Les avocats de Cédric Jubillar, incarcéré pour le meurtre présumé de son épouse Delphine en 2020 dans le Tarn, ont initié mi-février deux actions en justice pour faire récuser les juges d’instruction chargés de l’enquête, dont ils dénoncent une « partialité ». La justice devrait se prononcer prochainement.
Dans le bras de fer qui opposent les avocats de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme et les deux juges d’instruction en charge du dossier, Audrey Assémat et Coralyne Chartier, la justice devrait bientôt trancher. En effet, celle-ci dispose d’un délais d’un mois après le dépôt d’une requête en récusation des juges d’instruction auprès du premier président de la cour d’appel de Toulouse par les avocats de M. Jubillar, le 15 février dernier.
Les trois conseils de M. Jubillar ferraillent contre ces deux magistrats instructeurs parce qu’ils ont écrit en novembre, dans leur ordonnance de mise en accusation, que « l’ensemble des éléments recueillis lors de l’information judiciaire démontre que Cédric Jubillar est l’auteur du meurtre de son épouse ».
Une reprise de l’enquête judiciaire ordonnée
De nouveaux éléments sont toutefois entretemps apparus, nécessitant notamment des auditions, et la même cour d’appel a ordonné le 8 février une reprise de l’enquête judiciaire.
Les trois avocats de Cédric Jubillar s’en sont montrés satisfaits, mais ils ont néanmoins introduit mardi un recours contre cette décision devant la Cour de cassation. Non pas pour « faire obstruction aux actes qui sont demandés », a expliqué jeudi à l’AFP l’un de ces avocats, Me Alexandre Martin, mais parce qu’ils « n’acceptent pas qu’ils soient dirigés par deux magistrats qui ont d’ores et déjà écrit que Jubillar était coupable ».
« Plus confiance » envers les juges
Dans le même ordre d’idée, ils ont déposé jeudi une requête en récusation auprès du premier président de la cour d’appel de Toulouse, qui dispose d’un mois pour se prononcer. « Nous, on n’a plus confiance, on ne veut pas que ça soit les mêmes juges qui soient saisis », a insisté Me Martin.
Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, M. Jubillar, peintre plaquiste aujourd’hui âgé de 36 ans, nie toute responsabilité.
Delphine Jubillar, alors âgée de 33 ans, a disparu de sa maison de Cagnac-les-Mines (Tarn), où le couple vivait avec leur fille de 18 mois et leur fils de six ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19.
À l’époque, le couple était en instance de divorce. Avant la disparition, Cédric Jubillar avait tenu des propos qui avaient heurté des membres de sa famille : « Je vais la tuer, je vais l’enterrer et personne ne la retrouvera… Si Delphine me quitte un jour… », selon l’acte d’accusation.
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