Les Canadiens ont appelé Pékin à libérer Gao Shisheng, éminent avocat chinois spécialiste des droits de l’homme, lors d’un rassemblement devant le consulat de Chine à Toronto le 20 août.
M. Gao, trois fois candidat au prix Nobel de la paix, a été persécuté par le Parti communiste chinois (PCC) pour avoir représenté des pratiquants du Falun Gong et des agriculteurs dans des affaires d’expropriation de terres.
Il est la cible du régime chinois depuis 2005, date à laquelle sa licence d’avocat a été suspendue, selon une liste de prisonniers politiques publiée par la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine (CECC) en 2019.
« M. Gao a défendu les minorités religieuses persécutées par le Parti communiste chinois. De ce fait, il a lui-même été persécuté et torturé pendant près de 20 ans », a indiqué Joel Chipkar, porte-parole de l’Association Falun Dafa du Canada, lors du rassemblement qui s’est tenu le 20 août.
En 2006, M. Gao a été arbitrairement reconnu coupable de « subversion » et condamné à trois ans de prison où il aurait été torturé. Il a été enlevé et emprisonné à plusieurs reprises au cours des deux décennies suivantes.
En décembre 2011, il a de nouveau été condamné à trois ans de prison et a continué à être assigné à résidence après sa libération en 2014. Sa situation actuelle reste inconnue du public depuis qu’il a disparu en août 2017 de sa résidence à Yulin, dans la province de Shaanxi.
M. Gao a été pris pour cible par le régime après avoir représenté des pratiquants du Falun Gong, qui subissent depuis 24 ans une oppression d’une extrême brutalité menée par le PCC, dont les méthodes de persécution font appel à diverses formes de torture, au prélèvement d’organes à vif, et à des sévices psychologiques et sexuels.
Le rassemblement, qui marque la sixième année de la disparition de M. Gao, a été lancé par la Fédération pour une Chine démocratique (FDC), une organisation à but non lucratif qui milite pour la démocratie en Chine.
Jiang Jiaji, porte-parole de la FDC, a souligné l’importance et la résistance de ceux qui contestent le régime autoritaire de Pékin.
En Chine, un proverbe dit que « ceux qui portent le bois de chauffage pour tous ne doivent pas mourir de froid sous le vent et la neige ; ceux qui ouvrent la voie de la liberté ne doivent pas être pris au piège des difficultés économiques, » a-t-il dit en chinois.
« Alors que nous sommes réunis ici aujourd’hui, que nous lançons des appels et que nous organisons des manifestations, voilà le plus grand réconfort spirituel que nous puissions offrir à M. Gao Zhisheng et à tous les prisonniers d’opinion actuellement détenus en Chine. »
Les manifestants ont scandé en chinois et en anglais « Libérez Gao Zhisheng », « Libérez les prisonniers politiques » et « Libérez la Chine ».
Efforts au niveau international
Près de 70 groupes de défense des droits de l’homme à travers le monde se sont unis pour demander la libération de M. Gao.
Lors d’un rassemblement qui s’est tenu à Los Angeles le 13 août, l’épouse de M. Gao, Geng He, a demandé aux autorités chinoises de donner à son mari le droit de communiquer avec l’extérieur et de garantir sa libération immédiate.
« Poursuivons nos efforts, continuons à résister à l’autoritarisme. Nous espérons être les témoins privilégiés du moment historique qui verra le régime communiste chinois répondre de ses crimes odieux dès que possible, » a lancé Mme He en chinois.
Des groupes de pression des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande, du Japon, des Pays-Bas et d’autres pays participent à cette initiative internationale.
Roger Li, de NTD Television, a collaboré à cet article.
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