Lors d’un appel téléphonique avec le président turc Tayyip Erdogan, le président russe Vladimir Poutine a formulé plusieurs requêtes concernant l’Ukraine, dont deux points sont « plus délicats ».
Il y a grossièrement deux types de demandes, a fait savoir le porte‑parole du président turc, Ibrahim Kalin à plusieurs médias.
Il semble possible de trouver un terrain d’entente entre les deux parties pour les quatre premiers articles.
« Fondamentalement, il y a six points abordés. Premièrement, la neutralité de l’Ukraine, c’est‑à‑dire son retrait de l’OTAN. Deuxièmement, le désarmement et les garanties de sécurité mutuelle dans le contexte du modèle autrichien. Troisièmement, le processus que la partie russe qualifie de ‘dénazification’. Quatrièmement, la suppression des obstacles à l’utilisation courante du russe en Ukraine », a‑t‑il déclaré au journal turc Hurriyet dans une interview publiée samedi.
Des progrès ont été réalisés sur les quatre points susmentionnés. Toutefois, il est trop tôt pour affirmer qu’un accord complet pourrait être conclu, car il existe deux autres « questions plus délicates ».
Poutine a présenté deux requêtes portant sur le territoire.
Premièrement, le président russe souhaite que l’Ukraine reconnaisse l’annexion de la Crimée par la Russie, deuxièmement l’Ukraine doit accepter l’indépendance du Donbass, une région contestée du sud‑est de l’Ukraine.
Poutine a reconnu l’indépendance de la prétendue République populaire de Donetsk et de la République populaire de Louhansk, deux territoires séparatistes du Donbass, quelques jours avant d’ordonner l’invasion complète de l’Ukraine.
Poutine aurait dit à Erdogan qu’il s’entretiendrait personnellement avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur ces questions si les deux parties trouvaient un terrain d’entente autour des quatre premiers points.
Epoch Times a contacté les gouvernements ukrainien et russe pour une demande de commentaires.
Dès le déclenchement de la guerre, Zelensky a appelé Poutine à négocier. Il a réitéré sa demande samedi, souhaitant que les différends entre la Russie et l’Ukraine soient résolus par des discussions « sérieuses ».
« Des négociations sur la paix, sur notre sécurité, sur l’Ukraine – significatives, équitables et sans délai – sont la seule chance pour la Russie de limiter les dégâts de ses propres erreurs », a‑t‑il déclaré dans un communiqué.
Il a ajouté que la guerre entraînerait d’énormes pertes pour la Russie si les deux parties ne parvenaient pas à mettre fin à la guerre à temps.
« À défaut, les pertes russes seront si importantes que plusieurs générations ne suffiront pas pour rebondir », a‑t‑il conclu.
Poutine a ordonné une invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février lorsque tous les efforts de dissuasion ont échoué.
Les Nations unies ont déclaré qu’au 19 mars, 847 civils tués et 1 399 blessés ont été enregistrés en Ukraine, principalement victimes de bombardements et de frappes aériennes.
Les chiffres réels seraient toutefois « considérablement plus élevés », prévient l’ONU.
Plus de 3,3 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de la guerre, selon les informations recueillies par les Nations unies.
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