Nos premiers et meilleurs souvenirs sont associés à notre maison. C’est au sein de cet environnement que les premières leçons de l’enfance sont acquises. Le cœur d’une mère est la première salle de classe d’un enfant. Les exemples des parents sont imités pour la première fois par leur enfant, qui en tire ses premières influences. Les mauvaises habitudes ne se propagent jamais mieux que par l’exemple, et c’est pourquoi les parents devraient être ce qu’ils souhaitent que leurs enfants soient.
L’influence d’une mère
La mère a le privilège de planter dans le cœur de ses enfants les graines de l’amour, qui nourries et entretenues, porteront les fruits d’une vie honnête et bénéfique. C’est elle qui doit les préparer à faire face aux devoirs et aux urgences de la vie, et dans ce travail de formation, elle garde son cœur pur et jeune, et assure ainsi l’épanouissement des compétences dont la nature l’a dotée.
Les facultés de l’homme, de la femme ou de l’enfant se renforcent au fur et à mesure qu’elles sont mises en pratique, et la mère, en s’acquittant de la tâche de formation de ses enfants, grandit en sagesse, en connaissance et en autorité, ce qui lui permet de mieux s’acquitter de ses responsabilités.
Les parents doivent donner le bon exemple
Comme les enfants acquièrent d’abord des connaissances et des habitudes grâce à l’exemple de leurs parents, ces derniers devraient faire preuve de discernement dans leurs actes, leurs manières et leur façon de parler. Si vous souhaitez que le visage de vos enfants soit illuminé de bonne humeur, de contentement et de satisfaction, afin qu’ils soient enjoués, joyeux et heureux, jour après jour, alors votre propre visage doit être illuminé par le soleil de l’amour. Les mots aimables, les actes aimables et les regards aimants sont de véritables œuvres de bienveillance, et nous en avons besoin dans notre cercle familial.
Jamais une larme ne vient assombrir l’œil,
Que le temps et la patience ne peuvent sécher ;
Jamais une lèvre n’est tordue par la douleur
Qu’on ne peut embrasser pour qu’elle sourit à nouveau.
Vos enfants prendront l’habitude de mal parler s’ils vous entendent traiter avec légèreté la réputation d’autrui, s’ils vous entendent calomnier ou injurier votre voisin. Si vous voulez que votre enfant fasse preuve de bienveillance envers les gens qui se trompent, vous devez donner l’exemple en exerçant vous-même cette vertu de façon constante. Sans cela, votre enseignement ne servira pas à grand chose. Si vous prenez plaisir à insister sur les fautes des autres, si vous refusez de couvrir leurs défauts avec le manteau de la bienveillance, votre exemple annulera votre enseignement, et vos remontrances seront sans effet.
La courtoisie dans le cercle familial
Les mères devraient au plus tôt apprendre à leurs enfants à considérer toutes les politesses de la vie aussi scrupuleusement envers la famille qu’envers les simples connaissances et les étrangers. C’est le seul moyen de leur assurer la jouissance quotidienne d’un foyer heureux.
Lorsque les formes extérieures de la courtoisie ne sont pas respectées dans le cercle familial, nous sommes sûrs de voir réapparaître perpétuellement les disputes et les querelles. L’impolitesse est une source constante de querelles. Chacun aura sa propre façon d’être grossier, et chacun sera en colère contre une partie de la mauvaise éducation de tous les autres, provoquant ainsi des accusations et des reproches.
Là où la règle de vie est de faire le bien et de rendre les autres heureux, on trouvera l’art d’assurer un foyer heureux. On dit qu’il y a dans la politesse quelque chose de plus élevé que ce que les moralistes chrétiens ont reconnu. Dans ses meilleures formes, seul l’homme vraiment pratiquant peut en faire preuve, car c’est le sacrifice de soi dans les affaires quotidiennes de la vie – le meilleur examen de nos principes – ainsi que le respect de l’homme comme s’il était notre frère, soumis à la même grande destinée.
Formation morale précoce
Le véritable examen du succès d’une éducation est son efficacité à développer le plein usage des facultés morales et intellectuelles nécessaires pour faire face aux devoirs et aux difficultés de la vie, et non par la variété des connaissances acquises. Le développement des facultés de l’esprit et de sa cultivation sont l’œuvre d’un enseignant ; la formation morale est l’œuvre de la mère et commence bien avant qu’un seul des préceptes ne puisse être compris. Il faut apprendre de bonne heure aux enfants à respecter les droits d’autrui, afin qu’ils apprennent tôt les droits que confère la propriété et qu’ils n’entretiennent pas d’idées confuses à ce sujet.
La formation des habitudes
La vertu est la fille des bonnes habitudes, et l’on peut dire que la formation des habitudes constitue presque tout le travail de l’éducation. La mère peut créer des habitudes qui façonneront le caractère et permettront à l’esprit de conserver ce sens habituel du devoir qui donne la maîtrise des passions et le pouvoir de résister à la tentation, et qui rend le respect des principes relativement facile, dans la plupart des circonstances.
La vie sociale et domestique est entachée par des habitudes qui sont devenues une seconde nature. Ce n’est pas dans un acte occasionnel de civilité que réside le charme du foyer ou de la société, mais dans la pratique continue de la courtoisie et du respect des droits et des sentiments de ceux qui nous entourent. Quelles que soient les règles à suivre dans un foyer, ce sont les pratiques au coin du feu qui donnent forme aux habitudes. Les parents qui se livrent aux commérages, aux scandales, aux calomnies et aux récits, élèveront des enfants qui auront les mêmes goûts et les mêmes habitudes. L’exemple des parents dessine le caractère de l’enfant. Il s’inscrit profondément dans son cœur et l’influence toute sa vie en bien ou en mal.
Un parent doit soigneusement éviter de dire du mal d’autrui et ne doit jamais montrer de défauts que le manteau de la bienveillance devrait couvrir. L’exemple d’un parent devrait être tel qu’il suscite la répulsion pour les mauvaises paroles, la médisance et l’interprétation peu sincère des intentions d’autrui. Si la mère commence à former ses enfants dès leur plus jeune âge, elle pourra modeler leur caractère de telle sorte que non seulement, ils prendront l’habitude de tenir leur langue en bride, mais qu’ils apprendront à fuir la présence d’une mauvaise personne comme celle d’une vipère mortelle.
La politesse à la maison
La sincère politesse favorise grandement l’amour familial, et ceux qui ont l’habitude d’être polis à la maison sont ceux qui ont de bonnes manières lorsqu’ils sont à l’extérieur. Lorsque les parents reçoivent une petite attention de la part de leurs enfants, ils doivent les en remercier. Ils ne doivent demander une faveur que de manière courtoise ; ne jamais répondre aux questions par des monosyllabes, ou se laisser aller à l’impolitesse de ne pas prêter attention à une question, car un tel exemple sera sûrement suivi par les enfants. Les parents laissent parfois inconsidérément leurs enfants prendre des habitudes d’irrespect dans le cercle familial, qui se répercutent sur les mauvaises manières que l’on trouve dans la société.
Comment réprimander
Les parents ne devraient jamais réprimer les manifestations de tendresse de leurs enfants, ni les humilier devant les autres. Non seulement cela ferait souffrir les petits cœurs sensibles, mais cela tendrait à les endurcir. La réprimande, si elle est nécessaire, doit être administrée à chaque enfant individuellement et seul.
La bonne humeur à table
Il ne faut pas interdire aux enfants de rire et de parler à table. La convivialité favorise la circulation du sang, l’anime et le vivifie, et l’envoie dans toutes les parties du système, apportant avec elle l’animation, la vigueur et la vie. La dispute ne doit pas être autorisée à table, ni aucun autre sujet qui suscite des divergences politiques ou religieuses. Chaque sujet abordé doit avoir pour but d’instruire, d’intéresser ou d’amuser. Il ne faut pas faire allusion aux affaires, aux déceptions et aux mésaventures passées, ni parler de mauvaises nouvelles à table, même une demi-heure plus tôt.
Toutes les conversations doivent être de nature joyeuse et agréable, de manière à susciter des remarques plaisantes et des échanges agréables. On ne doit jamais faire de reproches à table, ni à un enfant, ni à un proche; on ne doit rien trouver à redire et ne pas prononcer de paroles désagréables. Si l’on doit faire des remarques sur les absents, elles doivent être de nature aimable et bienveillante. C’est ainsi que la table familiale sera le centre de souvenirs agréables dans les années qui passeront, lorsque la famille se sera dispersée de près ou de loin, et que certains seront peut-être déjà partis se reposer à jamais.
Former les enfants à une activité professionnelle
Le célèbre chancelier Kent a déclaré : « Si l’on ne préparait pas les enfants à la vie future, les enfants de toutes conditions deviendraient probablement oisifs et malveillants en grandissant, faute d’une bonne instruction, d’habitudes et de moyens de survie, ou faute d’occupations rationnelles et bénéfiques. Un parent qui envoie son fils dans le monde sans l’éduquer dans un art, une science, une profession ou un commerce, fait un grand tort à l’humanité, ainsi qu’à son fils et à sa propre famille, car il prive la communauté d’un bon citoyen et lui lègue une nuisance. Le parent qui forme son enfant à une occupation spéciale, qui lui inspire un sentiment de véritable respect de soi, a contribué à former un citoyen utile à la société ».
Le mauvais caractère
Méfiez-vous du tempérament insubordonné de votre enfant et traitez-le comme l’un des plus grands maux. Faites comprendre à l’enfant, par vos manières, qu’il n’est pas un compagnon sûr pour le reste de la famille lorsqu’il est en colère. Ne permettez à personne de lui parler dans ces moments-là, pas même pour répondre à une question. Retirez-lui ses livres et tout ce qu’il peut avoir, et placez-le dans un endroit où il sentira que la complaisance d’une mauvaise humeur le privera de tout plaisir, et il apprendra alors bientôt à se contrôler.
L’égoïsme
L’égoïsme, qui emprisonne l’avare et glace le cœur, ne doit jamais avoir sa place dans le cercle familial. Apprenez à l’enfant à partager ses talents et ses plaisirs avec les autres, à être serviable, aimable et bienveillant. L’influence d’une telle instruction pourra revenir vers vous pour vous bénir dans vos dernières heures.
Maximes familiales pour l’éducation des enfants
Rappelez-vous que les enfants sont des hommes et des femmes en miniature et que, bien qu’il faille les laisser agir comme des enfants, nos rapports avec eux doivent être humains et non moroses. N’oubliez pas non plus que chaque mot, chaque ton, chaque geste, voire même votre tenue vestimentaire, fait impression.
Ne corrigez jamais un enfant sur la base de soupçons ou sans comprendre l’ensemble du problème, et ne jouez pas avec les sentiments d’un enfant lorsqu’il est soumis à une punition.
Soyez toujours doux et joyeux en leur présence, communicatif, mais jamais extravagant, futile ou vulgaire dans votre langage ou vos gestes. Ne jamais se moquer d’un enfant ni de lui faire des remontrances lorsqu’il est maladroit.
Il faut toujours suivre les consignes en les surveillant de près et avec attention, jusqu’à ce que la chose soit faite, sans permettre aucune échappatoire ni modification, à moins que l’enfant ne le demande et que cela lui soit expressément accordé.
Ne réprimandez jamais sévèrement les enfants en compagnie d’autrui, ne les ridiculisez pas et ne mettez pas leurs défauts en avant.
Ne parlez jamais d’une manière impatiente et apitoyée, si vous avez l’occasion de constater une faute.
Ne dites jamais à un enfant : « Je ne crois pas ce que tu dis », ni même ne laissez entendre que vous avez des doutes. Si vous avez de tels sentiments, gardez-les pour vous et attendez ; la vérité finira par se manifester.
Ne perdez jamais la confiance qu’un enfant place en vous, qu’il s’agisse d’un objet confié à vos soins ou d’une promesse.
Accordez toujours une attention immédiate à un enfant lorsqu’il parle, afin d’éviter les appels répétés, et afin qu’il apprenne à accorder une attention immédiate lorsque vous l’appelez.
N’essayez jamais d’inculquer des vérités religieuses à un enfant lorsqu’il est en colère, ou de lui parler de Dieu, car cela n’aura pas l’effet escompté. Faites-le dans des circonstances plus favorables.
À table, il faut apprendre à l’enfant à s’asseoir et à se comporter de manière convenable, à ne pas qu’il s’agace lorsqu’on lui refuse de quitter la table ou à ne pas quitter sa chaise sans le demander. Le souhait des parents à ce moment-là devrait être une loi à laquelle on ne peut déroger.
Même en cas de faiblesse, une douce retenue est préférable à l’indulgence.
Il ne devrait jamais y avoir deux types de manières, l’une pour la maison et l’autre pour la vie sociale, mais un comportement doux devrait toujours être exigé.
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