« Les animaux paniquent » : dans la Somme, des éleveurs dénoncent l’impact des éoliennes

Par Robin Lefebvre
5 novembre 2024 15:10 Mis à jour: 5 novembre 2024 21:52

Jeudi 31 octobre, des associations anti-éoliennes et des éleveurs ont rencontré le préfet de Somme pour alerter sur le développement du parc éolien dans le département et les problèmes sanitaires que rencontrent leurs animaux.

Ils voulaient de nouveau faire part de leurs inquiétudes sur l’impact des éoliennes sur leurs bêtes. Les représentants des anti-éoliennes, notamment des éleveurs et d’anciens éleveurs, ont rencontré le préfet de la Somme jeudi 31 octobre 2024. Le département est toujours celui qui compte le plus d’éoliennes en France, avec 869 éoliennes déjà en place, 216 autorisées non encore installées, 509 refusées en cumulé et 163 nouvelles demandes en instruction, selon les derniers chiffres communiqués par la préfecture de la Somme.

Jean-François Maquigny, éleveur depuis des dizaines d’années de plus d’une centaine de vaches laitières à Moreuil, au sud est d’Amiens, faisait partie de la délégation qui s’est rendue en préfecture. « Vivant au milieu des animaux du matin au soir et avec quarante ans de recul dans le travail, on voit bien l’évolution du comportement des animaux. On remarque des troubles comportementaux avec des animaux qui se sauvent, qui sont mal dans leur milieu, qui cherchent à partir ailleurs. On a une baisse globale du système immunitaire », affirme-t-il auprès de France Bleu.

Des nuisances à documenter davantage

Selon lui, des éleveurs de différentes régions vivant à proximité des éoliennes ont tous remarqué que leurs animaux étaient en « panique ». Des réactions dues selon lui aux « infrasons », aux « courants parasites », à « l’électricité qui à un moment ou un autre » doit « être rejetée dans le sol parce que le réseau ne sait pas l’avaler ». Malheureusement, Jean-François Maquigny l’avoue lui-même à nos confrères : il n’existe aucune preuve concrète des ces impacts négatifs sur leurs animaux, bien que des vétérinaires constatent régulièrement les symptômes sur leurs bêtes.

Daniel Roguet, président du Groupe permanent de la sécurité électrique, chargé de prouver la réalité de ces nuisances, indique « faire pression » et avoir lancé « une grosse recherche pour savoir s’il y a des problèmes de conduites parasites électriques dans les sols et sous-sols ». Les résultats sont attendus au printemps.

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