Il y a un peu plus d’une semaine que Climate the Movie: The Cold Truth (Film sur le climat : La vérité froide), un documentaire produit par Thomas Nelson et réalisé par Martin Durkin, est sorti sur Vimeo, YouTube, Rumble et d’autres plateformes. Il a déjà recueilli des millions de vues et des milliers d’avis. Epoch Times a également publié un court article de Mark Hendrickson qui analyse et résume ce documentaire.
« Regardez ce documentaire pour comprendre les mensonges, la pseudoscience, mais aussi l’intérêt personnel des parasites financés par le gouvernement qui poussent à l’alarmisme climatique », a posté sur X (ex-Twitter) Maxime Bernier, fondateur et leader du Parti populaire du Canada, au sujet du film qui montre comment « une peur environnementale excentrique s’est transformée en une puissante industrie mondiale ».
« C’est le dernier clou dans le cercueil de l’escroquerie du ‘changement climatique induit par l’homme’. À VOIR ABSOLUMENT ! », a posté Wide Awake Media sur X en donnant le lien vers ce film qui présente l’opinion de toute une liste des représentants de l’élite de la science, dont le lauréat du prix Nobel John Clauser, Richard Lindzen, professeur émérite en météorologie de l’Institut de technologie du Massachusetts et Steven Koonin, physicien théoricien et professeur à la Tandon School of Engineering de l’université de New York.
Pourtant, les réactions n’ont pas été toutes positives. Certains critiques sont allés jusqu’à appeler à la censure.
« Je pense que nous pouvons rassembler 10.000 personnes pour signaler Climate the Movie sur YouTube comme ayant un contenu nuisible et trompeur », a posté le 23 mars sur X Eliot Jacobson, professeur de mathématiques et d’informatique à la retraite.
Le 24 mars, à la suite de l’appel de M. Jacobson, Vimeo a retiré la vidéo du film de sa plateforme invoquant une « violation des conditions d’utilisation et/ou des lignes directrices de Vimeo ».
« Le lien Vimeo vers Climate the Movie que j’ai partagé il y a deux jours a été censuré ! », a posté sur X Nir Shaviv, professeur de physique à l’Université hébraïque de Jérusalem qui apparaît dans le film.
Ni le producteur ni le réalisateur du documentaire n’ont été surpris.
« Il se passe quelque chose de plus important derrière l’affaire du climat, au-delà des arguments limités concernant la question s’il est vrai que [le CO2] est à l’origine de toutes ces choses – ce qui, bien sûr, n’est pas le cas », a souligné Martin Durkin à Epoch Times. « Le scepticisme est presque totalement banni de la télévision grand public. »
« C’est une sorte de marxisme, je suppose. Il y a toute une classe de gens qui ont intérêt à des niveaux élevés de taxation et de réglementation – ce que l’on pourrait appeler de manière générale ‘Establishment financé par l’État’ et ‘Establishment de l’éducation’. »
Thomas Nelson partage le même avis. « Il y a une grande différence entre les climato-réalistes et l’autre camp », a-t-il expliqué à Epoch Times. « [Les alarmistes climatiques] nous dénoncent constamment et dénoncent les gens qui ne sont pas d’accord avec eux.
Je ne les vois jamais [les climato-réalistes] dire ‘dénonçons les gens de l’autre côté, supprimons leurs vidéos, censurons-les’. Toute la censure vient d’un côté, et toute la liberté d’expression et les ‘propositions de débattre’ viennent de notre côté. Nous voulons en discuter parce que nous sommes sûrs de nos preuves. »
Censure non contrôlée
Immédiatement après que Vimeo a retiré le film de M. Durkin, ce dernier a contacté cette plateforme : « Je suis un cinéaste de longue date, primé et assez bien connu », a-t-il indiqué à Epoch Times. « Je leur ai dit [par voie électronique] : ‘Écoutez, tous les extraits d’archives et la musique ont été effacés. Nous ne voyons absolument aucune raison pour laquelle le film a été suspendu. Nous montrons beaucoup de scientifiques de renom dans ce film.’ »
De son côté, M. Nelson a posté sur X : « Hey @Vimeo : Comment justifiez-vous la censure de Climate the Movie ? »
« Beaucoup de gens ont dit qu’ils ne pouvaient pas croire qu’il était censuré », a-t-il confié. « Mais je n’ai jamais reçu de réponse officielle de qui que ce soit. »
M. Durkin n’a pas non plus obtenu de réponse. « Environ 12 heures après que je les ai contactés, le film a réapparu. Mais nous ne savons pas pourquoi. Je suppose que certains ‘verts’ se sont plaints et qu’ils l’ont automatiquement retiré. Je suis reconnaissant à Vimeo de l’avoir remis en ligne, ils ont bien fait. »
Vimeo n’a pas été la seule plateforme à prendre des mesures contre Climate the Movie. Le 22 mars, Food Lies, qui compte 44.000 abonnés, a indiqué que lorsqu’il a partagé le film pour la première fois sur sa chaîne, YouTube l’a « immédiatement » supprimé et Food Lies a dû demander une autorisation spéciale pour le rediffuser.
Lorsque l’autorisation a été accordée, YouTube a ajouté le commentaire suivant : « Le changement climatique se réfère à des changements à long terme dans les températures et les modèles météorologiques. Les activités humaines ont été le principal facteur du changement climatique, principalement en raison de la combustion de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz » et a inclus un lien vers le site des Nations unies intitulé En quoi consistent les changements climatiques ?
En outre, M. Nelson a déclaré qu’il pensait que Google censurait discrètement le site du film. « Il est possible que nous ayons été discrètement proscrits, mais nous ne pouvons pas le prouver », a-t-il dit. « Je ne pense pas que Google veuille diriger les internautes vers notre site. »
En même temps, MM. Nelson et Durkin s’accordaient à dire que le rachat de Twitter par Elon Musk en 2022 a changé la donne en matière de censure de ce média social.
« J’apprécie le fait que X soit disponible en ce moment et que nous puissions nous y exprimer librement », a remarqué Thomas Nelson. « En effet, si cette affaire avait été révélée il y a à peine deux ans, alors que nous étions tous réprimés, cela se serait passé bien différemment. »
« [Les médias sociaux] ne sont pas tant un problème », a ajouté Martin Durkin. « Les médias sociaux ont suffisamment de fuites aujourd’hui pour que l’information soit diffusée. » Pourtant, en se référant à ses expériences au Royaume-Uni et au Canada, il a constaté que même si une chaîne de télévision ou de radio voulait diffuser un reportage sceptique à l’égard de la « crise climatique », les autorités de régulation de la radiodiffusion pourraient détruire cette chaîne.
« En fait, ils disent : ‘Si vous émettez des opinions sceptiques, vous serez sanctionnés.’ Et cela peut aller jusqu’à la révocation de votre licence de diffusion. Il s’agit donc d’une véritable censure d’État sur les médias grand public, et [le grand public] n’en fait pas grand cas. Nous acceptons simplement que cela se passe ainsi. »
Payer le coût social
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi le film Climate the Movie a reçu des réactions négatives, M. Durkin a répondu que cela reflétait la réaction de ce qu’il appelle la « Nouvelle classe ».
« Nombre de ces gens ont bâti leur carrière sur l’escroquerie climatique », a-t-il déclaré. « Leur réputation, leurs moyens de subsistance, tout en dépend, et ils se sentent donc extrêmement menacés.
« Mais au-delà de cela, il y a cette sorte de mouvement politico-idéologique ; il ne s’agit pas seulement du climat. Et les gens qui le promeuvent – la plupart des sciences sont financées par des fonds d’État, et de nombreux scientifiques sont directement impliqués dans des institutions financées par des fonds publics – font partie de cet Establishment financé par des fonds d’État, et ont donc cette vision du monde.
« Vous savez, si vous regardez les analyses politiques des gens dans les universités, ils sont à 99% démocrates [en Amérique], ou même de gauche.
« Il est maintenant de rigueur dans ces cercles-là de détester Trump, de croire qu’avoir plus de réglementation est une chose civilisée, de penser que le soutien d’État aux arts est une bonne chose, et ainsi de suite. Et lorsque vous affirmez que vous ne pensez pas que cette affaire du climat soit vraie, alors vous ne vous contentez pas de vous référer à ces ‘petites choses’ comme la période chaude médiévale ou les données géologiques sur la température, vous déclarez alors quelque chose de beaucoup plus important du point de vue idéologique.
« Vous vous retrouvez soudain avec les déplorables (…). Et si vous êtes en Grande-Bretagne, alors avec les partisans du Brexit. Vous vous placez dans une tout autre caste sociale, pour ainsi dire. »
M. Durkin a expliqué qu’avant la sortie, en 2007, de son film The Great Global Warming Swindle (La grande escroquerie du réchauffement climatique), il était considéré comme l’un des « réalisateurs de documentaires scientifiques les plus en vue » et était régulièrement chargé par la chaîne britannique Channel Four de produire des films. Mais après la sortie de ce film, il a fallu attendre trois ans avant que Channel Four ne lui demande de revenir.
Les invitations régulières à des dîners et à des réunions sociales à Londres « de types médiatiques et universitaires » se sont taries. « Ma femme était très fâchée (…). Elle en a gardé de très mauvais souvenirs et c’est pourquoi elle était très, très réticente à l’idée que je fasse un nouveau film », a poursuivi M. Durkin.
« Cette partie du nouveau film, où nous parlons du coût social de la dénonciation de l’affaire du climat en termes d’ostracisme de la part de la classe sociale particulière, la ‘Nouvelle classe’, était donc personnelle. »
La « Nouvelle classe »
Martin Durkin, qui est en train de publier un livre sur la « Nouvelle classe », explique que l’une des caractéristiques de ce groupe est le fait qu’il se considère comme faisant partie des intellectuels. Cela concerne, selon lui, en particulier ceux qui ont un diplôme universitaire qui a « très peu d’application dans le monde réel ».
« Ils détestent le capitalisme parce que le capitalisme et le marché libre les détestent », a-t-il affirmé. « Si vous obtenez un diplôme en sociologie, à quoi servez-vous pour l’homme ou l’animal ? Si je dirige une entreprise de tondeuses à gazon, je n’ai besoin d’aucun diplômé en sociologie.
« Ils sont donc mécontents de ne pas être bien accueillis sur le marché. Historiquement, ils ont recours à l’État parce qu’il leur fournit un revenu et un grand titre gratifiant dans le cas où ils commencent à travailler pour une grande agence gouvernementale ou une grande organisation : pour les Nations unies, ou une ONG, ou pour l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, ou pour quoi que ce soit de ce genre. »
M. Durkin a aussi souligné que cette classe est en désaccord avec la classe ouvrière et qu’elle est « extrêmement puissante » en faisant partie de l’Establishment financé par l’État.
« Tant que nous ne comprendrons pas qu’ils constituent un groupe particulier, qu’ils ont un ensemble d’intérêts particuliers et que ces intérêts prévoient de nous priver de notre argent et de notre liberté, nous aurons des problèmes », a-t-il mis en garde.
« Je ne cesse de parler aux gens du fait incroyable qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni il y a plus que deux fois de personnes travaillent dans l’administration d’État que dans l’industrie manufacturière.
« Si vous aviez dit à un Américain au début du 19e siècle que cela pourrait se produire, il vous aurait pris pour un cinglé. »
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