Problèmes de santé, difficulté à faire garder les enfants, coût du transport pour aller travailler : les deux tiers des bénéficiaires du RSA font part d’obstacles dans leur recherche d’emploi, et la majorité regrettent de ne pas bénéficier d’un accompagnement pour les surmonter, selon une étude publiée mardi.
Quelque 23% des allocataires de ce minimum social déclarent que l’absence de moyen de transport est le principal frein à leur recherche d’emploi, et 8% mentionnent le coût des transports. Environ 20% évoquent des problèmes de santé, et 7% des difficultés à faire garder leurs enfants, selon cette étude de la Drees, le service statistique des ministères sociaux.
« Halo autour du chômage »
Ces obstacles peuvent conduire les bénéficiaires à renoncer à chercher un emploi, notent les auteurs. Ainsi, plus d’un quart des allocataires ne travaillent pas et ne cherchent pas de travail : 11% se situent dans un « halo autour du chômage », ils disent souhaiter travailler malgré tout, et 15% n’ont pas d’emploi, n’en cherchent pas et disent ne pas souhaiter travailler.
Face à ces difficultés, les allocataires peuvent bénéficier d’un accompagnement de type « professionnel » ou « social ». Le premier, le plus souvent via Pôle Emploi, vise à trouver un emploi (aidé ou non), un stage, une formation ou encore à créer une entreprise.
Le second, via un centre d’action sociale, la CAF ou le conseil départemental, a pour but de « traiter des problèmes d’accès aux soins, de logement, de transport, de garde d’enfants ou de surendettement, d’aider à mener des démarches administratives, à renouer un lien social ou encore à apprendre à lire ou à écrire », détaillent les auteurs de l’étude.
« Peu de bénéficiaires du RSA se considèrent aidés »
« Ceux qui déclarent être accompagnés sont très satisfaits des aides qu’ils ont reçues », mais « peu de bénéficiaires du RSA se considèrent aidés », relève la Drees : 61% ont eu « au moins un besoin d’aide en matière professionnelle ou sociale » qui n’a pas été satisfait, ce qui conduit à « questionner la réalité de l’accompagnement proposé et son adéquation aux besoins des bénéficiaires ».
Dans une autre étude également publiée mardi, la Drees s’intéresse au retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA. Celui-ci, « sans être majoritaire, n’est pas rare » : ainsi, parmi ceux qui n’ont eu aucune activité en 2018, 19% en ont eu une l’année suivante.
Pour autant, le nouvel emploi des personnes concernées est souvent précaire et/ou à temps partiel. Conséquence : parmi ceux qui percevaient le RSA en 2018 et ont trouvé un emploi en 2019, 60% percevaient toujours un minimum social fin 2019. « Avoir trouvé un travail ne garantit donc pas de sortir des minima sociaux ou, en tout cas, pas de manière pérenne », pointent les auteurs.
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