Le socialisme, cette phase initiale du communisme selon la théorie marxiste-léniniste, est vendu comme une idéologie qui met tout le monde sur un pied d’égalité. Les camarades travaillent ensemble, festoient ensemble quand il y a de l’abondance, souffrent ensemble quand il y a une pénurie, et forment une belle fraternité utopique des êtres humains. C’est du moins ce qu’on nous raconte.
C’est un beau fantasme. Et, malheureusement, ce n’est que cela : un fantasme. En fait, nous avons plus d’un siècle de régimes socialistes qui nous montre comment ça marche. La mort, la torture et la surveillance omniprésente en Union soviétique, en Corée du Nord ou au Venezuela (pour n’en citer que quelques-uns) sont bien connues, mais avez-vous déjà remarqué que les dirigeants de ces pays ne semblent jamais souffrir aux côtés de leur peuple ?
C’est ça la réalité. Même s’ils débitent des platitudes sur l’égalité, les socialistes au sommet du pouvoir semblent s’en sortir plutôt bien par rapport aux citoyens ordinaires de leurs pays.
Commençons par l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Dans son livre Conversations with Stalin (Conversations avec Staline), Milovan Djilas, transfuge de l’ancienne République fédérative socialiste de Yougoslavie, décrit plusieurs de ses rencontres personnelles avec le dictateur soviétique Joseph Staline. Une chose en ressort immédiatement : l’oncle Joe, comme était souvent surnommé Staline dans les médias américains de l’époque, aimait beaucoup les dîners festifs.
« La variété de la nourriture et des boissons était énorme, avec une prédominance de la viande et des alcools forts », écrit Djilas. « Chacun mangeait ce qu’il voulait et autant qu’il le souhaitait ; seulement, on nous poussait trop à boire en nous mettant au défi, et il y avait trop de toasts. »
Naturellement, Staline, l’un des dictateurs les plus meurtriers de l’histoire, pouvait toujours manger à sa faim. Mais ce n’était pas le cas des citoyens ordinaires de l’URSS et des autres pays socialistes qui formaient le bloc soviétique.
Dans le cadre de sa série vidéo Survivors of Socialism (Survivants du socialisme), le groupe de réflexion canadien SecondStreet.org a interrogé un nombre de Canadiens ayant immigré des pays socialistes, anciens et actuels. Une chose revient souvent : le manque de nourriture et le manque de choix en nourriture.
« Les gens devaient aller travailler le matin. Le soir, ils rentraient chez eux, mais le magasin de nourriture était déjà vide », a raconté Mart Salumae d’Estonie, pays envahi et incorporé dans l’URSS jusqu’à 1991. Le monopole de l’État sur l’approvisionnement alimentaire a toujours suffi à l’élite, tandis que les masses populaires en souffraient.
Viorica Robinson, qui habitait en Roumanie socialiste, nous a dit qu’elle faisait régulièrement la queue pendant deux ou trois heures à l’épicerie. Boris Rassin, de l’ex-Lettonie soviétique, nous a raconté que le gouvernement brûlait les vieux livres de cuisine pour cacher le fait que les recettes utilisaient des ingrédients qui n’étaient plus disponibles.
On est loin des dîners gastronomiques et des dîners d’État de Staline, accompagnés de whisky Johnny Walker Black Label et de caviar de béluga.
Cette pratique n’est pas typique des anciens régimes socialistes de l’Union soviétique et de ses satellites de l’Europe de l’Est – regardez la Corée du Nord, définie comme un État socialiste par sa Constitution.
Yeonmi Park, qui s’est échappée de la Corée du Nord, a parlé des nombreuses expériences pénibles de son enfance. Cependant, une image vaut parfois mille mots. Aujourd’hui encore, Mme Park est extrêmement petite – sa croissance a été retardée par des années de malnutrition. Et elle fait partie des quelques chanceux qui ont pu s’échapper ; de nombreux Nord-Coréens qui continuent de vivre là-bas ressemblent à des squelettes ambulants.
En même temps, on n’a qu’à regarder n’importe quelle photo du dictateur nord-coréen Kim Jong-un. On peut dire sans risque de se tromper que son ventre est bien rempli tous les soirs. Peut-être même trop.
Et au Venezuela, un pays situé à plus de 14.000 kilomètres de la Corée du Nord et doté du même système gouvernemental, les choses sont, une fois de plus, bien semblables.
Alors, la prochaine fois que votre neveu reviendra de son premier semestre à l’université, qu’il parlera de ce nouveau « marxisme » et « anticapitalisme », le regard brillant et un exemplaire du Manifeste du Parti communiste sous le bras, posez-lui la question suivante :
« Dans ton utopie socialiste, penses-tu pouvoir atteindre le sommet du Parti ? »
Car, comme l’histoire nous le montre, ceux qui ne font pas partie du cercle d’élite bien restreint souffrent, tandis que les tout-puissants festoient.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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