Les dernières conclusions de la réunion de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) montrent que l’économie mondiale n’est pas aussi forte que le laissent entendre les titres dans la presse ; les industries du monde entier peinent à se redresser. En effet, de nombreux indices établis par les directeurs d’achat de l’industrie manufacturière continuent de faire état d’une contraction économique.
Les prix du pétrole se sont affaiblis ces dernières semaines malgré le conflit qui sévit dans la bande de Gaza et l’augmentation des risques géopolitiques. Au moment de la rédaction de cet article, le baril de Brent se négocie à 81,62 dollars et celui de West Texas Intermediate à 76,99 dollars. Depuis le début de l’année, ces prix n’ont augmenté que de 7 %. Le prix moyen du panier de l’OPEP pour le mois de juin 2024 est de 83,08 dollars.
L’alliance OPEP+ a accepté de prolonger ses réductions de production jusqu’en 2025 car les perspectives de la demande restent incertaines. Les membres du groupe de production de pétrole constatent que les prix du cuivre ont grimpé de 72 % au cours des cinq dernières années, dont 22 % pour la seule année écoulée, et craignent que l’engouement pour les véhicules électriques ne déplace la demande ailleurs.
Les prix du pétrole se sont bien comportés au cours des cinq dernières années, mais ils sont loin d’atteindre les niveaux que les producteurs jugeraient adéquats pour équilibrer leurs budgets. Si le cuivre peut nous apprendre quelque chose, c’est que la demande chinoise et le développement des véhicules électriques sont des forces bien plus puissantes que la demande de combustibles fossiles. Toutefois, il s’agit peut-être d’une vision erronée des choses.
Les prix du pétrole se sont stabilisés au-dessus du niveau de 80 dollars le baril (Brent), et le panier de l’OPEP est supérieur à ce que les analystes considèrent comme le prix nécessaire à l’équilibre des budgets des producteurs. De plus, il ne faut pas oublier que la notion de prix nécessaire à l’équilibre du budget de l’État ne veut rien dire. Tous les pays producteurs réalisent d’excellents bénéfices à ces niveaux. Si leurs budgets gouvernementaux sont remplis de subventions inutiles et de postes qui n’ont rien à voir avec la production d’énergie, ils ne peuvent pas s’attendre à ce que les prix couvrent les dépenses sociales ou de défense.
La demande devrait rester faible mais croissante. En outre, une chose est claire : le pétrole continuera probablement à représenter une part importante des besoins en énergie primaire dans le monde.
L’OPEP devrait s’inquiéter de l’offre des États-Unis et des pays non membres de l’OPEP. Les prédictions catastrophistes d’un effondrement de la production de pétrole non conventionnel ont échoué. L’Energy Information Administration montre que la production quotidienne moyenne en 2024 est de 13,11 millions de barils par jour, soit une augmentation de 7,1 % par rapport aux chiffres de 2023 et de 1,4 % au-dessus de son précédent record historique. La production américaine est devenue plus forte et plus efficace, atteignant le seuil de rentabilité à 40 dollars le baril. En outre, les mesures gouvernementales visant à imposer des contraintes réglementaires à la production d’énergie ont échoué. Le niveau de production des États-Unis est robuste, durable et, surtout, adaptable aux risques réglementaires.
Les membres de l’OPEP semblent excessivement préoccupés par les politiques environnementales des gouvernements occidentaux. Cependant, ils ne devraient pas en avoir trop peur. Les gouvernements des membres de l’OPEP peuvent être en désaccord, mais la planification centrale ne fonctionne jamais. De la même manière que la planification centrale ne fait pas monter les prix du pétrole aux niveaux souhaités par certains, l’interventionnisme ne permet pas d’atteindre l’objectif de décarbonisation pour 2030.
La bonne nouvelle pour les membres de l’OPEP est que les gouvernements occidentaux ont décidé de mettre en œuvre des politiques interventionnistes et d’ignorer la concurrence, la technologie et la destruction créatrice. Le pétrole devrait donc rester, pendant longtemps, une source d’approvisionnement énergétique essentielle. La transition énergétique mondiale ne pourra se faire que si nous trouvons une alternative au pétrole qui soit abondante, dont l’approvisionnement soit stable et constant, et qui soit économiquement viable. Le solaire, l’éolien et le gaz naturel sont essentiels à une transition énergétique compétitive, mais aucune possibilité de changement réel n’est envisageable si le monde renonce au gaz naturel et au nucléaire.
Nous devons comprendre que la transition énergétique ne peut se faire en interdisant les sources d’énergie efficaces. Elle ne peut venir que de la technologie et de la concurrence, du libre marché. Nous devons comprendre que le pétrole restera une source majeure de production d’énergie et qu’il est parfaitement compatible avec le respect de l’environnement si la technologie est utilisée pour améliorer l’efficacité et la durabilité. Ignorer les exigences minières de l’énergie verte est aussi dangereux qu’oublier le potentiel de durabilité des énergies fossiles. Au lieu d’utiliser l’idéologie pour conduire la politique énergétique, nous devrions utiliser la technologie et l’ouverture des marchés.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.