gong en les harcelant, en les traquant, en les surveillant, en les détenant, en les arrêtant, en les torturant brutalement, voire en prélevant leurs organes, et en les tuant au passage.
Pour mettre fin à la persécution, les pratiquants du Falun Gong ont distribué des brochures et d’autres documents au grand public, aux fonctionnaires du PCC, au personnel juridique et judiciaire et à la police, en leur communiquant les vraies informations sur cette pratique spirituelle et les bienfaits dont ils ont bénéficié. Les pratiquants du Falun Gong sont détenus, emprisonnés et torturés pour avoir distribué des brochures d’information avec gentillesse et sérénité, ce que les pratiquants du Falun Gong appellent « clarifier la vérité ».
Mme He fait partie de ces pratiquants du Falun Gong qui clarifient la vérité aux gens, et les autorités locales. La police l’a réprimée pour sa croyance et pour avoir distribué des brochures explicatives.
Elle a été libérée sous caution quelques heures après son enlèvement le 2 novembre de l’année dernière.
Le 8 septembre 2023, plusieurs policiers locaux l’ont emmenée de son domicile à un tribunal local, où elle a été immédiatement reconnue coupable et condamnée à une peine d’emprisonnement de 20 mois. Elle a ensuite été conduite dans un centre de détention local.
Ni Mme He ni sa famille n’ont été informées à l’avance de l’audience.
La condamnation et l’emprisonnement sont illégaux selon un avocat chinois
« La liberté de croyance, ou le droit de croire, est prévue dans la constitution chinoise et mentionnée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies », a indiqué Wu Shaoping, un avocat chinois aujourd’hui installé aux États-Unis.
L’article 36 de la constitution chinoise stipule que « Les citoyens chinois se voient accorder le droit à la liberté de croyance religieuse. Aucun organe de l’État, aucune organisation sociale, aucun individu ne peut obliger les citoyens à croire ou à ne pas croire en une religion, et ne peut discriminer les citoyens qui croient ou ne croient pas en une religion ».
M. Wu a souligné que la condamnation de Mme He était contraire à la législation chinoise et aux droits de l’homme.
« Elle a été condamnée à une peine de prison pour avoir simplement parlé de sa croyance à la police. Ce qui prouve que les citoyens chinois ont été totalement privés de leur liberté de croyance par le régime communiste », a souligné M. Wu.
« En outre, elle avait le droit de s’exprimer et ne faisait que dire la vérité », a ajouté M. Wu.
« Le PCC n’a pas le droit de priver les citoyens chinois de leurs droits fondamentaux », a affirmé M. Wu à l’édition en langue chinoise d’Epoch Times le 12 octobre.
Mari et fille ont besoin d’aide et de soins
Le mari de Mme He était diplomate et a travaillé au Japon et au Canada avant d’être consul adjoint à l’ambassade de Chine de Melbourne, en Australie. Après son retour en Chine, il a travaillé au bureau des affaires étrangères du gouvernement municipal.
Malheureusement, il a développé un torticolis spasmodique (une affection douloureuse caractérisée par une contraction incontrôlée des muscles du cou, entraînant une torsion ou une rotation de la tête d’un côté) il y a plusieurs années. Il est presque paralysé. Avant son incarcération, c’est son épouse qui s’occupait de lui.
Leur fille a été gravement blessée dans un accident après avoir obtenu son diplôme universitaire. Elle ne s’est pas totalement remise de cet accident, malgré les soins qui lui ont été prodigués, et ne peut pas s’occuper d’elle-même. Elle a besoin de l’aide, des soins et de l’amour de sa mère.
Appel à la libération immédiate de Mme He
M. Wu a appelé le régime communiste à libérer immédiatement Mme He.
Selon Minghui, elle est dans un mauvais état de santé puisqu’elle a entrepris une grève de la faim depuis plus de 20 jours.
Mme He a été transférée à l’hôpital de la Croix-Rouge de Leshan pour y être perfusée suite à sa grève de la faim.
Elle est désormais très amaigrie et affaiblie, selon Minghui, mais la police continue de lui attacher les pieds au lit de l’hôpital toute la journée et la surveille de près 24 heures sur 24.
« Il n’y a aucune raison pour que le PCC l’emprisonne », a souligné M. Wu, « son mari et sa fille ont besoin d’elle ».
« Elle garde ses convictions, qui sont légales et ne nuisent ni au gouvernement ni à la société. C’est pourquoi elle a entamé une grève de la faim pour protester contre l’acharnement du PCC. »
C’est la deuxième fois qu’elle est condamnée. Mme He fait appel de sa dernière et deuxième peine de prison.
Le même tribunal – le tribunal du district de Shizhong de la ville de Leshan – l’avait déjà condamnée à un an et demi de prison le 9 mars 2017, à la suite de son arrestation à la mi-juin 2016 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes sur les médias sociaux. Son domicile a également été perquisitionné à ce moment-là, et la police a confisqué son ordinateur, son lecteur de musique, son téléphone portable et plus de 40 livres sur le Falun Gong.
M. Wu a souligné que Mme He devait être libérée immédiatement afin qu’elle puisse se rétablir et s’occuper de sa famille.
« Le cas de Mme He révèle clairement combien le régime communiste peut être impitoyable », a conclu M. Wu.
Qiao Song a collaboré à la rédaction de cet article.
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