Les États-Unis, le Royaume-Uni ainsi que d’autres pays ont appelé leurs ressortissants à éviter de se rendre au Liban, alors que les tensions entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, se sont intensifiées.
L’ambassade des États-Unis à Beyrouth a publié jeudi un avis de voyage déconseillant à ses ressortissants de se rendre dans le sud du Liban, dans la zone frontalière avec la Syrie ou dans les zones d’installation des réfugiés, ajoutant que les tensions régionales pourraient s’aggraver et que le gouvernement libanais ne pourrait garantir leur protection contre « des explosions soudaines de violence et des conflits armés ».
Le gouvernement canadien a également exhorté ses ressortissants au Liban à quitter le pays, par crainte que les vols commerciaux ne cessent de fonctionner rapidement.
Le ministère français des Affaires étrangères affiche toujours un message d’appel à la vigilance, datant du 10 mai dernier.
« Face aux risques d’escalade militaire au Proche-Orient, il reste impérativement recommandé aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban. »
« Les ressortissants français s’y trouvant actuellement sont appelés dans toute la mesure du possible à reporter tout déplacement dans le sud du Liban et à observer la plus grande vigilance : il est essentiel de se tenir à l’écart de tout rassemblement, de rester régulièrement informés de la situation, et de consulter le site internet du Consulat Général de France à Beyrouth », peut-on lire sur le site.
Augmentation des actions militaires quotidiennes
L’avis publié sur le site web Smartraveller du gouvernement australien indique que les actions militaires quotidiennes impliquant des tirs de roquettes et de missiles, ainsi que des frappes aériennes, ont augmenté dans le sud du Liban.
Selon cet avis, le conflit armé entre Israël et le Hezbollah pourrait « s’intensifier rapidement ou s’étendre à d’autres régions du Liban, y compris Beyrouth, sans préavis ».
« Des attentats terroristes pourraient se produire à tout moment et en tout lieu, y compris à Beyrouth », peut-on lire dans l’avis.
Le Hezbollah, qui est considéré comme un groupe terroriste par les États-Unis et qui est également organisé comme une entité politique au sein du gouvernement libanais en difficulté, a intensifié les attaques à la frontière libanaise avec Israël depuis octobre 2023.
Cette escalade survient alors qu’une grande partie des forces militaires israéliennes se concentrent vers le sud sur leur campagne militaire dans la bande de Gaza contre le Hamas, également désigné comme groupe terroriste par les États-Unis et Israël.
Le 26 juin, le conseiller en communication de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré aux journalistes que les États-Unis travaillaient « diplomatiquement » pour empêcher une escalade du conflit.
« Ce que nous essayons de faire, c’est d’empêcher l’ouverture d’un second front. Nous essayons d’empêcher une escalade de ce conflit qui exposerait certainement les populations d’Israël et du Liban à un risque physique plus grand que celui qu’elles encourent déjà, en particulier celles qui vivent près de la Ligne bleue », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré le 25 juin que certaines troupes israéliennes présentes à Rafah seraient redéployées à la frontière nord d’Israël avec le Liban une fois que la phase actuelle de la guerre contre le Hamas serait terminée.
M. Netanyahou a déclaré qu’Israël était prêt à rechercher une solution diplomatique avec le Hezbollah, mais qu’une demande israélienne inclurait comme condition « le retrait physique du Hezbollah de la frontière ».
Ryan Morgan a contribué à la rédaction de cet article.
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