Depuis son arrivée dans l’Hexagone il y a 15 ans, le frelon asiatique s’est implanté sur tout le territoire, en progressant de 50 à 80 km par année, du sud-ouest vers le nord-est, et même dans les pays limitrophes. Selon le professeur Alain Gilles, il ne sera plus possible de se débarrasser de cet insecte nuisible et dangereux.
« Je pense qu’aujourd’hui, on ne pourra plus éradiquer le frelon asiatique. Il s’est adapté à notre climat, à la nourriture et il n’y a pas à proprement parler de prédateurs chez nous qui permettraient de réguler sa population », a indiqué Alain Gilles, professeur agrégé de sciences de la vie et de la terre, dans une réunion à laquelle a assisté 76actu.
Selon France Bleu, les apiculteurs savent tous qu’il est trop tard pour éradiquer le frelon asiatique en France.
Arrivé en France en 2004, dans le port de Bordeaux, par le biais d’échanges commerciaux, le frelon asiatique n’a pas eu besoin de lutter pour coloniser la France, alors que des mesures spécifiques auraient peut-être pu enrayer l’invasion.
Le professeur, qui est également apiculteur, indique que les ruches sont malheureusement un véritable supermarché pour les frelons, avides de protéines afin de nourrir ses larves. Les abeilles qui ne sont pas attaquées directement sont tellement stressées par la présence des prédateurs qu’elles finissent par mourir de faim parce qu’elles n’osent plus sortir de leur ruche.
« Mais ce n’est pas seulement un problème d’apiculture : le frelon asiatique pèse sur le milieu, il mange même des araignées et tout type d’autres espèces. Alors qu’on sait que le nombre d’insectes connaît une baisse dramatique, il représente une avarie supplémentaire », indique Alain Gilles.
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