La femme enceinte d’un kamikaze sri-lankais a fait exploser un gilet pare-suicide lorsque la police a fait une descente dans la maison familiale de Colombo, se tuant elle-même avec ses enfants, ainsi que des agents de police.
Une série d’attaques coordonnées contre des hôtels et des églises a dévasté le Sri Lanka le dimanche de Pâques, faisant au moins 250 morts et des centaines de blessés. Le ministère de la Santé avait révisé le nombre de morts du 25 avril qui était initialement de 359, imputant cette révision à une erreur de calcul, a rapporté la BBC.
Au total, neuf kamikazes ont été identifiés par les autorités pour avoir perpétré ces attentats.
Selon certaines informations, deux frères, Ilham Ahmed Ibrahim, 31 ans, et Imsath (ou Inshaf) Ahmed Ibrahim, 33 ans, ont été identifiés comme les auteurs présumés des attentats. Inshaf Ibrahim, propriétaire d’une usine de cuivre, est accusé d’être le cerveau du complot.
Le vice-ministre de la Défense, Ruwan Wijewardene, a déclaré que lorsque la police s’est rendue au domicile des frères à Dematagoda peu après les attentats, la femme enceinte de l’un des frères, Fatima Ibrahim, a fait exploser un gilet de suicide qu’elle portait et qui l’a tué elle-même, son futur enfant, deux autres jeunes enfants et trois policiers, a signalé ABC.
Ruwan Wijewardene a déclaré aux médias locaux lors d’une conférence de presse le 24 avril que l’un des frères aurait étudié au Royaume-Uni, puis aurait poursuivi ses études de troisième cycle en Australie.
« Nous pensons que l’un des kamikazes a étudié au Royaume-Uni, puis a fait ses études supérieures en Australie avant de revenir s’installer au Sri Lanka », a-t-il dit.
D’ailleurs, le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré le 25 avril : « Je peux confirmer que le kamikaze était en Australie. Ils sont partis au début de 2013. Cet individu était ici avec un visa d’étudiant et de diplômé qualifié. »
On pense que les frères sont les fils de Mohammad Yusuf Ibrahim, un marchand d’épices riche et politiquement impliqué.
« Ce que nous pouvons dire, c’est que certains des auteurs présumés des attentats à la bombe, dont la plupart ont un bon niveau d’instruction et viennent peut-être de la classe moyenne ou de la classe moyenne supérieure, sont financièrement indépendants et leur famille est assez stable. C’est donc un fait inquiétant », a déclaré M. Wijewardene.
Tous deux étaient membres du groupe islamiste radical National Thowfeek Jamaath (NTJ) qui a été désigné par les autorités sri-lankaises comme étant derrière les attentats.
Ilham Ibrahim avait auparavant exprimé des opinions extrémistes et a participé à des réunions avec le groupe islamique radical local soupçonné d’être impliqué dans les attentats, a rapporté Newscorp. Pendant ce temps, son frère Inshaf connu pour avoir des vues plus modérées, a été signalé comme sujet à un « lavage de cerveau » par son frère pendant de nombreuses années pour devenir plus ouvertement religieux et intolérant, selon le National Post.
Inshaf était marié à la fille d’un riche fabricant de bijoux et avait fait des dons à des familles locales en difficulté, selon des rapports.
#BREAKING Toll in Sri Lanka bombings rises to 359: police pic.twitter.com/nyjWQH8gp6
— AFP news agency (@AFP) 24 avril 2019
Le père des frères, Mohamed Ibrahim, un riche négociant en épices, est maintenant interrogé sur les attaques coordonnées.
Selon le New York Times, il avait déjà été reconnu par l’ancien président du Sri Lanka pour son « service exceptionnel rendu à la nation ». Il était également soutenu par un parti politique, Janatha Vimukthi Peramuna, qui prévoyait de le nommer au Parlement. Cependant, il n’a pas obtenu suffisamment de voix.
La police continue d’effectuer des descentes alors qu’elle enquête sur les responsables des attentats. Jusqu’à présent, au moins 70 personnes ont été arrêtées et sept personnes sont recherchées dans le cadre de ces attentats, a rapporté la BBC.
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