20 statues géantes des chats de Geluck ont investi les Champs Elysées

Par Epoch Times avec AFP
25 mars 2021 15:51 Mis à jour: 29 mars 2021 18:37

Vingt chats géants, en bronze et de deux mètres de haut, de l’auteur belge de bande dessinée Philippe Geluck, ont investi les Champs Elysées pour apporter aux promeneurs une bouffée d’humour, de dérision et de réflexion dans l’ambiance lourde de morosité du Covid.

Après celle de sculptures de Fernando Botero en 1992, l’exposition « Le chat déambule », inaugurée vendredi, est la seconde à être montée sur les Champs Elysées. Elle sera visible jusqu’au 9 juin, et c’est la première fois que l’artiste créateur du personnage emblématique du Chat fait une exposition de sculptures de cette dimension, art dans lequel il est moins connu.

(Pascal Le Segretain/Getty Images)

Après avoir reçu le feu vert de la maire de Paris Anne Hidalgo, « j’ai mis en route une machine qui m’a un peu dépassé. Elle aboutit à un moment compliqué où la culture est à l’arrêt, où les artistes sont dans une détresse infinie. Elle apporte de la joie et n’a pas coûté un centime à la Ville de Paris, aux contribuables », a-t-il souligné à l’AFP.

L’humour de Geluck est célèbre pour sa façon très particulière d’aborder les sujets les plus grinçants, sans insulter ou blesser. Les sculptures géantes sont exposées en enfilade sur le côté nord de l’avenue, entre la Concorde et le Théâtre Marigny.

(Pascal Le Segretain/Getty Images)

Dans l’une des plus remarquées, intitulée « On en a plein le dos », le Chat, représenté en Atlas, porte sur les épaules une sphère bourrée de bouteilles en plastique compressées.

Dans une autre, il  porte à bout de bras des haltères. Ou encore joue de la flûte traversière,avec une branche sur laquelle chante un oiseau. Ou se fait danseuse levant sa jambe avec un cric. Le Chat se transforme encore en un Saint-Sébastien transpercé de crayons.

« Cette exposition représente 19 années de sculpture », a-t-il expliqué. Quant à ses sujets d’inspiration, « les uns sont des gags un peu crétins, d’autres poétiques, improbables ». Mais, pour trois d’entre elles, confie-t-il, il a eu « le désir de dire quelque chose sur l’actualité »: donner l’alerte sur la pollution plastique » avec le chat représenté en Atlas, faire un « plaidoyer contre la violence routière » avec une oeuvre montrant une voiture écrasée.

(LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images)

Quant au Saint-Sébastien, c’est un « hommage à tous les dessinateurs, caricaturistes, journalistes, photographes, écrivains martyrisés par des régimes totalitaires. C’est la seule sculpture devant laquelle je n’arrive pas à faire le pitre », dit-il.

Près des Champs Élysées, la Galerie Huberty-Breyne présente, parallèlement, une exposition d’œuvres inédites (dessins, toiles, sérigraphies) de Geluck.

Après Paris, les sculptures seront exposées à Bordeaux, Caen, dans une dizaine de villes françaises et européennes. Elles achèveront leur périple à Bruxelles au moment de l’inauguration d’un Musée du Chat et du dessin d’humour.

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