Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a convié le président serbe et le Premier ministre du Kosovo la semaine prochaine à Bruxelles pour tenter d’apaiser les tensions entre Belgrade et Pristina, a annoncé vendredi son porte-parole.
Josep Borrell a « invité les deux dirigeants à venir à Bruxelles pour une réunion la semaine prochaine », a déclaré Peter Stano. Le Premier ministre kosovar Albin Kurti avait réclamé la reprise « immédiate » des discussions avec la Serbie sous l’égide de l’Union européenne après avoir proposé de nouvelles élections dans quatre municipalités du nord, où réside un tiers des 120.000 Serbes qui vivent au Kosovo.
L’installation par le gouvernement kosovar de maires d’origine albanaise dans ces quatre villes après des élections locales largement boycottées par les Serbes a déclenché des violences.
Les tensions se sont exacerbées après l’arrestation mercredi par la Serbie de trois policiers kosovars. Les autorités kosovares ont dénoncé un « enlèvement » et ont interdit aux véhicules serbes de franchir la frontière.
« La situation se détériore de jour en jour »
Le président serbe Aleksandar Vucic a accusé Albin Kurti « de vouloir provoquer une guerre ». « La situation se détériore de jour en jour et nous sommes à nouveau en mode de gestion de crise », a déploré M. Borrell. Les détails de la réunion à Bruxelles seront annoncés « ultérieurement », a précisé son porte-parole.
La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n’a jamais reconnu l’indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, une décennie après une guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais.
Le Kosovo compte une population de 1,8 million d’habitants, en très grande majorité albanais. La minorité serbe reste largement fidèle à Belgrade et refuse de reconnaître la souveraineté de Pristina. Les Serbes du Kosovo sont accusés par certains d’être instrumentalisés par la Serbie.
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