Le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, a prévu de participer au Congrès des maires qui se déroulera mi-novembre à Paris. Il veut leur proposer un « partenariat », afin de lutter « contre la délinquance rurale et environnementale ».
Willy Schraen a déclaré au Journal du Dimanche le 14 novembre dernier qu’il souhaitait un « partenariat » avec les élus locaux afin de lutter « contre la délinquance rurale et environnementale ». Cette proposition, qu’il compte soumettre à l’occasion du Congrès des maires qui se tiendra les 16, 17 et 18 novembre à Paris, arrive quelques jours après qu’il a affirmé sur RMC : « J’en ai rien à foutre de réguler. »
Il ne s’agit pas « de transformer nos agents en policiers de l’environnement »
Willy Schraen estime que les fédérations départementales de chasseurs « ont un rôle à jouer » en matière de police de proximité, afin de « contribuer à la prévention et à la surveillance des territoires », rassurant toutefois sur le fait qu’il ne s’agissait pas « de donner des armes aux chasseurs pour effectuer ces missions, ni de transformer nos agents en policiers de l’environnement ».
« Au sein de la fédération, nous avons des agents de développement. Ce sont des professionnels formés et assermentés intervenant déjà dans certaines communes qui en ont fait la demande pour la régulation de certaines espèces nuisibles », explique-t-il encore. Ces agents pourraient entre autres, « s’occuper des dépôts d’ordures illégaux, de la divagation des animaux domestiques, des problèmes liés à la présence de véhicules motorisés dans la forêt à des endroits sensibles », le tout « sous le contrôle de l’État et des maires ».
Les accidents de chasse « beaucoup trop médiatisés »
Dans le JDD, le président de la Fédération nationale des chasseurs a également abordé la question des accidents de chasse qui, selon lui, sont « beaucoup trop médiatisés ». « Je déplore évidemment ces accidents et je me bats tous les jours pour que ça n’arrive plus », a-t-il garanti. Il souhaite d’ailleurs développer « des formations intensives sur la sécurité ». « Je vais proposer que si quelqu’un tue ou blesse une personne grièvement en ayant commis une faute grave, il ne soit plus possible pour lui de récupérer son permis de chasse », promet-il encore.
Il a néanmoins stipulé que « si demain la chasse était interdite, les animaux se multiplieraient, les risques de collision sur la route augmenteraient, et ça provoquerait la mort de centaines de personnes ».
Enfin, pour Willy Schraen, la chasse reste bien évidemment « un moment de partage et de bonheur entre amis ». Il a rappelé que les chasseurs n’étaient pas des « machines à tuer » et que ces derniers ne considèrent pas la chasse seulement comme « une affaire de régulation ».
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