Le président du syndicat majoritaire FNSEA a prévenu mardi que les agriculteurs étaient « prêts à repartir à l’action » si les mesures concrètes attendues du gouvernement n’étaient pas au rendez-vous d’ici le Salon de l’agriculture.
« Les agriculteurs n’ont jamais désarmé. Tout le monde a dit : on est prêt à repartir si le travail réalisé n’est pas au niveau des attentes, qui sont très fortes », a déclaré Arnaud Rousseau sur TF1, à quelques heures d’une réunion avec Gabriel Attal à Matignon.
« L’intérêt de cette rencontre avec le Premier ministre, c’est de pouvoir faire le point, de travailler à des mesures très concrètes, puisqu’on est à mi-chemin, après l’annonce de mesures d’urgence et (avant) le Salon de l’agriculture qui aura lieu dans onze jours », a affirmé le céréalier.
Des promesses, puis plus rien
« On veut voir ce qui change dans nos fermes (…) Quand le gouvernement nous dit on va travailler sur un grand plan élevage d’ici le salon et qu’à 15 jours, on n’a pas de nouvelles… Si d’ici 10 jours il ne devait pas y avoir ce travail de fond, ce changement de logiciel, on serait prêts à repartir à l’action », a-t-il insisté.
Évoquant les annonces nombreuses du gouvernement, qui a déjà mis sur la table plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence, Arnaud Rousseau a indiqué : « On voit bien que tout le monde est au travail » et « si on n’avait pas mis cette pression, on n’en serait pas là ».
Le céréalier, qui est aussi président du conseil d’administration du géant agroalimentaire Avril, a souligné l’ampleur du mouvement de colère des agriculteurs. « Ce mouvement est inédit depuis 1992 dans le monde agricole. Beaucoup de jeunes (y) ont trouvé de la fraternité et de la reconnaissance », a-t-il dit, appelant à ne pas décevoir les attentes de ces jeunes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.